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 VALENTINE – When tomorrow comes.

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Valentine de Boisbleau
Where do the lonely hearts go?
Valentine de Boisbleau
❝ HIBOUX : 170
❝ AUTRES VISAGES : Elysée L. Berthelot ; liens, instagram
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3165
❝ MIROIR : Alicia Vikander
❝ CREDITS : Lady Azraël
❝ DIALOGUES : #cc9966
❝ ÂGE : 26 ans
❝ STATUT SOCIAL : Valentine appartient au Duché de Bretagne, mais elle préférerait ne pas avoir de titres.
❝ OCCUPATION : Valentine a étudié à Beauxbâtons jusqu'aux DIADEMS. Elle est désormais dracologue, un métier qu'elle souhait exercer depuis sa plus tendre enfance.

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Valentine Rose de Boisbleau
Elles sont déroutantes les filles d’aujourd’hui. Un petit tour d’amour et puis s’enfuient. Si elles suivent le vent les filles d’aujourd’hui, sais-tu que les garçons le font aussi ?
Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Valentine. Le prénom Valentine tient de ses origines latines valens sa robustesse et sa force. Valentine. La curiosité et l'éloquence. La simplicité et la sincérité. Mais surtout, surtout, l'entêtement et la bravoure. La force d'aller jusqu'au bout des choses. On lui donna comme second prénom Rose. Un nom doux, aussi doux que ces perles de pluie qui vous tombent sur le visage, au moment où vous vous y attendez le moins. Pourtant, comme Valentine, ce prénom aux origines germaniques évoque la gloire, la force et même la virilité. Les deux prénoms de la jeune fille laissaient donc dès sa naissance présager son avenir entier. Son nom de famille de Boisbleau marque l'appartenance de Valentine à l'une des familles ducales les plus influentes du royaume. Pourtant, ce nom, Valentine le rejette. Comme un poids trop lourd à porter. Comme un fardeau. Elle n'en veut pas, ne l'aime pas. Elle ne supporte plus ces regards admiratifs qu'on lui jette lorsque, d'une voix faible, elle prononce son nom. Valentine ne veut plus être née de Boisbleau. Valentine ne veut être qu'une jeune femme ordinaire.
AGE, NAISSANCE • Valentine a vingt-six ans depuis le mois d'octobre dernier. Elle est née en 1996, le 17 octobre, à Nantes, l'un des chefs-lieu du duché de Bretagne. De par sa naissance, Valentine appartient au signe du zodiaque balance. Son élément est l'air, et cela n'est pas étonnant quand on sait que Valentine préfère être dehors, respirer l'air frais, plutôt que d'être enfermée pendant des heures. Elle aime le bleu, couleur qui lui rappelle certainement celle du ciel, symbole d'espoir et de liberté. Elle est indécise, prend du temps pour se décider mais ne recule jamais après avoir agi.
NATIONALITÉ • Valentine est française. Originaire du duché de Bretagne, elle s'est toujours sentie à l'aise au milieu des rochers qui longent la mer. Lorsqu'elle décida de quitter sa région, l'éloignement de cette eau salée lui déchira le cœur. Mais entre ça et le poids trop lourd des siens, elle n'avait pas hésité longtemps. Parfois, lorsqu'elle ferme les yeux, elle entend le bruit des vagues et respire l'odeur mêlée de la mer et des prés verdoyants. Elle entend encore les rires gras des roturiers, dont son duché avait la charge. Elle voit encore les enfants courir pieds nus sur le sable granuleux. La Bretagne lui manque, c'est certain. Elle y reviendra, certainement. Mais pas auprès des siens. Ça, jamais.
ASCENDANCE • Humaine.
TITRE • Valentine est l'une des héritières du Duché de Bretagne. Duchesse. Noble. Tous ces titres dont elle se moque comme de la dernière pluie. Elle envie même ces roturiers, qui se promènent, l'air de rien, sans avoir à se soucier des derniers ragots et potions du royaume. Valentine, elle, aurait aimé être libre, libre comme eux, libre d'aller où elle voulait, sans jamais rendre de compte à personne.
MÉTIER • En juin dernier, Valentine a quitté Beauxbâtons. Elle travaille désormais dans le sud-ouest de la France, auprès d'un dracologue avéré et passionné, qui lui a promis de lui transmettre tout son savoir avant de partir à la retraite.
ANCIENNE ECOLE/ANCIEN ÉCRIN • Valentine a effectué toute sa scolarité à Beauxbâtons, jusqu'à ses vingt-deux ans. Elle a passé ses DIADEMS mais n'a pas souhaité continué ses études, par la suite. Elle rêvait surtout de pouvoir vite échapper à sa famille. C'est, sans surprise, le parcours Maîtrise de la magie qu'elle choisit, celui qui lui permettrait d'étudier les créatures magiques de manière plus intense. Durant les sept années à Beauxbâtons, Valentine fit partie du club des Duels, un art qu'elle pratiqua avec engouement.
PATRONUS • Pendant des années, le patronus de Valentine n'a pas voulu prendre sa forme réelle. Un simple filet de lumière s'échappait de sa baguette lorsqu'elle prononçait la formule « expecto patronum ». Depuis son départ dans le sud de la France, pourtant, le patronus s'est enfin défini, dévoilé. Un soir, en faisant virevolter sa baguette entre ses doigts, comme si un soudain éclair de lucidité l'avait traversé, Valentine décida de lancer le sort, une nouvelle fois, pour voir. Et, c'est sans surprise, presque comme si elle s'y attendait, presque comme si elle avait toujours su, qu'elle observa une chauve-souris s'échapper du bout de bois. L'animal symbolisait la renaissance et les nouveaux départs. L'animal, Valentine le comprenait, l'accompagnerait dans la quête de sa nouvelle vie.
GROUPE • Haute noblesse.
Le protocole La vie n'était pas aisé. On ne naissait jamais là où on aurait dû.

Elle avait rêvé de cette vie comme un enfant rêve d'une montgolfière ou d'un avion à réaction. Elle s'était endormie et s'était imaginée dans ce monde étrange, si éloigné du sien. Elle avait croisé les doigts et avait, à chaque anniversaire, soufflé les bougies en formulant le même vœu. Une vie, une autre vie. Celle qui n'était pas la sienne. Celle qu'elle aurait voulu avoir, celle qu'elle s'était inventée pour elle-même. Loin, loin, tellement loin des siens. Eux qui ne la comprenaient pas. Eux qui la regardaient d'un air étrange. Pourquoi était-elle si différente ?

Valentine avait grandi au milieu des froufrous des robes longues et des dîners qui duraient toute la nuit. Elle avait entendu les grands ducs et duchesses du royaume parler du pouvoir comme s'il était leur, comme s'il était quelque chose que l'on tenait du doigt. Elle les avait vu rire faussement aux paroles de l'autre, prétendre s'intéresser aux racontars de l'un ou de l'autre. Elle les avait observé et les avait tous imaginé dans des situations plus ridicules les unes que les autres. Elle riait, fort, fort, et quand on lui jetait un regard désapprobateur, elle s'enfuyait par la porte en bois et courrait, courrait à travers le jardin, pour ne plus se retourner, pour ne plus voir, ne plus entendre ces vieux singes, ces grosses dames qui mangeaient, buvaient, critiquaient.
Elle, elle aimait la nature, le calme. Tous ces rendez-vous mondains la faisait vomir. Pourtant, elle en avait croisé des enfants qui aimaient ce monde qu'elle ne comprenait pas. Mais elle, non, non. Elle ne voulait que jouer, courir et rire. Elle aimait se salir, même si sa sœur aînée lui répétait sans cesse qu'elle devait prendre garde à sa nouvelle robe. Elle se fichait des robes. Elle voulait porter des pantalons, comme Narcisse, qui lui avait le droit de courir, tomber et même monter à cheval, sans qu'on ne trouve à redire.

Le monde, ce monde n'était pas le sien. Elle l'avait toujours senti, l'avait toujours su. Sa vie était ailleurs. Dans ses rêves, elle s'envolait au lointain, et jetait à terre, son titre, son argent et ses privilèges. Elle vivait presque nue, démunie de tout. Mais elle était heureuse, heureuse.

Les notes de la duchesse curieuse –  têtue –  optimiste – effrontée – vive –  provocante – sociable – courageuse – déterminée – simple – désinvolte – humble – franche – douce – sincère – réfléchie – indécise – généreuse – créative –  insouciante – rancunière – audacieuse – dynamique. Alors qu'on lui présentât très tôt des maisons de poupées et des baigneurs, Valentine n'avait d'yeux que pour les jouets de son petit frère. Les dragons, surtout, attirèrent son attention. Et de là, sûrement, naquit son amour pour ces créatures extraordinaires. • C'est dans la nature qu'elle se sent le plus dans son élément : la mer ou les terres, peu importe. Valentine aime courir à l'air libre, marcher pieds nus et respirer l'odeur des fleurs. • C'est avec sa sœur aînée qu'elle passa son temps à s'entraîner aux duels. Les mouvements de baguette faisaient rage, et la compétition entre elles s'installait rapidement. Valentine voulait gagner - et elle y arrivait souvent. Pourtant, sitôt leurs baguettes rangées, les sentiments d'animosité s'apaisait et Valentine allait rapidement serrer Hester dans ses bras - comme pour mettre ces heures de combat derrière elle. • Elle aime énormément ses sœurs et son frère. Valentine a toujours soutenu Hester, dans ses périodes les plus sombres. Plus jeune, elle était tout le temps fourrée avec son petit frère - leur caractère très proches les a souvent opposés au reste de la famille. • Sa mère rêvait de la fiancer à un héritier de duché, ou du moins un héritier de comté. Valentine s'y est toujours opposé. Grandir dans une telle famille avait été une épreuve, il était hors de question qu'elle y continue sa vie d'adulte.• Elle est tombée amoureuse une seule fois dans sa vie, et cet amour dure encore aujourd'hui. • Elle quitta la Bretagne pour le sud-ouest de la France, et ne regrette pas un seul instant sa décision. Elle vit aujourd'hui au milieu des dragons, pratique son métier avec passion, et retrouve Anatole chaque soir. • Sa famille lui manque énormément, mais elle refuse de se l'admettre. • Elle possède une petite cicatrice au bras droit, survenue après la griffure d'un dragon. Les risques du métier, répète-t-elle avec engouement.  


L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM • Sun Showers / Marie. ÂGE • Toujours vingt-trois ans  :D  PRÉSENCE • 7 / 7 jours. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • Elysée Berthelot m'a envoyé le lien  :jule:  COMMENTAIRE(S) • C'est joli par ici  VALENTINE – When tomorrow comes. 2732716824 . AVATAR • Alicia Vikander. CREDITS • Tumblr. MOT DE LA FIN • écrire ici.
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Les allégories princières
Dieu que le monde est injuste. Ils sont nés dans la dentelle pour faire l'amour et la guerre. Mais nous, pauvres vers de terre, notre vie est bien plus belle.


She dreamt about that angel. It looked at her and smiled. She shivered. How could she ever reach it? She could not, she knew it. She wasn't who it expected her to be. She was not enough. She had always wanted to be this type of girl. The girl that would nod at everything and accept any little demands. She was not, though. She was stronger. She was fierce. She sometimes had the whole world against her but she would not care. She would just shrug and act as though nothing disturbed her. She was frowned upon, that's for sure. But she was also admired. She was the girl who had turned her back, who had refused to be just one more of these little princesses. She was the wild chick. She was this girl. And because of that, she felt stronger.

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Le monde proférait toujours des promesses qu'il ne pouvait pas tenir. Des envolées de rire et du bonheur quotidien. Des poignées de désir et des étincelles d'amour. Elle en avait rêvé, elle. De ce monde étranger. Elle avait voulu s'envoler, comme ces oiseaux aux longues ailes blanches, qui, s'imaginait-elle, voyageait toujours vers des terres plus arides, des contrées plus accueillantes. Valentine avait grandi au milieu du luxe et de l'opulence. Petite, elle confondait le luxe avec la luxure, et sa mère, avec les yeux ronds, se demandant comment sa petite fille pouvait connaître un tel mot, lui répétait inlassablement qu'une jeune fille de bonne famille ne pouvait pas prononcer ces six lettres au milieu de personnes si influentes.
Elle avait toujours été effrontée. La bienséance ne lui plaisait pas, le ridicule l'amusait et l'outrecuidance la faisait vibrer. Elle se mordillait les lèvres avec un air innocent et personne n'imaginait jamais qu'elle puisse avoir de telles idées dans son esprit. Valentine avait un visage d'ange, et le diable au corps. Valentine n'était pas une noble digne de ce nom. Elle n'était ni bien élevée ni respectueuse des traditions. Elle n'aspirait pas à se faire bien voir du roi ou à épouser le meilleur parti, probablement né Noblecourt. Désinvolte, créative et audacieuse, Valentine était la fille de son père. 


On ne change pas. On attrape des airs et des poses de combat. On ne change pas, on se donne le change, on croit que l'on fait des choix. On n'oublie jamais, on a toujours un geste qui trahit qui l'on est.

Qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? « Moi, j’aime la vie. » Toutes ces questions que l'on pose aux enfants, pour qu'ils s'expriment, pour qu'ils imaginent. Valentine n'aimait pas ce genre de questions. Les réponses ne semblaient jamais satisfaisantes pour ceux qui les lui posaient. Et qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?  D'un haussement d'épaules, et d'une voix fluette, elle déclarait, sans hésitation aucune « eh bien, je veux m'occuper des dragons. » Et on riait, à gorge déployée. Quelle chipie. Et on ne comprenait pas. Non, sérieusement, tu veux faire quoi ? Magistrate ? Diplomate ? Peut-être même médicomage ? Non, non, Valentine insistait en poussant la langue. « Moi, je veux être avec des dragons. » Et les sourcils se fronçaient, les sourires disparaissaient. Quelle drôle d'enfant. En voilà une idée. On se rassurait comme on pouvait. Elle n'a que huit ans, elle rêvasse, elle s'imagine des choses qui ne peuvent pas arriver. Allez, viens, Valentine, enfile ta robe et pose les jouets de ton frère. Agis comme toutes les petites filles de ce monde. « Mais moi, maman, je ne veux pas être comme toutes les petites filles. »

Il fallait qu’elle grandisse. En grandissant, ses effronteries cesseraient. Elle ne pousserait plus la langue aux passants, elle ne rirait plus aux nez des comtes et comtesses. Elle ne déchirerait plus ses robes pour ne pas les porter. Elle s’assagirait, agirait comme une fille de bonne famille. Se tenir droite et sourire, même à ceux qu’elle détestait, même à ceux qui n’étaient rien, rien.

Il fallait qu’elle grandisse. En grandissant, elle fuirait ce monde empli d’hypocrisie et de mondanités inutiles. Elle volerait sur un dragon à travers la terre entière et se moquerait des comtes et des comtesses, et même de ses propres parents. Elle ne serait pas duchesse, elle se fichait des titres, il n’était rien, rien. Elle voulait la liberté. Tout un monde l’attendait au dehors. Elle voulait ce monde, elle voulait vivre.

Ses parents la regardaient agir avec inquiétude. Elle n’était pas comme les autres membres de sa fratrie. Pourquoi, pourquoi n’acceptait-elle pas la chance qu’elle avait ? Grandir dans une telle famille n’était pas donné à tout le monde. Regardez, tous ces pauvres roturiers, ces pauvres gens qui crevaient d’envie d’avoir une maisonnée, un titre comme les leurs. Son père, parfois, se surprenait à sourire, en regardant son deuxième enfant vagabonder, errer, dans le domaine. Elle lui rappelait sa propre enfance, quand lui aussi rêvait d’ailleurs. Lui aussi avait un jour pensé que la vie était plus belle ailleurs. Puis, il avait grandi. Il se reprenait quand Clémence lui jetait un regard glaçant. « C’est de ta faute », lui sussurait-elle. « Toujours à lui raconter tes grands voyages, les mondes d’ailleurs. » Constantin haussait les épaules et s’éloignait en silence. Son épouse n’avait pas tout à fait tort : c’était à Valentine qu’il passait des heures à raconter ses aventures passées. Mais, sa fille n’avait pas eu besoin de lui pour se sentir aussi différente des siens.
Il l'avait observé, dès sa naissance, et dans son regard, au bout de quelques mois, il avait rapidement compris qu'elle serait comme lui: indépendante et forte, rêvant de fantaisies et de l'étrange. Cependant, il ne pouvait pas se douter que ces traits de caractère perdureraient jusqu'à l'adolescence, même l'âge adulte.

Et le malheur était arrivé. Celui qui vous ronge les sangs, qui vous détruits corps et âmes. Vous qui pensiez tout avoir à la portée, le bonheur était si proche, vous voilà démuni de tout. Valentine avait grandi sous le regard bienveillant de son père. Il était certainement la personne qu’elle aimait le plus au monde, celui qui la comprenait sans un mot, et qui, d’un demi-sourire, lui pardonnait la moindre de ses insolences. Il était son modèle, son roc, sa raison de vivre. Pour lui, elle acceptait toutes les demandes stupides de sa mère : les robes, une attitude correcte à table. Pour lui, elle aurait accepté de porter la couronne du royaume. Elle ne voulait pas le décevoir, jamais. Mais face à elle, il ne pouvait jamais être déçu. Ils se ressemblaient trop pour ça. Alors, quand Clémence pénétra dans la chambre de sa deuxième fille, aux premières lueurs du matin, pour lui murmurer que Constantin était parti, loin, au ciel, au milieu des anges, dans un paradis où il serait heureux et libre, Valentine refusa d’y croire. Elle chassa sa mère d’un geste de la main et s’emmitoufla dans ses couvertures.
Et puis bien sûr, comme toujours, la réalité l’avait frappé en plein visage. Elle s’était levée et était descendue jusqu’au salon, où elle avait dû faire face à des visages pleins de larmes, des regards emplis de tristesse transformé en pitié lorsqu’ils croisaient celui de Valentine. La colère montait. Pourquoi, pourquoi agissaient-ils ainsi ? Ce n’était qu’une histoire idiote de sa mère – elle qui aimait toujours se rendre intéressante. Elle avait inventé la mort de son mari, pour ameuter la population de son duché, pour se faire plaindre, mais il était simplement parti en voyage, comme il le faisait avant leurs fiançailles. Un noble quelconque, au visage émacié, aux yeux bouffis, s’approcha de Valentine, l’air désolé. Il lui prit les mains, et la jeune fille de onze ans se retint de se reculer. « Mademoiselle de Boisbleau, veuillez accepter mes condoléances. Votre père était un homme bon. » Valentine se détacha de l’homme, sans un regard, sans un remerciement. Elle se tourna vers sa sœur aînée, Hester, qui elle aussi pleurait. Narcisse, dans un coin, semblait regarder les gens avec effroi, comme si son monde entier s’écroulait. Et la petite dernière, Delilah, collée à son frère, ne semblait pas comprendre ce qui se passa. Clémence s’approcha de Valentine et posa une main sur son épaule. « Comment tu te sens, ma grande ? » Valentine se détacha brusquement. « Lâche-moi » murmura-t-elle entre ses dents. Clémence haussa les sourcils, prête à discourir ses remontrances habituelles, Valentine, tiens-toi correctement, parle-moi bien, agis comme une duchesse. Valentine ne pouvait pas entendre de telles bêtises, pas maintenant. Parce qu’elle venait de comprendre. C’est en regardant son frère et ses deux sœurs qu’elle avait réalisé toute la situation. Papa. Papa était mort, véritablement, il n’était plus de ce monde, les de Boisbleau avait perdu leur chef, Valentine avait perdu son ancre.

L’accès de colère montait. Chaque personne réagissait de façon différente à l’annonce d’une nouvelle aussi terrible. On pleurait, on ne voulait pas y croire. Valentine se prenait à détester la terre entière. Et quand sa mère voulu lui attraper le bras, comme pour la forcer à se calmer, la jeune enfant recula et, de son bras, elle chassa, violemment, tous les petits hors d’œuvre, les boissons préparés par la cuisinière, sur la table qui se trouvait derrière elle. Comme une furie, elle détruisit tout ce petit buffet, destiné à goinfrer ceux qui prétendaient pleurer la mort de son père. Ceux qui ne comprenaient rien à rien, qui agissaient comme si la mort de Constantin de Boisbleau les touchait. Valentine n’y croyait pas une seconde. Elle détestait ce monde. Elle hurla de toutes ses forces, se débattit quand sa sœur aînée vint la serrer contre elle pour arrêter le chaos. Et, quand, au bout de quelques minutes, elle put reprendre son souffle et essuyai les larmes de rage qui coulaient sur son visage, elle se tourna vers sa mère et prononça des mots que ni l’une ni l’autre n’oublieraient jamais : « Je te déteste. C’est toi qui l’as tué. »


I know I'm not the only one who regrets the things they've done. Sometimes I just feel it's only me who can't stand the reflection that they see. I miss the air, I miss my friends, I miss my mother; I miss it when life was a party to be thrown but that was a million years ago.

Si Narcisse s’était peu à peu refermé après la mort de leur père tant aimé, Valentine, elle, avait fini par montrer la véritable étendue de son caractère. Plus audacieuse et désinvolte que jamais, elle ne prit plus jamais la peine d’essayer de convenir. Convenir à sa mère, à sa famille, à la noblesse. Son père, son alter-ego, le seul qui, finalement, parvenait à canaliser son énergie et son arrogance abondante l’avait abandonné. Elle n’avait plus rien à craindre ni à perdre. Valentine,  au fil des années, se révéla : moins patiente, plus têtue. Une seule chose ne changea jamais : l’amour qu’elle portait aux siens. Mis à part sa mère – leur relation continua à se dégrader au fil des ans – elle aurait tout donné à son frère et ses deux sœurs.

Valentine, pourtant, rêvait toujours de plus, de mieux. Ses années à Beauxbâtons lui ouvrirent les yeux, et c’est là qu’elle réalisa, enfin, que la vie offrait tellement plus de possibilités qu’une vie dans le duché de Bretagne. C’est auprès de roturiers qu’elle passa le plus clair de son temps – quitte même à froisser les héritiers de duché ou de comté. Et lorsqu’en troisième année, le choix du parcours arriva, Valentine signa, sans hésitation aucune, pour la Maîtrise de la Magie. Évidemment, Clémence n’accepta pas ce choix, et insista, des semaines durant, pour que sa fille se dirige plutôt vers le parcours Social et Politique. Ah, qu’elle aurait aimé voir Valentine devenir magistrate. Non, non, Valentine s’entête, s’obstine. Elle suivra les classes de la Maîtrise de la Magie, peu importe ce que l’on puisse en penser. « Mais pour quoi faire ? » soupire Clémence. Jamais n’a-t-elle essayé de comprendre cet enfant qui, au fil du temps, lui semble de plus en plus étrangère. Elle évite toujours, toujours, son regard noir – celui qui ressemble tellement à son défunt mari. Parce qu’au fond d’elle, elle le sait, Valentine est le portrait craché de Constantin et ça, ça, la fera souffrir jusqu’à la fin de sa vie.

Elle était obstinée et elle avait compris très tôt que son avenir, sa destinée, se réaliserait au milieu des dragons. Elle vibrait dès qu’elle parlait d’eux, son estomac se retournait de bonheur quand elle observait des photographies des créatures, et n’attendait que le jour où elle pourrait enfin en voir un de près. Alors, quand sa mère lui demandait ce qu’elle comptait faire de sa vie, elle répondait – comme elle l’avait fait du haut de ses cinq ans – qu’elle s’occuperait des dragons.  

Pourquoi, pourquoi ? Quand elle était capable de tellement mieux. Elle qui aurait pu, d’un claquement de doigt, arriver à mieux, tellement mieux. Son père était fautif, bien sûr. Lui qui lui raconter les voyages incroyables d’hommes et leurs dragons. Toutes ces histoires étaient rentrées dans son esprit. C’était idiot, vraiment. Mais Valentine n’agissait pas comme une véritable jeune fille, elle ne l’avait jamais. Et maintenant … Était-ce trop tard pour réparer tout ça, pour la remettre sur le droit chemin ?


I was made for loving you even though we may be hopeless hearts just passing through, every bone screaming I don't know what we should do. All I know is, darling, I was made for loving you.

Et tout à coup, lui, ce roturier, ce bâtard, cet enfant de noble, pose les yeux sur elle et tout son monde s’effondre. Elle qui n’avait jamais considéré les garçons, l’amour comme un élément essentiel de la vie. Elle qui toisait les hommes qui la regardaient d’un peu trop près. Elle qui pensait qu’il valait mieux être seule pour pouvoir accomplir tous ses rêves, en toute liberté. Elle se sentait tombée, comme si le centre de la terre l’attirait à elle, son cœur chavirait, son ventre faisait des bonds, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Et lorsque pour la première fois, il posa ses lèvres sur les siennes, elle trembla de tout son corps et s’accrocha à lui pour qu’il l’empêche de flancher. Lui, Anatole Leroy. L’homme à qui elle donna sa vie, son corps et son âme.

Imaginez, quelques instants, quand après plus de trois ans de relation, Valentine se décida enfin à révéler l’identité de son petit-ami à sa mère. Le scandale, pour la famille de Boisbleau. Comment avait-elle pu choisir un roturier, un bâtard, comme amoureux ? N’y avait-il donc pas assez de choix chez la haute – ou  même la petite – noblesse ? Son choix de métier avait déjà retenti comme une trahison, pour Clémence, mais ça, ça … « Je t’interdis », siffla-t-elle de sa voix perçante, « tu m’entends, je t’interdis de revoir ce garçon. » Et Valentine, qui lui rit au nez, comme si les mots de sa mère n’avaient aucun sens pour elle, comme s’ils ne signifiaient rien d’autre que des paroles en l’air. « Tu n’as jamais contrôlé ma vie, ça ne commencera pas maintenant, mère » ajoute-t-elle avec son insolence légendaire. Et elle lui lance ce regard dédaigneux, celui qu’elle ne réserve qu’à Clémence, cette mère qui n’en a jamais été une, qui n’a jamais accepté les choix de sa fille. Elle lui empoigne le bras, comme le jour terrible de la mort de Constantin, et le serre avec force. « Je te fiancerai avec un noble, et tu n’auras pas d’autres choix de que de m’obéir. » Des menaces, maintenant. Valentine attrapa la main de sa mère, et la poussa contre le mur. Elle s’approcha à quelques centimètres du visage de Clémence et murmura : « Fais ça, Clémence, et tu le regretteras pour le reste de ta vie. » Et sans un autre regard, sans un mot au reste de sa famille, Valentine attrapa son sac et passa la porte d’entrée de la demeure des Boisbleau, pour la dernière fois de sa vie.

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Félicitations & bienvenue

Te voilà validée, que faire ensuite ?
j'aime beaucoup ce perso :woot: la passion pour les dragons, la force de caractère, ça promet un personnage palpitant et j'ai hâte de te voir la faire évoluer VALENTINE – When tomorrow comes. 3312731127 Félicitations, tu as passé l'épreuve de la présentation avec brio ! Il est temps à présent de penser à quelques points essentiels : il te faut passer par la case fiche de relations [ portoloin ] et, bien sûr, vérifier que ton personnage est correctement répertorié dans les différents registres du forum. Tu peux également nous faire part de tes recherches [ portoloin ] et de tes [ scénario ]. En dehors du rp, tu appartiens désormais à l'équipe licorne : pour pimenter l'ambiance, rien de tel qu'un petit jeu de compétition, rapportez le plus de points à votre équipe afin de profiter de petites surprises, plus d'informations par ici [ portoloin ]. Pour finir, n'hésite pas à profiter des actualités et de la technomagie [ portloin] mise à ta disposition.

En cas de besoin, le staff se tient à ta disposition. Amuse-toi bien !
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