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 king of anything (ft. tristan)

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Juliette de Noblecourt
Admin
Juliette de Noblecourt
❝ HIBOUX : 627
❝ AUTRES VISAGES : ( alice desclève, ESTP, famille royale ) ; fiche de liens juliette
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3903
❝ MIROIR : holland roden.
❝ CREDITS : (c) hepburns
❝ ÂGE : vingt deux ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble (duchesse).
❝ OCCUPATION : étudiante rubissan, parcours littérature & art magique.

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Tristan & Juliette


Who cares if you disagree? You are not me.
You dare tell me who to be.
Who died and made you king of anything?



14 avril 2022. Les sorciers de tout horizon animaient les rues du Paris sorcier, une concentration qui donnait une énergie comme elle n'en avait jamais vue. La ville avait beau être la capitale sorcière du pays, le Sommet de l'Innovation attirait moult touristes et néophytes. Elle aimait ça, Juliette, ce tumulte exalté de la populace, cette frénésie l'enchantait et l'emportait dans un tourbillon euphorique. Alors quand son père, Léandre, l'avait appelé quelques jours auparavant pour prévoir un déjeuner dans l'un des leurs restaurants préférés, celui situé en pleine Avenue du Triangle d'Or, Juliette n'avait pas hésité une seule seconde. Cela, même si le restaurant huppé était réservé à une clientèle fortunée, installé sans surprise dans la célèbre galerie Viviane.

(...)

« Si tu ne poursuis pas tes études après juin, plusieurs possibilités s'offrent à toi. » Juliette eut un temps d'arrêt. Son allégresse ; qui avait égayé ses discussions avec son père depuis qu'elle l'avait retrouvé dans le Hall d'entrée de Beauxbâtons une heure auparavant ; s'évanouit aussitôt. Le corps crispé, elle lui jeta un coup d'oeil furtif et suspicieux, avant de se concentrer à nouveau sur les délicieux mets de son assiette en porcelaine. La rousse soudainement silencieuse, prit le temps de mastiquer sa bouchée, avant de l'avaler presque douloureusement. Juliette avait horreur des sujet de ce genre. Léandre n'était certes, pas ce géniteur autoritaire et limité qui imposait à ses enfants telle ou telle chose, mais il était conscient de la réalité et des attentes sociales pour une famille ducale. Juliette le savait également, d'où l'air prudent qu'elle affichait, si rare chez les traits de la turbulente sorcière.

« Tu te soucies de mon avenir professionnel ou tu me fais un de tes énièmes sous-entendus sur le mariage ? » osa-t-elle finalement lui demander, avec une franchise déconcertante, et un sourire faussement espiègle. Si son regard avait une lueur malicieuse, Léandre pouvait aisément déceler la crainte irrationnelle teintant les iris émeraudes de sa fille. Juliette avait toujours eu une peur incontrôlée d'être emprisonnée. La simple idée d'une union forcée durable lui nouait l'estomac. Cela lui donnait envie de prendre ses jambes à son cou, et d'hurler que personne ne l'aurait jamais. La jeune fille craignait le sérieux. Les responsabilités qu'incombaient une relation avec une personne du sexe opposé en particulier, l’écœuraient à moitié. Oh, Juliette s'en trouvait fort heureuse lorsqu'elle était le témoin direct de grandes histoires d'amour ; elle, la romantique éperdue ; il suffisait de voir ses yeux verts s'illuminer de bonheur et d'excitation quand elle apercevait la complicité d'Elysée Berthelot et Dorian Desclève (oui, ces deux-là n'étaient que meilleurs amis, mais Juliette avait toujours été persuadée du contraire), ou des jeux de regards discrets entre Jamie et Angélique, voir même de la tendresse du partenaire de sa soeur Constance. Elle y croyait dur comme fer au véritable Amour, celui qui vous transcendait et vous poussait à devenir meilleur. Mais elle l'imaginait libre. L'Amour devait la surprendre, romancer sa vie et son coeur, la faire défaillir sans qu'elle ne s'y attende. Il serait époustouflant, extravagant, si sensationnel qu'elle n'aurait alors plus aucun choix que de se laisser emporter par le phénomène. Se marier - quel choix radical ! - devait simplement être une continuité de cette merveille. Sa liberté ne viendrait pas à être entachée puisque l'union viendrait de sa propre volonté. L'Amour et la liberté, deux termes antinomiques chez les familles ducales, semblait-il, puisque même le mot divorce ne revêtait plus aucun sens chez eux. Ne pas pouvoir revenir en arrière et effacer ses erreurs...quelle effroyable situation selon Juliette !

Marien fit naturellement irruption dans ses pensées. Elle avait passé la moitié de sa vie à être amoureuse du beau brun, sachant qu'elle n'avait jamais eu – et n'aurait jamais – aucune chance avec le dauphin. Était-ce une facilité pour elle ? La sorcière se sentait incapable parfois de s'attarder sérieusement sur un autre homme. S'agissait-il de son amour pour la liberté la plus absolue ou un refus de s'avilir aux contraintes de la réalité ducale, qui la pousseraient inexorablement à abandonner son idéal sentimental ? Juliette eut soudainement l'envie de crier à son père qu'elle était prise, et le serait sans doute toujours.

Au lieu de cela, la rousse croisa le regard de Léandre. Son attachement pour lui la fit hésiter. Il ne l'avait jamais réellement forcé à quoique ce soit, contrairement aux autres parents aristocrates. Juliette était, malgré les sous entendus appuyés de Léandre, incroyablement chanceuse qu'il n'ait pas choisi lui même un fils héritier pour elle. Il lui laisserait le choix de se rétracter, si elle venait à être malheureuse. Léandre avait toujours été clair sur le sujet : ses enfants devaient être au minimum consentants sur l'identité de la personne avec qui il forgerait une alliance maritale. « Le jour où tu me trouveras un garçon intéressant, oui, j'essaierais. Seulement pour toi, papa. » Ce qui n'est pas prêt d'arriver, daddy. Le seul fils de duc un tant soit peu attachant est Anselm Buffenoir, et il est trop pauvre pour toi, pas vrai ?

Le duc esquissa alors un sourire énigmatique. Juliette fronça le sourcils, et s'apprêta à parler, lorsqu'elle vit son géniteur fixer quelque chose (ou quelqu'un?) par dessus l'épaule de la rousse.

« Charles ! Tristan ! Quel plaisir de vous revoir ! » s'exclama soudainement Léandre, avec un enthousiasme qu'elle ne lui avait jamais vu, et qui rivalisait celui avec celui de sa mère Mathilde. Le duc se leva et serra chaleureusement la main du père, puis du fils.« Comment vas-tu mon garçon ? »

Huh ?

Une alarme stridente retentit soudainement dans l'esprit de la rousse, qui, confuse, se contenta de saluer poliment le duc de Colnet, avant de lancer un sourire maladroit à son camarade étudiant. Quelque chose se trame, pensa-t-elle alors brièvement. Elle n'arrivait guère à comprendre, alors que son corps semblait déjà avoir fait le rapprochement, puisque sa gorge se nouait, et son appétit disparaissait. Tout semblait déjà prévu d'avance, la spontanéité de la situation manquait cruellement. Juliette lança un regard épouvanté à son père, qui l'ignora ostensiblement.





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Tristan de Colnet
Admin
Tristan de Colnet
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❝ ÂGE : vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble, fils de duc, aspirant à succéder son père à la tête du duché.
❝ OCCUPATION : neuvième année, écrin de jade, cursus social et politique.

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Juliette & Tristan


« let us die young or let us live forever
we don't have the power but we never say never
»


La voix grave et solennelle du patriarche résonne dans le couloir. Il appelle, ou plutôt il somme son fils de venir. Tristan inspire profondément, lisse sa veste avant de s'élancer dans le couloir menant au bureau paternel. La tension montait toujours lorsqu'il devait s'y rendre, car le lieu, bien que magnifique, n'annonçait jamais rien de bon. Une fois devant la porte entre-ouverte, il se penche et aperçoit brièvement son père qui signe des papiers à la va-vite. Il frappe doucement avant d'entrer dans la pièce, toujours aussi somptueuse. « Père ? » ce mot, cette appellation est si solennelle. Tristan a bien conscience que le commun des mortels utilise le surnom "papa" plein de tendresse, d'affection. Mais chez les de Colnet, il n'en a jamais été question. Tristan n'a jamais osé et s'est toujours plié à ce surnom si froid, à l'image de son paternel.
Charles de Colnet ne relève pas la tête, il se contente de poser ses yeux foncés sur son aîné, le jaugeant par dessus ses lunettes de lecture. « Ah Tristan, assied toi. » la surprise est feinte, la demande autoritaire, sans aucune objection possible. Alors Tristan s’assoit docilement, sans broncher, attendant impatiemment que la raison de sa présence, seul dans le bureau de son père, ne lui soit enfin dévoilée. « Je t'ai fait venir pour t'annoncer une nouvelle importante. » pause dramatique de Charles. « Tu es en âge de te marier désormais et cela fait quelques mois que je cherche un parti convenable pour toi. » la douche froide. La gifle la plus monumentale de l'année. Ah, si Tristan s'était attendu à ça ! Il inspire et tente de contenir la surprise qui ne cherche qu'à éclater sur son visage. Son père le verrait aussitôt et l'interpréterait d'une certaine manière. Non, pas question de laisser transparaître l'étonnement. Ni la déception. Alors, il garde le silence, se fige et attend la suite, désormais prêt à encaisser n'importe quelle nouvelle. « J'y ai beaucoup réfléchi et... » le chef de famille enlève ses lunettes pour les déposer devant lui, sur son bureau massif. Il se frotte les yeux, comme si, soudainement, ce discours qu'il semblait avoir préparé depuis des jours, devenait vide de sens. « J'imagine que tu te souviens de Léandre de Noblecourt ? » Tristan hoche la tête, tandis que tout se met en place dans sa tête. De Noblecourt, bien sûr qu'il en a entendu parler, la plus jeune est à Beauxbâtons et on ne peut pas dire qu'elle passe inaperçue. Mais impossible. Ca ne peut pas être elle, elle est trop... non-conventionnelle. Tristan contient un sourire, il a envie de laisser échapper un rire nerveux qu'il ne pourrait contrôler. Alors, il se retient, son père semble tout à fait sérieux et lui rire au nez compliquerait irrévocablement la situation. « Léandre va nous rendre visite aujourd'hui, en fin d'après-midi. »

✮✮✮

La situation est difficile à croire. Pourtant, Charles semble tout à fait ravi. Tristan, quant à lui, ne parvient pas à se détendre, tandis que les deux hommes fendent la foule de la galerie Viviane. Voir son père ainsi réconforte l'aîné de la fratrie, c'est peut-être la première fois que Tristan voit son père aussi... enjoué. Le sourire sur ses lèvres est très léger mais pour son fils, qui ne l'a jamais vu ainsi, c'est une véritable victoire. Tristan a eut le temps d'y penser ses derniers jours, et même s'il n'est pas des plus enthousiastes, rencontrer Léandre de Noblecourt fut un grand pas dans l'acceptation de ces fiançailles. Un homme aimable et apparemment bon ami de son propre père. Léandre avait tout de suite tenté de mettre Tristan à l'aise et le jeune homme lui en était reconnaissant.

Tandis qu'ils continuent d'avancer à travers les sorciers, Charles semble s'agiter. Il tourne la tête un peu partout, cherche le père et sa fille du regard. La voix de Léandre perce le brouhaha ambiant, attirant alors les regards du duc d'Aquitaine et de son fils. Aussitôt, Charles s'élance dans sa direction, Tristan sur les talons qui tente de rester calme en reconnaissant, de loin, la chevelure rousse de Juliette, la cadette des De Noblecourt. La non-conventionnelle. Une fois à leur hauteur, Léandre se lève et serre chaleureusement la main du duc. Puis de son fils. Et le sourire rassurant de Léandre a bientôt fait de détendre Tristan. « Comment vas-tu mon garçon ? » le ton est jovial et la curiosité semble sincère. « Je vais bien, merci monsieur. » Léandre éclate d'un rire franc. « Pas de monsieur qui tienne entre nous ! » Tristan hoche la tête, gêné. La jeune Juliette, quant à elle, n'a quasiment pas bougé, elle a tourné la tête vers Charles, puis vers Tristan, pour les saluer et c'est tout. Son malaise est facilement perceptible et elle qui semble tout le temps survoltée, est presque aussi figée qu'une statue. Les deux aquitains s'assoient et Léandre, aussi ravi que Charles, commence à parler. « Charles, voici ma fille Juliette. Tristan, tu dois la connaitre de l'académie ? » évidemment qu'il la connait. Juliette de Noblecourt est loin de passer inaperçue à l'académie. Mais au lieu de s'embarquer sur ce chemin glissant, Tristan sourit, jette un petit coup d'oeil à Juliette avant de répondre : « Oui, tu es chez les rubissans n'est-ce pas ? » demande-t-il en se tournant vers la jeune femme. Mais avant qu'elle n'ait pu répondre quoi que ce soit, Charles, les sourcils froncés, lance sèchement : « Tristan. On vouvoie une jeune femme du rang de mademoiselle de Noblecourt. » docile et surtout humilié, Tristan hoche la tête et murmure un "pardon père" qui laisse place à un silence gêné. Devant le ton autoritaire de Charles, même le duc de Noblecourt ne réplique pas. Le jeune homme voudrait disparaître, transplaner loin d'ici tant l'humiliation est cuisante. Au lieu de cela, il prend une mine impassible et garde le silence.

Finalement, Léandre, en parfait médiateur, est parvenu à relancer la conversation et détendre l'atmosphère. Tristan se contente de sourire poliment pendant plusieurs instants, toujours honteux d'avoir été repris aussi durement par son père. Mais il semble évident que ce rendez-vous a pour but de mettre les deux futurs époux en contact, de les pousser à faire connaissance. Alors, lorsque Léandre en demande plus à Tristan sur le parcours qu'il a choisi, celui-ci en profite pour tenter à nouveau de discuter avec sa future moitié. « Et vous, Juliette, dans quel parcours êtes-vous ? Qu'aimeriez-vous faire après l'académie ? » le ton sonne faux, ça semble tellement ridicule. Et pourtant Tristan suit les ordres de son père, conscient que cette alliance pourrait lui être favorable dans la course au duché d'Aquitaine.
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