PLACE EXTERIEURE. Lorsqu'on longe les jardins pour atteindre le Palais, on arrive alors sur une place de marbre blanc, sur laquelle sont gravés des triscèles, qui représentent dans l'iconographie celtique les trois points du mouvement vertical du soleil : le lever, le zénith et le coucher. De chaque côté de la cour, des escaliers aux marches régulières permettent d'atteindre les ailes Est et Ouest de l'Académie. C'est ici que les élèves attendent tous lorsqu'un invité de haut rang est sur le point d'arriver pour un séjour au Palais.

JARDINS DE L’ACADÉMIE. Il n'est pas rare d'entendre des rires résonner parmi les haies et les fleurs des Jardins d'Acanthe. Tout semble être propice au bien-être et à l'émerveillement, et ce ne sont pas les fées croisées aux détours des sentiers qui vous feront penser le contraire. Malicieuses, celles-ci se mêlent volontiers aux étudiants et à leurs jeux, accompagnées de papillons aux milles couleurs et aux noms étranges. Tristesse et amertume ne durent guère en ces lieux, vaincus par la légèreté qui les imprègne, jusqu'à la racine de ses fleurs. Ainsi, rares sont les journées où les élèves n'attendent pas avec impatience le moment où ils pourront, enfin, entendre à nouveau les gravillons des sentiers crisser sous leurs pieds. De plus, au creux des jardins, dans la quiétude des bougainvilliers, les parterres fleuris sont entourés de la flore magique qui vit à son aise dans l'Académie. Certains cours y ont lieu, les étudiants s'assoient par terre sur de petits tabourets de bois et écrivent sur des parchemins sous lesquels repose une planche légère. Leur pot d'encre lévite sereinement à côté de leur bras. Silence et beauté règnent en maîtres et, parfois, abeilles curieuses et papillons multicolores viennent jouer dans les chapeaux bleus des sorcières.

ÉCURIES. Lieu immense, toujours propre, où les chevaux sont si bien traités qu'il n'est pas rare que Chambéry demande à ce que Beauxbâtons lui en prête pour ses parties de chasse. De toutes races, rivalisant de beauté avec les chevaux du monde, les écuries d'airain accueillent également beaucoup de visiteurs amoureux des chevaux, qui ne viennent ici que pour le plaisir de les rencontrer. Sélectionner les chevaux qui excelleront dans l'art de la chasse sorcière n'est pas aisé: les bêtes sont orgueilleuses, fragiles ou sulfureuses, et gare à celui qui les prend pour de simples mules. Les Gronians légendaires du Palais vivent également dans les écuries d'airain, où ont été aménagés des box immenses et somptueux. Il n'est pas rare de les voir courir ou se nourrir dans le parc à chevaux qui entoure les écuries.

CUISINES DE L’ACADÉMIE. A la limite du Paris magique, tout fait de vieille pierre le moulin est discret, proche de la ferme qui l'approvisionne depuis des siècles, grâce aux petites mains expertes de lutins des bois. C'est au moulin que tout se prépare : le pain, l'eau pure, les grands repas et le vin à la pimentine pour contenter étudiants et personnel. Vous pensiez peut-être que la légendaire cuisine légère et irréprochable du Palais était préparée par des cuisiniers pompeux de la haute bourgeoisie ? Beauxbâtons a bien compris que rien n'égalera jamais la finesse d'une vraie boulangère, de mets naturels qui ont déjà goûté le soleil et qui ont été préparés par les mains de ceux qui travaillent la terre. Cuisine française par excellence, aliments naturels et qui laissent au palais cet indéniable goût de cuisine de grand-mère, de confiture chaude, celle de nos enfances.