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 les échoués + (orna)

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Orna Cheval
equo ne credite
Orna Cheval
❝ HIBOUX : 487
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3411
❝ MIROIR : luca hollestelle
❝ CREDITS : cripsow, aka bb léo ♡
❝ DIALOGUES : #996600
❝ ÂGE : vingt-et-un ans
❝ STATUT SOCIAL : roturière
❝ OCCUPATION : rubissane, diadems en sciences magiques afin de devenir baguettiste, gardienne pour les diamants - et, en échange de quelques palefrois, répare les baguettes cassées et fait du discret trafic de maléfices et sortilèges kanaks.

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MessageSujet: Re: les échoués + (orna)   les échoués + (orna) - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 19:33


You saw the stars out in front of you, too tempting not to touch
But even though it shocked you, something's electric in your blood


Dotée de cette clarté d'esprit que seule la nuit inspire, Orna se demandait s'il y avait une autre raison au tambour assourdissant entre ses côtes, à la peur douce-amère sur son palais. Si l'adrénaline était née d'ailleurs que la course, d'avant la fonte du gardien de nuit sur eux. Du contact chaste de deux mains pressées qui l'embarrassait, car il lui faisait remettre en question son statut d'intrépide, jusque là chéri. Orna la téméraire, qui cachait ses joues rosées sous quelques taches de rousseur et une tête baissée. Mystère interstellaire et beauté. Elle qui répondait tellement mieux aux insultes qu'aux énigmes. Et lui, à quelques pas, jugé incernable sans qu'elle n'ait jamais réellement cherché à le faire, car les réponses avaient beau préciser la réalité, les contours en restaient flous. Si les phénomènes demandaient de la recherche, les gens demandaient du temps. Elle s'interrogeait au sujet de ce qui, sous la flotte divine, au milieu d'un terrain de Quidditch boueux, avait décidé Yann à craquer une allumette. Etincelle qui, malgré le crachin frais de la nuit parisienne, avait mis le feu à la fille combustible, rubis qui s'inquiétait des flammes. Qu'est-ce qui avait bien pu inspirer à Yann l'idée de fuir ensemble ? Car, à cause de lui, Orna était sur le point d'aller se coucher avec bien moins de contentement qu'au réveil. Adossée au solide tronc, sentant quelques gouttes glaciales traverser le timide feuillage de printemps et dégringoler sur ses cheveux, la sorcière gardait les yeux fermés. Ce n'était pas l'idéal pour reprendre ses esprits après un transplanage, c'était l'un des premiers conseils dispensés par les moniteurs, et pourtant, elle semblait avoir décidé de sceller ses paupières. Peut-être qu'elle n'avait pas envie de voir Beauxbâtons et sa menaçante grandeur. Peut-être qu'elle avait envie de rester une moldue transie pendant quelques secondes de plus, avant que la magie grimpe dans ses doigts, avant que les problèmes n'arrivent.

"Je vois que tu aimes vivre dangereusement," ironisa le Breton en s'approchant d'elle. Ça, ou elle avait un problème avec le raisonnable, théorie ne cessant de s'avérer avec le temps. Elle qui n'aimait Beauxbâtons qu'après le couvre-feu, elle qui n'aimait Paris que lorsqu'elle n'avait pas le droit d'y être. Orna le sentit à quelques centimètres d'elle, mais gardait les yeux farouchement clos, prétendant attendre que le feu d'artifice sous ses paupières, causé par un transplanage particulièrement violent car réalisé en urgence, ne finisse par s'éteindre. "Fuir pour au final retrouver la prison." Un rire amer échappa ses lèvres, mais elle s'interrompit aussitôt. Elle était la première à trouver sa paix en échappant aux barreaux, et pourtant, elle se trouvait ingrate d'être d'accord avec lui. Beauxbâtons, ce privilège qui lui permettait de se rapprocher de ses rêves, peu importe le prix, et que son frère n'avait pas eu. L'amour de chez eux avait peu d'importance, car rester bloqué au paradis, quoi qu'on en dise, cela ressemblait étrangement à l'enfer. Elle était dorée, leur prison, certes. Mais la liberté n'était jamais bien loin. Expirant, elle ouvrit les yeux. Yann l'observait. Lorsqu'il ouvrit la bouche, chaque mot qui en sortit avait des airs de point final. Déclaration télégrammique faisant renaître la panique qui, bien que obligée à se taire, n'était pas parvenue à se dissoudre dans la fin de son verre. "Merci d'avoir accepté cette invitation," commença-t-il, sourire si enchanteur au bord des lèvres qu'il noya celui qu'Orna tenta tant bien que mal d'invoquer. "J'espère que tu ne regrettes pas." Si tu savais. C'était bien ça, le problème, le fait de ne regretter absolument rien. Si la soirée avait été moins divertissante, moins sincère, moins onirique, elle s'en serait allée, sourire franc et geste de la main. Rejoindre l'aile du Levant, son appartement sec et tiède, raconter à Prim où elle était passée et se laisser tomber sur son ensorcelant matelas. Mais c'était Yann, c'était cette nuit , alors bien qu'elle fut partiellement glacée, elle ne bougea pas. Et lorsqu'il précisa "Si tu en as envie bien sûr" et se pencha vers elle, tout instinct de conservation prit la poudre de cheminette. Oui, par Agrippa, elle en avait envie. Certes, il lui fichait une trouille monstre, mais ne disait-on pas que la clé du courage, c'était d'affronter ses peurs ? Orna fit un imperceptible pas vers lui, son corps agissant de sa propre intuition, sans plus la consulter. Raison pour laquelle, lorsqu'il se recula, après avoir déposé de l'électricité au coin de ses lèvres, alors qu'elle fit de son mieux pour résister à la tentation, sa main s'éleva de son propre chef afin de recueillir du bout des doigts la goutte de pluie s'étant faufilée sur la joue de Yann. Effaça la perle liquide descendue sur la si captivante mâchoire et s'y attarda. Traça une ligne incandescente au milieu du climat glacial. Lorsque son index atteint la lèvre de l'améthysse, Orna fit ce qu'elle savait faire le mieux. Foncer tête baissée. Seulement à moitié consciente des blessures du Breton, elle l'attira vers lui et, sur la pointe des pieds, s'octroya le baiser fiévreux auquel il l'avait fait rêver depuis qu'il avait balayé quelques mèches de cheveux de son cou, dans leur pub douillet. Car non, elle ne regrettait pas, et elle ne voulait pas regretter. Elle se demandait s'il pouvait goûter l'urgence sur ses lèvres brûlantes, la peur, l'envie. Ou seulement les flammes de son cocktail. Quelques secondes qui durèrent une nuit entière, deux chansons et des poussières. Les épaules tremblantes - froid et flammes, la recette du désastre - elle finit par se reculer, prenant seulement conscience que son corps soumis aux éléments était allé chercher la chaleur où il le pouvait, contre lui. "Oui, je crois bien que j'en ai envie," sourit-elle, presque un chuchotement dans la mélodie des gouttes. Et au diable sa phobie de la vulnérabilité, même si celle-ci lui retournait l'estomac. "Puis j'ai besoin d'un entraîneur de Quidditch, souviens-toi," ironisa Orna, sourire en coin ne parvenant pas tout à fait à masquer à quel point son souffle était court. Elle laissa ses doigts tracer les carreaux de la chemise de Yann, reine de l'euphémisme constamment trahie par son corps. Pas tout à fait prête à rompre le contact, même si la lueur qui s'échappait des fenêtres de l'académie semblait vouloir obliger le jour à se lever sur leur nuit somnambule.



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Yann Kermarrec
Yann Kermarrec
❝ HIBOUX : 760
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3700
❝ MIROIR : daniel bederov
❝ CREDITS : créateur supprimé, alas & tumblr
❝ DIALOGUES : #669966
❝ ÂGE : vingt-trois années envolées
❝ STATUT SOCIAL : roturier célibataire, là où la douleur persiste
❝ OCCUPATION : améthysse, huitième année dans le parcours maîtrise de la magie dans l'espoir de devenir soigneur de créatures magiques. batteur dans l'équipe de quidditch diamant, violoncelliste dans l'orchestre, serveur au cafey desplat et amant de la solitude

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MessageSujet: Re: les échoués + (orna)   les échoués + (orna) - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 22:17

Les échoués
Tous  ces  moments se perdront dans l'oubli, comme des larmes dans la pluie.
Yann ✧ Orna
Fille du feu que même la pluie n'avait pas réussi à l'empêcher de brûler, lui-même consumé dans les flammes brûlantes de la passion et du désir non avoué. Son instinct ne l'avait pas trompé, elle était bien unique la calédonienne, représentant le goût de la liberté, la personnification de la beauté et la définition même du genre de femme pour qui il était susceptible de craquer — si cela n'était pas déjà fait. Elle mettait un frein à ses tourments, à son ennui et à ce sentiment douloureux que d'être incompris car jugé décalé par cette société. La solitude poussée vers la sortie pour accueillir à bras ouvert la sorcière et ses idées partagées. Ils avaient volés ensemble, dansés et s'étaient confiés quelques vérités qu'il comptait bien gardé dans un coin de ses songes charmés. Il aurait sans doute aimé avoir plus de temps pour lui parler, l'écouter et même continuer à sentir son doux parfum qui n'arrêtait pas de flotter dans l'air comme dans l'unique but de le rendre accro. Il n'était pas nécessaire d'user d'enchantements ou de philtres pour le séduire, c'était une tout autre forme de magie que les moldus nommaient attirance, coup de foudre et autre synonymes romanesques qui était en train d'agir sur lui. Elle n'avait pas besoin de tirer sa baguette, de psalmodier ou de piquer une poupée à l’effigie du breton pour atteindre son cœur et son esprit. Si seulement il n'y avait pas cette fin qui venait tout gâcher comme la lumière cuisante du matin qui venait l'arracher à ses rêveries passionnées. Peut-être qu'elle marquait le début de quelque-chose, c'était ainsi qu'il préférait s'imaginer les choses tandis que trempé, il demeurait figé contre le bois avec un regard certes abîmé, mais débordant de sincérité. L'énigmatique Yann balayé par quelques verbes de la rouge, se laissant découvrir doucement au fur et à mesure que les gouttes étaient tombées sur eux ce soir. De nouveau échoués l'un à côté de l'autre à se regarder, se capter et à tenter de discerner chez l'autre des secrets bien gardés. Elle était allée là où beaucoup de personnes n'avaient pas osés pénétrer, bien souvent déstabilisés par l'apparence froide et réservé de l'armoricain qui ne se laissait pas sonder facilement. Peut-être que c'était un moyen de se protéger que d'arborer sans cesse une cape de mystère et un masque de froideur glacé. Tout ses artifices avaient brûlés sous l'aura enflammée de la rubissane et il ne regrettait pas de l'avoir fait entrée dans sa vie et ses pensées en se laissant noyer sous l'eau et les cendres de ses barrières explosées.

Nuit implacable dont il s'était imprégné, observant en face de lui l'allure érubescente de la sorcière le séduire devant les grilles dorées d'une académie où se jouait inlassablement chaque jours drames et romances répétitives qui n'avaient jamais su le captiver. Elle devenait désormais l'antagoniste principale de ce conte de fée moderne qu'ils revisitaient. N'ayant jamais pu supporter les princesses dorées de ces épopées, préférant alors s'envoler sur le balais de la sorcière incomprise de la fable que de finir marié à une caricature pittoresque sois disant dépeinte comme un modèle de féminité aux yeux de la société. Il avait sous ses yeux la magnifique enchanteresse de ce conte qui semblait encore et toujours se poursuivre sous l'eau glacé, indéniablement attiré par ses lèvres, captivé par sa beauté et son esprit érudit. Il s'était alors penché dans l'intention de frôler ses lippes, le regard brûlant posé dans ses iris chocolatées tandis qu'il frissonnait au contact de la main de Orna sur sa joue abîmée, trempée et enflammée par l'envie de vouloir conquérir sa bouche dans un baiser passionné. Il fût agréablement surpris de sentir son torse mouillé se coller contre la silhouette gracile de la rubissane, goûtant alors au baiser enflammé qu'elle venait de lui offrir, le cœur battant et des doigts venant s’entremêler délicatement dans sa chevelure trempée. Il voulait garder la rouge encore un moment contre lui, sa main libre posée instinctivement dans son dos qu'il caressait doucement dans l'espoir de lui apporter un peu de chaleur et de tendresse. C'était encore plus agréable que dans ses pensées, un goût de liberté et de gourmandises sucrées. Des yeux qui s'ouvraient pour voir le visage de sa compagne sous les branches du vieil arbre qui tentait de les préserver en vain de l'averse glacée. "Oui, je crois bien que j'en ai envie," avait-elle soufflée dans un sourire qui illuminait la nuit et réchauffait le cœur du celte trempé. Des mots qui venaient inévitablement accrocher sur ses babines un sourire charmé. "Puis j'ai besoin d'un entraîneur de Quidditch, souviens-toi," ajouta la rouge sous le regard amusé du breton qui hochait la tête en sentant les doigts de la belle redessiner les lignes carrelées de sa chemise collée à ses muscles sculptés. « Je ne regrette pas de t'avoir proposé ces entraînements du coup, » chuchota presque le protagoniste qui se voyait déjà profaner de nouveau les cieux en compagnie de la rouge après avoir fait trembler la terre avec ce baiser qui continuait de l’électriser. Les tours de l'académie continuaient de les appeler dans un chant désagréabe, lumières lointaines et pourtant si proche de venir troubler cette nuit enflammée. Douloureux lendemains qui venaient doucement mettre fin à cette nuit marquée au fer rouge dans les songes du breton. Un lit froid qui accueillerait bientôt sa carcasse comblée et ses sourires perçant l'obscurité que la rubissane n'avait cessée de lui faire dessiner sur ses lèvres tout au long de la soirée.

THE END.
 
© Starseed
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