›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER.

Poppy “ Velvet ” Gaultier-Perrault

It wasn't that Velvet was less of herself in french. she was less of herself out loud. Her native language was thought.

Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • POPPY Un joli petit coquelicot. Un prénom aux origines anglaises — plus précisément, sa mère est originaire d'Amérique — qui correspond plutôt bien à la jeune femme qui la porte: Poppy, ça reste sur le bout de la langue, c'est un prénom qui fait sourire et qui s'allie bien au visage enfantin de la jeune femme. Mais c'est au nom de Velvet qu'elle répond, un nom d'auteur choisi quand elle avait quinze ans, juste avant d'entrer à Beauxbâtons, parce qu'elle détestait son premier prénom (avant cela elle est passée par Olive (son frère jumeau n'a pas apprécié), Renée, Romane, Tristane, Morgane, Viviane, Anne, Alix, Alixte, Pierre, Paule, Jemma, Rollande, bref, elle a mis du temps à choisir). GIULIA Et là, on retrouve les origines italiennes de la mère, qui lui a donné un second prénom tiré de ses terres originelles. Quand il lui arrive de le décliner, Velvet dit toujours son second prénom avec un grand sourire et un accent (maladroit) italien forcé, parce qu'elle en est fière. GAULTIER-DE LUCA-PERRAULT Un nom plutôt lourd à porter: son père est l'Attrapeur de l'équipe de France depuis longtemps, sa mère est (était) une grande joueuse de Quidditch new-yorkaise, sa soeur est la fameuse chanteuse Sixtine Perrault, son autre soeur et la designeuse Palmyre Gaultier, son frère jumeau grand médicomage sportif... bref, Velvet fait un peu tâche au milieu de la fratrie, reine de rien, adulée de personne. Mais elle n'hésite pas à faire jouer de son nom pour obtenir ce qu'elle veut, contrairement à ses frères et soeurs. AGE, NAISSANCE • VINGT-HUIT ANS, NÉE LE DOUZE AOÛT Certains ne peuvent pas s'empêcher de rire, parce que sa soeur cadette — Sixtine — est née le treize août de l'année suivante... Oliver et Velvet ne se sont pas faits attendre. On rit doucement, toujours, parce que sa mère a été piégée avec tous ces gamins, qui venaient tous les ans dans la période estivale avec leurs grands sourires et leurs cris insupportables; oui, quand ils étaient jeunes et si proches en âge, tous les Gaultier-Perrault étaient un peu... survoltés. Si bien qu'aujourd'hui, c'est toute une semaine en août qu'on réserve à l'anniversaire des gamins, et les festivités n'en finissent pas. NATIONALITÉ • FRANÇAISE Bien entendue. Née et élevée à Paris, capitale de la France sorcière, Velvet n'a jamais connu que ça. Par sa mère, elle tire ses origines de New York (qu'elle n'a que peu visité) et de l'Italie, le théâtre de la plupart des vacances familiales. ASCENDANCE • HUMAINE Tout simplement. TITRE • SIMPLE ROTURIÈRE Et elle déteste y penser; elle préfère se targuer être de sang-pur, depuis qu'elle a visité l'Angleterre, même si c'est tout aussi injuste que d'avoir des titres et des terres à la naissance. Velvet vit plutôt mal l'injustice française. MÉTIER • JOURNALISTE SORCIÈRE ET ÉCRIVAINE Elle a longtemps cherché le métier de ses rêves: chroniqueuse politique, à démonter le régime article après article, à harceler les nobles de questions insolubles et de problèmes tirés par les cheveux... mais il n'y a que le fameux magazine Ma Sorcière Bien-Aimée qui lui a ouvert ses portes après Beauxbâtons, et l'a plongée un peu dans sa dépression du coup. Ainsi, elle se retrouve à parler chiffons, à parler conseils pour perdre un homme en dix jours, à parler célébrités là où seule la politique intéresse réellement Velvet. À côté, elle a complètement délaissé les fanfictions, malgré sa célébrité passagère sur Internet (voir anecdotes) et continue gentiment d'écrire l'oeuvre de sa vie, le livre pour enfant et jeunes adultes qui fera certainement son succès — elle y croit, elle y croit vraiment. ANCIENNE ECOLE/ANCIEN ÉCRIN • RUBISSANE À BEAUXBÂTONS Le choix a beaucoup surpris: on l'imaginait plus chez les améthysses... jusqu'à ce qu'on la voit voler sur un balai en hurlant des injures en anglais, envoyant des Cognards dans tous les sens et manquant de sauter sur les autres joueurs. Et aussi en la voyant s'enflammer en parlant politique avec autrui. Et aussi en la voyant — bref, Beauxbâtons l'a beaucoup aidée à devenir plus fougueuse et passionnée, légèrement timbrée et franchement indépendante, et elle s'y est parfaitement épanouie. Elle est ressortie avec les DIADEMS, parcours littéraire et artistique options étude de la civilisation égyptienne et photomagie. PATRONUS • INCONSISTANT Il prenait la forme d'un cheval. Avant. Il y a longtemps. GROUPE • ROTURIERS Bah! Elle en a honte mais se battra pour changer ça, elle se l'est promis.

Le protocole Velvet est une petite chose tendre et fragile qui fait sourire. On se souvient d'elle à Beauxbâtons: enflammée, passionnée, brusque, bavarde, bruyante, incroyable. Elle s'est toujours destinée à devenir auteure ou journaliste. Écrivaine révolutionnaire. Quelque chose de grand qui laisse sa marque.
Mais ça n'est jamais arrivé parce qu'une fois son diplôme en poche, Velvet a compris que la vie ne serait jamais comme elle l'imaginait et comme elle la désirait. Ça n'a fait que nourrir cette colère, cette rage envers le système; et a ça réveillé quelque chose d'autre en elle. De la tristesse (sentiment étrange, étranger, horrible et douloureux pour elle) qui s'est transformée en une dépression incapacitante qui l'a prise à la gorge ces deux dernières années. Elle a eu des hauts, elle a eu des bas mais elle n'a plus jamais été la même. Incapable de prendre soin d'elle, incapable de s'aimer, incapable de sortir du fond du trou dans lequel elle s'est enfoncée toute seule en repoussant tous ses proches.
Et puis, Velvet est une rêveuse. Elle baigne dans ses rêves et son imagination et ses songes et ses idées: sous ses yeux, des scènes se jouent et se défont, lui arrivent et se déroulent autour d'elle sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle n'a besoin de personne, se dit-elle un peu amèrement, juste d'elle-même. (Mais c'est irrémédiablement faux. Mais Velvet a toujours été bonne menteuse).

Les notes de la duchesse bavarde, amusante, drôle, dispersée, charmante, l'air confiante, téméraire, aventureuse, tendre, tactile, souriante, taquine, rieuse, solaire, attendrissante, optimiste ››‹‹ changeante, bordélique, mélancolique, inconstante, rageuse, extrême, jalouse, possessive, dépressive, pleine de préjugés, insortable, bruyante, maladroite. DÉPRESSION Un jour, Velvet a dit à sa mère: maman, j'ai regardé sur Internet et je crois que je nous fais une dépression, c'est plutôt grave et sa mère, eh bien elle a fait comme beaucoup de mères, sa mère a ri. Beaucoup, en agitant les mains, en lui tapotant l'épaule. C'est juste un passage à vide, sweetie, lui a-t-elle dit, tu es un peu triste mais ça ira mieux bientôt alors Velvet a décidé de deux choses: 1) ça ira mieux, évidemment que ça ira mieux un jour et 2) elle n'en parlera jamais à personne. Parce que c'est si simple de se moquer, de la douce, joyeuse, bavarde Velvet, cette Velvet-là qui ne peut littéralement pas sortir du lit certains jours, cette Velvet-là qui est incapable de ranger son appartemment, d'aller faire des courses, de rédiger un article qu'elle adore, de répondre aux lettres de sa famille, de répondre au téléphone, incapable de se faire à bouffer, incapable de manger, de prendre soin d'elle, de se dire que ça en vaut la peine. Des jours sont pires que d'autres mais ils sont tous plutôt mornes et à chaque instant, Velvet risque d'être renvoyée de son boulot. Mais elle fait de son mieux, arbore un sourire quand on l'exige et discute comme on l'attend d'elle — mais au fond, quelque chose est mort en elle il y a quelques années, quand la vie a cessé de lui sourire. THIRTEEN Le surnom qu'on lui a donné à Beauxbâtons, parce qu'il était cousu dans le dos de sa tenue de Quidditch: remplaçante parmi l'équipe des Diamants, Velvet était littéralement le cauchemar de ses adversaires. Lorsqu'elle entrait en jeu avec sa batte et son air tenace, tout le monde savait que les Cognards allaient voler et trouver leurs cibles. Incapable de travailler en équipe, néanmoins, elle n'a jamais fait long feu sur le terrain: on l'envoyait généralement en fin de match, pour calmer les ardeurs de certains, et (à contre-coeur) lorsque le deuxième batteur était inconscient. Thirteen est même resté après Beauxbâtons, et certains l'appellent encore ainsi; c'est devenu une blague au sein de sa famille, aussi. FAMILLE Sa famille désordonnée, un peu joyeuse, un peu triste, heureuse tout le temps. Un peu complexe dans leurs dynamiques compliquées, survoltées, distantes et à la fois trop proches: ils s'aiment à en mourir et pourtant, ils peuvent passer des semaines à ne pas communiquer, par ennui ou par vexation. Il faut dire que personne n'est jamais en sécurité à table: les reproches comme les louanges s'abattent sur chacun, du benjamin à l'aîné en passant par les parents: personne n'est à l'abri de personne, chez les Gaultier, et c'est un peu ça qui fait leur beauté. Et leurs rapports complexes. AMOURS DÉSABUSÉS Elle tombe amoureuse trop vite, dit-on, toujours avec un petit sourire tendre parce que Velvet inspire quelque chose comme de la tendresse chez tout le monde. On la pense naïve et rêveuse, lunatique et perdue, si bien qu'on a tendance à vouloir la protéger, lui apprendre la vie, lui montrer la vie; ils sont nombreux à s'y être perdu. Mais les histoires d'amour de mademoiselle finissent toujours en queue de poisson: on se lasse ou alors, on se rend compte que c'est impossible de soigner la mélancolie joyeuse de Velvet, qui sourit et pleure un instant plus tard, sans raison. Certains pensent qu'ils ne sont pas assez, d'autres pensent qu'elle est trop. Quant à elle, Velvet ne pense qu'une chose: elle est destinée à une éternité de solitude (et elle n'est pas du genre à dramatiser, pas du tout!). RÊVERIE Ça la prenait souvent, avant, mais maintenant c'est un peu moins fréquent. Sa famille la connait bien et ils savent à quoi s'en tenir quand son regard se perd dans le vague; mais ça surprend la première fois qu'elle s'interrompt en pleine conversation et regarde le néant avec un sourire. Velvet se perd dans ses rêves, dans ses histoires: au volant de la voiture, en buvant son thé, en écrivant à son bureau, en partageant des blagues avec quelqu'un, ça arrive n'importe quand, n'importe comment et en un clin d'oeil, elle se retrouve à concocter une longue histoire sur un détail, sur un petit mot jeté dans la conversation. C'est déplaisant pour tout le monde et beaucoup s'en agacent; quant à elle, Velvet trouve dans ces moments passés hors du temps une sorte de libération. FANTASMES Velvet aime imaginer sa vie comme un gros livre, un long roman dont on achète la suite tous les ans, avec impatience, pour lequel on fait la queue dans la rue en attendant l'ouverture des libraries. Elle aime s'imaginer héroïne de sa propre histoire et parfois, elle se perd un peu entre les pages en s'imaginant une déclaration d'amour romantique sur les quais de Venise, un baiser passionné sous la pluie, une lettre anonyme de compliments, un café méticuleusement renversé par un inconnu qui tombe amoureux d'elle. En cultivant trop l'imagination qu'elle projette sur sa vie, Velvet a fini par être désabusée, par perdre saveur pour sa misérable existence routinière et terrible: elle n'est plus surprise et même si son grand coeur de romantique bat encore quelque part, il perd de sa fougueuse jeunesse. Tout est fade alors qu'elle se surprend à croire que les grandes histoires d'amour n'existent que dans les livres. ROMANS C'est grâce à eux que Velvet a trouvé ses premiers amis, grâce à eux qu'elle s'est trouvée elle-même aussi. Elle s'est vite perdue dans les livres, non pas pour combler un besoin social, mais tout simplement parce qu'elle adorait ça. Elle était du genre à prendre des notes, à souligner, à corner les pages, à prêter et à garder férocement ses comptes de quel livre était avec qui; bref, c'était un véritable rat de bibliothèque, obsédée par la fiction et plus tard... la fanfiction. Inutile de s'épancher là-dessus: il faut juste savoir que sa fanfiction mettant en scène Albus Dumbledore et Voldemort (deux célébrités exotiques pour la petite française qu'elle était quand elle avait quinze ans) a déchaîné les internet pendant des mois et encore aujourd'hui, elle reçoit des notifications en ligne quand quelqu'un commente cette fiction qu'elle a écrit avant même d'entrer à Beauxbâtons. C'est sans doute de là qu'est née sa passion pour l'écriture. ÉCRITURE Velvet a toujours rêvé d'écrire un livre. L'histoire? Elle change depuis qu'elle a seize ans mais reste, au coeur la même: l'histoire d'une petite fille rêveuse incomprise, perdue dans la foule de ses frères et soeurs, qui parvient à s'affirmer et à briller aux yeux de ses parents... bref, vous voyez le genre. Récemment, l'héroïne (qui a cruellement changé de noms avec les ans, passant de Diane à Cocaïne à Aragorna à Allegra à Sasha à (...), et j'en passe les meilleurs; actuellement, elle s'appelle Olive) se retrouve mystérieusement à la tête de la révolution d'un pays fictif où règne un triumvirat de malfrats égoïstes et profiteurs. À bon entendeur. INDIVISIBLE Parce qu'il n'est pas secret que Velvet a une âme de révolutionnaire. Elle déteste les nobles, elle déteste le roi, elle déteste la reine, elle déteste ceux qui aiment ce régime, bref, Velvet déteste tout ce qui ne sent pas le roturier ou la révolution. C'est même surprenant, cette tenacité rageuse qu'elle a envers et contre le système: ça ne manque jamais d'ébranler, la première fois qu'on la voit parler bombe et meurtre alors que l'instant suivant elle se perdait dans le doux royaume des rêves. Les origines de cette haine sont floues, si ce n'est injustifiées: une fille de comte qui lui a brisé le coeur, un jour, et un voyage en Angleterre démocratique (plus ou moins) ont tout fait. Velvet détruira le régime brique par brique s'il le faut, mais elle le détruira. QUOTIDIEN Elle repousse trois fois son réveil (au moins), se traîne jusqu'à son ordinateur si elle a décidé de travailler aujourd'hui (si elle en a la force), consulte ses mails (y répond une fois sur deux), allume la machine à café (si elle a envie d'un café, sinon elle s'affame), passe sous la douche (y reste une demi-heure, à moitié consciente), boit son café en consultant ses mails à nouveau sur son téléphone (répond au reste), s'habille (lentement, difficilement), s'extirpe de chez elle (oublie une fois sur deux ses clefs à l'intérieur), sort de l'immeuble (grogne devant les voisins), rentre dans sa voiture (toujours garée trop loin) et laisse tomber sa tête sur le volant (qui klaxonne une fois sur deux et la réveille subitement). Toute cette entreprise prend environ une heure et demi, et la journée est à peine commencée. La suite est la même: journées difficiles et longues de travail, sociabilité maladroite, fatigue ensorcelante, bref, Velvet n'aime pas particulièrement sa vie en ce moment, qui est morne et triste et longue et compliquée. Elle essaie d'y trouver de la magie, de la passion, de l'amour... en vain. Il lui manque quelque chose mais elle n'est pas sûre de quoi. PIPELETTE Une fois qu'elle est lancée, on ne l'arrête plus. Velvet parle, parle, parle sans jamais s'arrêter, vous ressortant des nombres (inexacts) sur telle ou telle étude dont elle a lu un rapport il y a quelques jours, vous parlant de l'origine du symbole que vous portez en badge, vous rappelant quelque chose que vous n'avez pas oublié; bref, à cause de son antipathie dépressive, elle essaie de donner le change en bavardant comme une idiote. Si vous avez été à Beauxbâtons avec elle, vous connaissez certainement sa réputation de véritable pipelette insupportable; vous serez surpris de voir qu'aujourd'hui, elle ne parle que de choses inintéressantes et sans la moindre étincelle dans les yeux. OLIVER Ça surprenait, généralement, la fougueuse rubissane et le sévère jadérial; à moins de les voir côte à côte, on les ignorait frère et soeur et encore moins jumeaux. Pourtant, quand ils sont proches l'un de l'autre, ça crève les yeux. Oliver et Velvet, si différents et si distants, elle douce rêveuse et lui cartésien sévère. Ils ne se parlent presque plus depuis des années, étrangement, et ce schisme a commencé quelque part à Beauxbâtons, même si personne ne sait vraiment pourquoi ni comment. Les Gaultier et les Perrault ne parlent jamais du silence entre les deux jumeaux — ce sont leurs affaires, après tout — mais tous s'inquiètent à demi-mot de ce silence qui dure depuis des années, et qui a le poids des larmes. Ils ignorent tous ce que ce n'est pas une histoire de politique — Oliver croit à l'équilibre apporté par les nobles dans la société (et Velvet le déteste pour cela) — ou une histoire de jalousie — Velvet n'est pas jalouse de son ménage parfait avec sa femme (pas trop). C'est une histoire de coeur, et celles-là sont les pires.

L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM • greywaren/lola/morgane leblois :hehe:

ÂGE • toujours dix-huit PRÉSENCE • 3 / 7 jours. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • quelqu'un qui m'a dit....... COMMENTAIRE(S) • ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3785025955

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AVATAR • jenna louise coleman CREDITS • gentleheart pour l'avatar, maggie stiefvater pour les citations. MOT DE LA FIN • J'ÉTAIS AU TOP DE LA PYRAMIDE ET ME VOILÀ ICI.

c'est pas ma faute à moiiiiiii.

Les allégories princières why does tragedy exist? because you are full of rage. why are you full of rage? because you are full of grief… grief and rage—you need to contain that, to put a form around it, where it can play itself out without you or your kin having to die. there is a theory that watching unbearable stories about other people lost in grief and rage is good for you—may cleanse you of your darkness. do you want to go down to the pits of yourself all alone? not much. what if an actor could do it for you? isn’t that why they are called actors? they act for you. you sacrifice them to action. and this sacrifice is a mode of deepest intimacy with your own life. within it you watch yourself act out the present or possible organization of your nature. you can be aware of your own awareness of this nature as you never are at the moment of experience. the actor, by reiterating you, sacrifices a moment of his own life in order to give you a story of yours. “ Allô? — Allô? — Au lait? C'est quiiiiii? ” Soupir au bout du fil. “ Velvet, c'est moi. — Je sais. Comment ça va bien? — Parfaitement bien. J'avais besoin de te parler. — Ah bah heureusement que t'as appelé, alors. — Oui, bon. Je voulais te demander- - — Attends une seconde. Ok, c'est bon. — D'accord. Ok. Je voulais te dire- - — Euh, attends... Voilà. — ... je voulais- - — Hold on baby, y'a un truc- - — Pour l'amour de Merlin, Vee, je peux savoir ce que t'es en train de faire? ” Bruit de vaisselle brisée. “ Vee? Velvet, tout va bien? — Oui oui, attends deux sec, ” répond la voix lointaine de sa soeur. Il soupire, se masse le front, se pince l'arête du nez. Elle le fatigue. “ Tu me fatigues, lui dit-il, même. Tu me fatigues atrocement, t'es complètement dingue, t'es franchement inquiétante, tu as- - — Re! Alors, tu disais? — Pourquoi t'es pas venue dimanche dernier? — J'étais... malade? — Ah oui? T'étais malade? T'avais quoi? — Un... rhume. Le nez plein, la fièvre, les frémissements, bref, la totale. — Et ça t'a empêchée de venir à l'anniversaire de ma fille? — Alors, tu te calmes tout de suite Oli. Les rhumes, c'est super grave. J'aurais pu- imagine. J'aurais pu éternuer sur ta fille et lui filer tous mes microbes et là, elle serait tombée malade. Atrocement malade. Un rhume qui se serait terminé en- en pneumonie. Tu peux imaginer ça? Moi je n'aurais pas pu vivre avec cette culpabilité là. Je serai allée- je serai allée au Népal, pour trouver pénitence et pardon auprès des boudhistes. Oui, voilà. Bon, entre la France et le Népal, je me serai assise à côté d'un beau (et riche) célibataire qui m'aurait embrassée à l'arrivée de l'avion... enfin bref. Je serai revenue des années et des années plus tard et pour découvrir quoi? Que j'avais tué Delilah avec mon rhu- - — Ne parle pas de ces choses-là. ” Ils se taisent. Oliver se pince encore plus fort l'arête du nez. “ Je- faut que t'arrêtes avec ça, tu comprends? Arrête avec tes conneries. Lilah veut te voir, Seba veut te voir, tout le monde veut te voir et toi- - — J'étais malade, Oli- - — Arrête avec tes mensonges! Arrête! Franchement, Vee! ” Silence. Plus pesant encore, si c'est possible. “ Arrête avec tes mythos à deux balles et tes- ta- argh. Juste: arrête, d'accord? Sois raisonnable et agis comme une putain d'adulte, pour une fois! — Tu ne devrais pas jurer si fort si t'es à la maison avec Li- - — Oh, tu vas m'apprendre à me comporter en adulte, maintenant? Silence. Je sais même pas pourquoi je t'ai appelée et je sais même pas pourquoi je voulais que tu sois là. Ah si, en fait, je sais pourquoi. T'es la tante de ma fille de trois ans qui t'adore et j'aimerais bien que tu prennes un peu tes responsabilités et que tu grandisses. C'est trop demander? J'm'en fous, je te le dis tout de même. Silence. Très bien. Je t'embrasse. ” La connexion se coupe.
Bon. C'était gênant, pense Velvet en éteignant son téléphone et en le lançant sur son lit. Et pas franchement agréable. Mais bon. Elle n'en est pas à son premier rodéo avec son frère. Elle aime bien cette expression. Je n'en suis pas à mon premier rodéo. Tout de suite, elle s'imagine en stetson, en train de chevaucher un taureau robotique électronique en faisant fouetter un lasso dans les airs. Et là, il y a une cow-girl, une vraie fille de la campagne, qui la regarde depuis le coin de la pièce, un épi de maïs coincé entre les dents, sa chemise en flanelle un peu ouverte jusqu'à la naissance de ses seins. Et quand son regard croise celui de Velvet, elle a un bref mouvement du menton en sa direction, comme un défi, alors Velvet lui donne un clin d'oeil en retour. Et quand elle parvient à maîtriser le taureau mécanique et que, les genoux flageolants, elle se glisse parterre, la cow-girl vient la voir et avec le pire accent texan de tous les temps lui dit: “ it ain't you first rodeo, eh, city girl? ” Et Velvet sourit. “ You damn ri- - ”
Nouvelle sonnerie de téléphone.

“ Allô? — Hello, it's me. — I was wond- - — Shush. What is going on with Oliver? He just called me and told me you were being a, quote unquote, brat. What have you done? And where were you last sunday? — I had a fucking cold. — Oh don't you dare throw fuckings at me, young lady. — Yes mooooom. — Don't be such a brat. So. Tell me. Your brother sounded real sad. Lilah asked for you. — Really? — Yeah, she loves you. Don't tell me you forgot her birthday. Silence. Soupir au bout du fil. Oh, Vee... — Mom, it was like, so bad, I was so tired, unable-to-get-out-of-bed tired, I swear, and- and you know I don't really like Seba and her family, they're like super weird and they stress me out so much and I- I didn't feel good, like, I felt so bad, I didn't get out of bed, I swear to god, it was horrible and- - — Calm down, Vee, please. Merlin's sake... ” Elle se pince l'arête du nez, comme le ferait Oliver. Velvet n'a même pas besoin de la voir pour le savoir. Anxieusement, elle continue de faire la vaisselle du bout de la baguette, ignorant les assiettes et les verres qu'elle a déjà fêlé ces dernières minutes au téléphone avec Oliver. Avec sa chance, toute la famille va finir par l'appeler les uns après les autres pour lui demander ce qu'il ne va pas et pourquoi elle agit comme une idiote. Ça arrive souvent. “ Just- apologize, okay? I think you hurt him. Silence. Vee? — Yes, mom? — Yeah, just- don't be a brat, okay? He loves you, he really does. Hell, we all love you and it feels like you're... slipping... away. You know? — Yeah. — I love you, sweetie. — Love you too, mom. — Just call your brother, alright? I need to go but- please, Vee- - — Alright I'll call him. ” Soupir soulagé. Velvet peut presque l'imaginer cocher une case dans le carnet de responsabilités qu'elle a sous les yeux. “ Good. Okay. I really need to go now but take care and have a nice day. I'll see you in two weeks. — Yeah sure. Bye mom. — Bye. ”
Pfiou. C'est pas facile tous les jours d'avoir une famille. Velvet met son téléphone sur silencieux et va finir la vaiselle à la main pour les occuper et s'éloigner tranquillement de l'appareil de communication. Les mains dans l'eau, en sortant du savon les morceaux cassés des assiettes qu'elle a fait tomber quelques instants plus tôt, elle repense à cet article qu'elle avait lu sur le... kintsukuro, c'était ça, le mot (super d'avoir une grande mémoire dans ces moments-là: toujours utile pour briller en société), une pratique japonaise qui consistait à réparer les assiettes brisées avec une laque spéciale composée d'argent, d'or ou de platine. Ainsi, les fissures restaient très visibles et ça permettait de montrer l'histoire de l'objet, la mettre en avant, pour l'apprécier dans son ensemble et non juste sa fausse beauté... Et aussi simplement que ça, un samouraï passe par la fenêtre du salon, épée au poing et baguette dans l'autre, et la regarde de ses grands yeux sombres. En s'approchant (tenant pathétiquement une assiette comme bouclier) Velvet se rend compte qu'ils sont hétérochromes: l'un de ses yeux est bleu sombre et l'autre vert sombre. Il est super beau. “ あなたはゴルチエのケシされています? ” Velvet a lu suffisament de mangas pour pouvoir répondre: “ euh... hai ” et le samouraï hoche sévèrement la tête. “ I need your help, dit-il avec un accent... espagnol? un accent espagnol à couper au couteau. Mon oncle a volé le trône qui me revient de droit et- - ”
Bruit de Facetime sur l'ordinateur.

“ Ne me dites pas que vous êtes chez vous, Gaultier, ou je vous jure que ça va mal finir. — Je... ne suis pas chez moi? Sourire incertain et un peu coupable. — Gaultier, vous me lassez. D'ailleurs, avez-vous entendu parler du voleur d'articles à la rédaction? Parce que vous voyez, moi, ce matin, j'entre dans mon bureau, bon, comme d'habitude, j'enlève mon chapeau, je pose mon café sur la table, je farfouille dans mes dossiers... et je ne trouve pas votre article sur la Princesse de France son Altesse Solange Desclève. C'est quand même dingue, vous ne trouvez pas? Parce que ça fait quand même trois jours que je vous dis que je le veux sur mon bureau! Vous avez sans doute dû le laisser hier soir et le voleur l'a pris pendant la nuit, c'est la seule explication possible. — Euh- maintenant que vous le dites, oui, ça doit être ça. — À la bonne heure! — Mais- euh- - — Oui? — Écoutez, je veux bien faire quelque chose pour vous. — Faire quelque chose pour moi? Oh, vous êtes trop généreuse, Gaultier. Allez-y, je vous écoute. — Je pense que l'on devrait passer au vert. Au lieu de tout imprimer, on devrait- on devrait s'envoyer les articles par mail. Oui, voilà. Comme ça, on n'aura pas à craindre les voleurs d'articles. Juste les... hackers? Tenez, donnez-moi dix minutes et je vous envoie la copie sur mon ordinateur. — Dix minutes? Ma foi, votre connexion internet est-elle si lente? — Non, je dois juste... reformater le fichier. — Ah oui? Ou finir l'article? Silence. Vous ne l'avez même pas commencé, n'est-ce pas? ” Contrairement à Oliver et sa mère, les excuses ne fonctionneront pas alors elle baisse les yeux. Alors qu'elle s'apprête à voir son supérieur rougir, rugir et frémir et la renvoyer, elle ne l'entend que soupirer et le voit, sur l'écran de l'ordinateur, se pincer l'arête du nez. Mais qu'est-ce qu'il leur prend, à tous, aujourd'hui. “ Écoutez, Gaultier. Va falloir vous reprendre en main. J'ai besoin de cet article pour la semaine prochaine mais- ne me faites pas regretter de vous avoir gardée dans l'équipe, d'accord? Ça fait un an que vous êtes parmi nous et- enfin, vous voyez, n'est-ce pas? — Oui, ment-elle avec une aisance plutôt étrange (elle est douée pour les mensonges monosyllabiques. Tu vas bien? Oui. Tu es sûre que ça va? Oui. Ça va mieux? Oui. C'était des cracks, ta dépression? Oui.) — Bien. Mais... n'oubliez pas, d'accord? J'ai vraiment besoin de cet article et vous, vous avez besoin de l'écrire. Entendu? — Oui, monsieur. Ce sera fait. — Bien, très bien... hm... j'veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, Gaultier, mais votre plante, là, a pas l'air super en forme. Ce genre de plante, faut penser à les arroser une fois par semaine seulement. On dirait que vous l'avez trop nourrie et qu'elle a pourri. — Oh, euh... merci, fait Velvet en se retournant pour voir de quoi il parle. Ok. Merci. — ... d'accord. Bon. Venez au bureau cet après-midi, d'accord? Ça vous fera du bien. ” Et il coupe la conversation comme ça.
Velvet va voir la plante. Dans le clair-obscur de l'appartemment dont les rideaux sont encore tirés malgré l'heure avancée — presque une heure de l'après-midi —, les diverses feuilles prennent presque l'apaprence d'un visage. Velvet ne peut s'empêcher de s'esclaffer en y dessinant mentalement un sourire, sur ce visage triste de plante. Ah! si seulement c'était si simple de sourire. Velvet a une très grande imagination. Elle est devenue maîtrsse dans l'art d'imaginer, à vrai dire, d'inventer, de penser, de songer, de fantasmer. On a rarement fait quelqu'un d'aussi créatif. Mais malgré tout, elle n'a pas encore la recette des vrais sourires.

Pensivement, tout en continuant de caresser du bout du doigt l'une des épaisses feuilles de la plante dont elle a oublié le nom, elle regarde son appartemment — well, son studio. C'est une petite pièce perchée dans un de ces grands immeubles de Paris qui ne semblent pas avoir d'âge, ni de futur. Les rideaux sont quasiment toujours tirés et puent étrangement la cigarette, les toilettes se trouvent à l'entre-deux étages, le compteur électrique est en panne — bref, ce n'est vraiment pas le rêve. Théoriquement, elle pourrait s'offrir plus que ça — tellement plus! Elle pense à sa soeur étoile montante de la mode, sa soeur chanteuse internationale, son frère joueur de quidditch célèbre, son frère jumeau médicomage trop talentueux, son dernier frère désireux de se faire un nom dans le monde du cinéma... et elle?
Elle repousse ces pensées. La jalousie ne lui est jamais allée au teint. Quand on a des mauvaises pensées, lui a un jour dit sa mère, on devient moche et triste. Peut-être que c'est toute cette jalousie qui lui a bouffé le coeur pendant des années qui a eu raison des dernières réminiscences de bonheur qu'elle a ramené avec elle après l'adolescence? Oh, elle se souvient d'elle au sortir de Beauxbâtons, il y a cinq ans à peine: tout sourire, toute pleine d'espoir, pleine d'amour aussi. Avec qui sortait-elle à cette époque? Ah oui. Une anglaise, Victoria. Velvet aurait pu écrire des poèmes sur son sourire — elle avait écrit des poèmes sur son sourire. Elle était heureuse et amoureuse, son diplôme en poche, des rêves plein la tête. Qu'était-il arrivé à cette Velvet-là?
Personne n'avait voulu d'elle, pas une rédaction. Inexperimentée, crachaient-ils. Inexperimentée, insignifiante, pas assez talentueuse. Trop bavarde, trop envahissante, pas assez docile, pas assez responsable. Difficile à suivre, difficile à supporter, incapable de comprendre tout du premier coup. Incapable. Incapable. Peut-être que toutes les mauvaises pensées des autres l'avaient rendue moche et triste. À un moment ou à un autre, c'était ce qui avait dû se passer parce que Victoria l'avait quittée pour rejoindre une autre amante de l'autre côté de la Manche. Insignifiante. Pour tous.
Insignifiante, oui. Et tout ça pour quoi? Parce qu'elle n'est pas née noble. C'est injuste. Elle ne mérite pas ça, pas tout ça. Elle se souvient de Romain Manard — ce putain de Manard. Elle se souvient que c'était un philosophe doublé d'un arrogant triplé d'un gros con. Homme sans cervelle, son seul avantage était son beau sourire et, bien évidemment, son titre de petit baron breton. Et à la sortie de Beauxbâtons, Romain et elle, ils avaient des étoiles dans les yeux. Elle l'appréciait. Ils ont postulé partout ensemble, ils ont tout fait ensemble. Il a été retenu pour tous les boulots qu'elle désirait et elle a été refusée partout. Pourquoi? Pourquoi?
Putain de baron.
Parfois, elle a l'impression de rien ressentir. Des fois, elle est tellement triste qu'elle se dit: je ne sortirai jamais de ce sentiment de vide, de cette sensation d'incomplétude. Je serai pour toujours un casse-tête sans solution, un puzzle auquel il manque une pièce, un livre qui n'a jamais été ouvert. Je serai toujours triste, et vide, et seule.
Et c'est dans ces moments-là, terribles et tristes, que la colère, la rage, la violence lui soulèvent le coeur. La colère contre ce qu'elle ne peut pas changer. La colère contre ce qu'elle veut changer.
Elle récupère son téléphone en passant près de la table. Cinq appels manqués: trois d'Oliver, un de son père, un de Palmyre. Palmyre? Dix messages, la plupart d'Oliver et de deux collègues inquiets (l'inquiétude dure un temps, puis se transforme en agacement). Elle a aussi reçu cinq mails. Une alerte news du Monde, un journal moldu français. Il faut aussi qu'elle pense à prendre sa pillule, lui dit son téléphone, et qu'elle souhaite son anniversaire à sa coloc de Beauxbâtons. Pouvez-vous ratifier notre application? demande Wizzr. Machinmachin vous a envoyé un snapchat. Vous avez reçu deux likes sur votre photo Instagram. Quelqu'un de plus s'est abonné à votre blog. Votre mère vous invite à jouer à Candy Crush.

Sans même prendre la peine de déverrouiller le téléphone, Velvet s'assure qu'il est toujours en mode silencieux et le jette sur son lit. Elle le fera plus tard, se ment-elle. Toujours plus tard. Pour l'instant, elle doit- on frappe à la porte.
C'est les services secrets, pense-t-elle aussitôt et la scène change sous ses yeux. Elle s'empare du revolver qu'elle garde toujours sur sa table et s'approche de la porte d'entrée sur la pointe des pieds, en retenant son souffle, se glissant sur le mur à côté de la porte pour essayer d'entendre ce qu'il se passe de l'autre côte. On parle en russe... une voix d'homme. Heureusement qu'elle a appris le russe lors de sa formation d'agent secret. “ Elle a pas l'air d'être là. On rentre? — Ouais, marre d'attendre, répond une seconde voix. ” Ils prennent leur recul, foncent sur la porte pour la défoncer d'un coup de pied alors qu'elle lève son arme...
On frappe à la porte une nouvelle fois et on appuie longuement sur la sonnette. Velvet va ouvrir. “ Mam'zelle Gaulle-tier? C'est un homme de la poste. J'peux vous d'mander vot' zignature? — Demandez, demandez. — Euh... bah signez là, quoi. ” Elle signe. Elle lui sourit. Il lui sourit en retour, l'air gêné. “ Vous... prenez le colis? — Ah oui, pardon. Passez une bonne journée! — Vous zoci, mam'zelle, ” dit-il en se détournant avec un air amusé, et elle ferme la porte derrière lui.
Elle va s'asseoir sur son lit pour ouvrir le colis, sans même en regarder l'expéditeur. Quand elle voit le papier de soie bleu au motif vert, elle sait tout de suite qu'il provient de son plus jeune frère, à qui — lui semble-t-il — elle n'a pas parlé depuis des années. C'est juste... un mug. Un mug qui dit: for the world's best sister avec un énorme coeur rouge et franchement, cette tasse est dégueulasse mais quelqu'un- quelqu'un pense à elle, quelque part, dans son studio miteux et dans cette période de sa vie étrange où elle ne sait pas si elle doit pleurer d'avoir presque trente ans ou se féliciter que ses vingt ans soient derrière elle. Et elle n'est clairement pas la meilleure soeur du monde, ou même la meilleure humaine du monde, ou même la meilleure en quoique ce soit, et elle sait aussi rationellement que son frère a dû envoyer le même mug à tout le monde, aux frères et soeurs et cousins et mères et père — mais quelqu'un pense à elle. Quelqu'un pense à elle et quelqu'un l'aime — c'est trop étrange, tellement étrange parce que quand elle pense au déchet qu'elle est devenue, cette pâle copie d'elle-même, elle ne ressent pas d'amour, pas d'affection, rien, juste un dégoût énorme, une tristesse invincible: c'est ce qu'elle est devenue, une loque, un déchet, une chose horrible à cacher sous le tapis, à appeler pour engueuler et à regarder avec mépris. Mais on pense à elle. On pense à elle. Et on l'aime. Mais c'est compliqué, parfois, de se faire aimer. Quand elle était petite, elle étouffait d'amour: à cause de ses parents, à cause de ses frères, à cause de ses soeurs. Ils étaient tous liés puis ils ont tous explosé, chacun a trouvé son chemin et sa vie et elle — elle, elle est restée en arrière. Elle est tombée du balai, une fois, et n'a jamais eu le courage d'y remonter. Va-t-elle finir toute sa vie dans cette période d'incertitude, de tristesse, de sombre et de pâle et de gris et de bleu? En faisant tourner la tasse vide entre ses mains, en passant son doigt à la surface des lettres, elle ne peut pas s'empêcher d'être incroyablement, terriblement, triste. Quelqu'un pense à elle. Quelqu'un l'aime.
Alors Velvet, petite Velvet, se met à pleurer toutes les larmes de son corps sur ce satané mug.

MAIS

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Je t'aime toujours, de plus en plus, tu es tellement belle, et parfaite ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3681568065

THE QUEEN IS BACK :woot:

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j'ai hâte d'en lire plus, mais le personnage promet déjà ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 797696544

rebienvenue ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3681568065

vous êtes trop bonnes. :jule:

Invité

t'es trop belle avec Jenna. :woot:

Poppy est adorable, je suis fan. Poppy/Penny, ça se ressemble, c'est un signe. :hehe:

bon courage pour la suite. :admiration:

#poppypenny #truelove What a Face

rien que pour ça il nous faudra un lien, très chère. :jule:

merci.

T'ES TROP BELLE TROP PERF ILU j'ai juste trop hâte et je m'en vais mourir dans mes feels ok ? ok :lovehug:

Rebiienvenuuuue. :gaah:

Jennaaaaa. brille

Et elle a l'air toute mimi. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 805657235

OKAY TOUA + JLC + JOURNALISTE (FAUT QU'ON SE TROUVE UN LIEN AVEC EMMA OBLIGEEEEEEE)
rebienvenue, j'ai genre trop hâte de te lire ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 1060857654

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Non mais ... EPOUSE-MOI.
Jenna, mon amoureuse chérie, ma petite Petra ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3982436684

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Rebienvenue, darling ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3584230027

Nan mais toi t'sais :jule:

JE T'AIME ET REBIENVENUE ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 300032178

marien meurs, meurs, mécrante, vile tentatrice, perdition de moi, satané serpent. :bde:

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maxence merci beaucoup. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3584230027

tristan TROP D'ENTHOUSIASME, et évidemment pour le lien avec emma c'est un scandale qu'on ait pas encore de lien nulle part omg. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 1388627192

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anthéa oui la petite petra. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 523538645

ça te dérange pas que je t'emprunte jlc? :jule:

et avec grand plaisir pour les épousailles, plante ton narcisse et on se fait ça. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 322713977

valéry j'la fais en scrèd t'as vu. :jule:

jtm aussi. :admiration:

Noon, je suis contente qu'elle soit prise par quelqu'un d'exception t'sais ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 1060857654

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Invité

Re-bienvenue ! :ptikeur:

Poppy + JLC = :lovehug:

OH, rebienvenue I love you

avec la belle Jenna en plus !
trop de beauté en toi ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 797696544

Anthéa Buffenoir a écrit:: Noon, je suis contente qu'elle soit prise par quelqu'un d'exception t'sais

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alesya et erendis, merci beaucoup à vous deux. :admiration:

Poppy Gaultier a écrit:: plante ton narcisse et on se fait ça.

OUCH.

Invité

Rouuuuuh Jenna, je l'adore. ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 3584230027

Rebienvenue et amuse-toi bien avec Poppy. :hihi:

merci beaucoup. I love you

Félicitations & bienvenue

Te voilà validé(e), que faire ensuite ?
OK. OK (...)
J'ai eu l'impression de lire le début d'un roman, tu m'as transportée du début à la fin :hehe:

Ta fiche est magnifique, Velvet est superbe, je l'aime déjà (trop) I love you

Il nous faut un lien, grave, obligé, avec Elysée, avec Val, avec qui tu veux, mais il le faut ›› LA VIE RÊVÉE DE VELVET GAULTIER. 1078141200

t'es trop bonne, toi :jule:

Félicitations, tu as passé l'épreuve de la présentation avec brio ! Il est temps à présent de penser à quelques points essentiels : il te faut passer par la case fiche de relations [ portoloin ] et, bien sûr, vérifier que ton personnage est correctement répertorié dans les différents registres du forum. Tu peux également nous faire part de tes recherches [ portoloin ] et de tes [ scénario ]. En dehors du rp, tu appartiens désormais à l'équipe sombral : pour pimenter l'ambiance, rien de tel qu'un petit jeu de compétition, rapportez le plus de points à votre équipe afin de profiter de petites surprises, plus d'informations par ici [ portoloin ]. Pour finir, n'hésite pas à profiter des actualités et de la technomagie [ portloin] mise à ta disposition.

En cas de besoin, le staff se tient à ta disposition. Amuse-toi bien !

HAN, t'es trop gentille avec moi, ça me fait super plaisir que tu me dises ça. I love you

je vais mijoter un peu et je passerai dans tes mps, tkt. pig

» you've got a friend in me (velvet)
» (m) OLIVER “ OLI ” GAULTIER, ça s'appelle un mec en or

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