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 nolan + money is the anthem of success (uc)

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Nolan Le Floch
Nolan Le Floch
❝ HIBOUX : 51
❝ CÔTE DE POPULARITE : 2990
❝ MIROIR : Jack Falahee
❝ CREDITS : BALACLAVA (ava)
❝ ÂGE : 23 ans
❝ STATUT SOCIAL : Noble (Comte de Cornouailles)
❝ OCCUPATION : Chef de l'Obédience des Onze

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Nolan B. Le Floch
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Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Le Floch, Nolan, Brieuc. Nolan se traîne le nom des Le Floch comme on peut se traîner un boulet, pour lui, être un des leurs est une malédiction. Nolan tremble à l'idée de recevoir leur lourd héritage, ce titre et ces terres. Nolan se sent plus volontiers rattaché aux Leblois, mais il sait qu'il ne pourra échapper éternellement à ses origines. Le Floch n'est rien d'autre que le nom du comte propriétaire du comté des Cornouailles, et Nolan n'est autre que son fils, un fils ingrat si l'on en croit les racontars. Vis-à vis de ces gens, Nolan n'a pas à se justifier, il a tourné le dos aux Le Floch parce qu'il avait ses raisons, rester parmi eux n'aurait fait que de le meurtrir, pire, le tuer à petit feu. De la famille, il ne reste donc que ce nom, ses membres ne sont plus que des fantômes, l'ombre de ce qu'ils avaient été jadis. Quant à ses prénom, eh bien, ils trahissent non seulement ses origines françaises, mais aussi ses origines bretonnes. St-Brieuc n'est-il pas le chef-lieu des Côtes d'Armor? Nolan le sait, il se sent breton avant tout.
AGE, NAISSANCE • Nolan est né à Quimper, dans le Finistère, au sein même du duché de Bretagne un pluvieux et frileux 23 Novembre 1999, il a 22 ans.
NATIONALITÉ • Nolan est de nationalité française, mais il se sent avant tout breton. Les Le Floch occupent la Bretagne depuis des siècles, mais si on regarde bien l'histoire de cette région de France, il ne serait guère étonnant de trouver des ancêtres vikings dans son arbre généalogique, de même que des ancêtres anglais puisque certaines régions d'Angleterre furent annexées à la Bretagne par Guillaume Le Conquérant.
ASCENDANCE • Humaine.
TITRE • Comte de Cornouailles. Le père de Nolan est effectivement comte, et ce titre reviendra au jeune homme à son décès.Pour Nolan, cet héritage est plus une plaie qu'autre chose: l'accepter reviendrait à admettre son appartenance à cette famille qu'il a reniée depuis si longtemps.
ANNÉE D’ÉTUDE ET CURSUS • huitième année, parcours Maîtrise de la magie
JOB ETUDIANT • //
RESPONSABILITÉS, ACTIVITÉS PARASCOLAIRES • Chef de l'obédience des onze. Son allégeance à la couronne lui a permis d'entrer au sein de cette obédience, puis, plus tard, d'en prendre la tête. Il sait très bien qu'il en est le chef en partie parce que c'est un proche du futur roi de France, aussi Nolan ne profite guère de ses privilèges, toujours empreint de modestie. Sinon, étant très sportif, Nolan pratique le duel et l'escrime. A noter qu'il a une petite préférence pour l'escrime, discipline pour laquelle il s'avère particulièrement doué et agile. Enfin, dans la mesure où Nolan est l'une des personnes les plus en vue de Beauxbâtons, il se livre volontiers à d'autres activités parascolaires, notamment le théâtre. Il estime en effet qu'il est important de participer de façon égale et équilibrée aux activités tant sportives qu'intellectuelles.
ECRIN • Jadérial (poste vacant, déjà réparti)
PATRONUS • En raison de son soutien indéfectible envers la couronne et de son amitié de longue date avec Marien, le futur roi de France, le patronus de Nolan prend la forme d'un élan. Cet animal s'est également imposé à lui en ce qu'il représente l'endurance et la fraternité
GROUPE • Petite noblesse
Le protocole Nolan est un jeune homme tourmenté. Il a souffert très jeune de l'absence des ses parents démissionnaires, qui ont coupé les ponts après le décès d'Etienne, son frère cadet. Cette perte marqua à tout jamais le jeune Nolan, non parce qu'il était particulièrement attaché à sa famille d'origine, mais parce que ces pertes lui ont finalement donné un tout autre destin. Nolan a été recueilli par Charlotte Leblois et son mari Martial, qui sont des amis de longue date des parents de Nolan. Ils s'occupèrent de lui comme un fils, il a grandi avec Marien qu'il considère comme son frère. Il s'est juré de servir la Couronne jusqu'à la fin de sa vie, il leur voue une loyauté indéfectible. Pourtant, un autre drame viendra secouer Nolan, ravivant des blessures qui n'ont jamais cicatrisé. Charlotte Leblois meurt dans un accident et laisse les deux garçons orphelins. Nolan est rongé par la rancune et la colère, il se laisse peu à peu bouffer par ces sentiments délétères. En s'imaginant que la mort de Charlotte pourrait ne pas être accidentelle, il se surprend à nourrir de sombres desseins de vengeance. Pour oublier le chagrin qui le consume, il se réfugie dans un tas d'excès: drogue, alcool et filles. Il fait les quatre cent coups avec Marien, Tristan et Raphaël, ses amis de longue date. Il a vécu une romance passionnée et dévastatrice avec Erendis Doriath, ils ont même été fiancés à une époque, mais la destitution de la présidente du cercle de la Rosière a précipité la fin de ces fiançailles. Aujourd'hui, Nolan reste épris d'Erendis mais il a dû y renoncer. Entre sa fiancée et la Couronne, il a choisi son devoir.

Les notes de la duchesse blessé, fier, loyal, charismatique; droit, franc, méfiant, lucide amer, sportif, mature, consciencieux, méfiant, dévoué, impitoyable, organisé, pertinent, jaloux, désinvolte, indéchiffrable, farouche, égoïste, royaliste, protecteur, versatile, colérique, ambitieux, inébranlable, indécis. Insomniaque depuis toujours, Nolan ne dort que quatre heures par nuit ☪ Il se refuse de boire des potions de sommeil pour améliorer son sommeil, s'estimant bien trop jeune pour tomber dans le cercle vicieux des somnifères ☪ Nolan ne tombe jamais malade. Quand par malheur cela arrive, il préfère presque crever dans son coin plutôt que d'aller voir l'infirmière. On peut donc facilement en déduire qu'il n'a pas souvent mis les pieds à l'infirmerie. ☪ Nolan a eu beaucoup de maîtresses dans sa vie. Depuis la mort de Charlotte, Nolan essaie de guérir ses blessures comme il le peut, et cela implique de s'adonner à de nombreux excès. La luxure en fait partie. ☪Nolan est devenu accro à certaines substances magiques, notamment grâce à Raphaël de Valverde. Il apprécie ces paradis artificiels car ils lui permettent d'oublier, même pour quelques heures, la douleur qui le consume de l'intérieur ☪ Nolan adore lire jusqu'à plus d'heure. ☪ Nolan est excellent en escrime et en duel ☪ Nolan ne considère pas les le Floch comme ses parents biologiques, d'ailleurs, il aurait presque tendance à les renier tant la rancoeur à leur égard est vive ☪ Nolan a peur du vide, même si somme toute il adore regarder les matchs de Quidditch ☪ Nolan fait le même cauchemar toutes les nuits. Le pire, c'est qu'il ignore ce qu'il représente, tant le rêve est flou ☪ Nolan n'est pas très doué pour les potions, bien qu'il essaie de faire de son mieux, son orgueil le poussant à avoir les meilleures notes possibles ☪ Nolan a un sens aiguisé de la compétition ☪ Quand Nolan veut, il a. ☪ Très exigeant, Nolan recherche le meilleur, que ce soit chez lui ou chez les autres ☪ Extrêmement méfiant, Nolan accorde sa confiance au compte-gouttes, aussi il n'est guère facile d'essayer de le berner ☪ Doté d'une franchise désarmante, Nolan n'hésite pas à dire ce qu'il pense, quitte à blesser voire même d'être odieux ☪ Nolan n'est jamais tombé amoureux. La seule exception est Erendis Doriath, pour qui il nourrit une passion sans égale, une passion qui pourrait le mener droit à sa propre perte ☪ Ils ont d'ailleurs été fiancés, pendant un temps, mais il a décidé de rompre après la destitution de la jeune femme ☪ Certaines filles frustrées d'avoir été rejetées n'hésitent pas à le qualifier de frigide ☪ Les gens narcissiques et imbus de leur personne l'insupportent ☪ Rares sont ceux qui peuvent se targuer de figurer parmi son cercle d'amis, le jeune homme refusant de s'attacher à quiconque. Marien reste à cet égard l'une des seules exceptions ☪ Royaliste convaincu, il a juré de servir la monarchie jusqu'au bout, tant par allégeance envers Marien que par conviction ☪ Il ne pardonnera jamais une quelconque trahison ☪ Difficilement acquise, Nolan peut choisir de retirer sa confiance en moins de temps qu'il faut pour le dire ☪ Il sait bien qu'il doit sa place de chef de l'obédience des onze grâce à sa proximité avec le futur roi de France, aussi a-t-il parfois du mal à asseoir son autorité sur le Conseil, cela dit, son charisme naturel lui a permis de s'imposer plus d'une fois ☪ Nolan a d'excellentes qualités d'orateur ☪ Il a un sens de l'honneur très prononcé, et sa loyauté est indéfectible ☪ Son livre préféré est sans doute Le Prince de Machiavel ☪ Ce qu'il ne dira jamais, c'est qu'il ne sait pas quoi faire de sa vie bien que de nombreuses portes lui soient ouvertes ☪ Nolan ne se sent pas à sa place dans cette noblesse qui au fond le répugne ☪ Cela étant, il se plie à l'étiquette sans broncher ☪ Nolan a une très grande capacité à tout encaisser, jusqu'au jour où... ☪ Nolan est d'un naturel très calme et est doté d'un sang-froid à toute épreuve. Par contre, ses colères, quoique rares, sont monumentales et destructrices ☪ Droit comme la justice, Nolan prend très à coeur le respect des règlements ☪ il n'a jamais triché, même lors d'une simple interro, se mettant un point d'honneur à réussir grâce à la sueur de son front ☪ N'allez pas non plus croire que Nolan est un saint, en réalité, il tire les ficelles dans l'ombre ☪ Il est incapable de rendre la pareille quand on lui fait un sale coup, il préfère ignorer. Cela ne veut pas dire pour autant que c'est oublié et pardonné, bien au contraire ☪ Nolan déteste se sentir redevable envers quelqu'un ☪ Nolan est profondément indépendantiste, il rêve de faire de sa chère Bretagne un fief indépendant, qui aurait sa propre gouvernance.

Les allégories princières Partie 1 - La Genèse
001. GRIEF. Je n’avais jamais pu me résoudre à abandonner cette stèle en marbre blanc, sur laquelle était gravé le nom de mon défunt frère. J’avais l’impression qu’en m’en éloignant, cela reviendrait à renier une partie de moi-même, celle-là même qui était bien ancrée dans ces terres, dans mon Finistère natal. Sans que personne ne le sache, j’allais visiter cette tombe tous les jours, simplement pour accomplir mon devoir de mémoire. Je n’avais certes pas beaucoup connu Etienne, et j’étais somme toute bien trop jeune pour seulement me rappeler totalement de lui, mais je vivais avec cette impression persistante et hautement désagréable d’avoir perdu un membre de ma famille -et dire que ce n’était pas qu’une impression, c’était même l’odieuse et affligeante réalité, celle-là même dont je me serais bien passé. J’étais beaucoup trop jeune pour seulement porter un deuil, je n’étais même pas certain que j’avais réellement conscience de ce que cela pouvait bien représenter. Je me souvenais parfaitement du jour où le visage dévasté de ma mère était passé dans l’entrebâillement de la porte pour simplement lâcher ces quelques mots, peu avant de s’effondrer, terrassée par la douleur: « il est parti. » il est parti Mais qui était ce il, dans le fond, n’avait-il pas un nom? il ne pouvait pas être mon père, lequel était en train de feuilleter un journal traitant d’économie. Pour autant, un poids était venu se loger dans mon estomac sans plus jamais le quitter: j’avais l’impression d’avoir avalé un bon kilo de briques, et je ne parvenais simplement pas à me défaire de cette sensation de lourdeur qui s’était dès lors emparée de moi. D’autant plus que la dure réalité venait de me frapper, la sentence était tombée, dure et cruelle, tandis que je mesurais tout doucement ce que cela pouvait bien impliquer. Etienne n’était plus. Il venait de s’éteindre. La fièvre venait de l’annihiler comme on pouvait souffler une bougie. Il était parti, comprendre par là qu’il n’était plus. Papa n’a même pas réagi, de toute façon, je ne suis pas certain qu’il ait réellement compris ce que cela pouvait bien impliquer Etienne n’était plus. Il venait de s’éteindre. La fièvre venait de l’annihiler comme on pouvait souffler une bougie. Il était parti, comprendre par là qu’il n’était plus. Papa n’a même pas réagi, de toute façon, je ne suis pas certain qu’il ait réellement compris ce que cela pouvait bien impliquer, il avait l’air absent, comme étranger aux événements qui se déroulaient pourtant sous son toit. Je me refusais à croire qu’il s’en fichait, que la mort de son plus jeune fils ne l’affectait pas. Je voulais bien que les chefs de famille se montrent impassibles,  mais là, c’était juste trop…Ou pas assez, cela dépendait bien sûr du point de vue.

Maman n’était pas repartie. Elle s’était effondrée sur la première chaise venue, pour y pleurer tout son soûl. Il y avait tant de douleur dans cette pièce que cela me mettait extrêmement mal à l’aise, du haut de mes cinq ans, j’avais compris que j’étais de trop ici, qu’il fallait que je m’efface parce que je me sentais étouffer, oppressé. Sans adresser un regard à mes parents, je les avais contournés, alors que Papa, complètement saisi, venait de refermer son journal avec lenteur pour le poser sur la table de la cuisine. Dans ma course folle, j’avais renversé une chaise, et j’avais filé à l’étage sans demander mon reste, escaladant même les marches quatre à quatre, mon cœur cognant à tout rompre, presque à m’en faire mal. Personne n’avait cherché à me rattraper, de toute manière, ma mère était trop occupée à sangloter dans la cuisine, et mon père à la consoler pour réellement s’apercevoir que je venais de filer. Même le vacarme provoqué par la chaise en tombant ne les alerta pas. J’étais habitué à leur indifférence, je ne serais pas là que ça leur ferait le même effet, avec le temps j’avais fini par faire partie du décor. J’étais de ceux qui étaient invisibles, à l’égal des ombres, et pourtant, j’ignorais à quel point mon destin, à compter de ce jour, allait changer.

J’avais toujours gardé cette blessure secrète, enfouie en mon for intérieur, telle un sujet tabou que je me refusais d’évoquer. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours eu envie de me réaliser par moi-même, de montrer au monde entier que j’existais, je me refusais de rester cloîtré dans le royaume des ombres, j’étais attiré par la lumière de la même façon que l’étaient les papillons de nuit. De ma profonde solitude et de l’indifférence dont les autres faisaient preuve à mon égard était née une ambition démesurée, qui pouvait presque être taxée de folie des grandeurs. Pourtant, ce n’était pas comme si je manquais cruellement de potentiel, j’étais plutôt éveillé pour mon âge, j’avais appris à lire et à écrire rapidement, enracinant ainsi ma passion dévorante pour la lecture. J’étais assoiffé de connaissances, assoiffé de pouvoir, un brin mégalomane peut-être, tout se bousculait dans ma tête et je n’aspirais plus qu’à une chose, la plus importante d’entre toutes: leur montrer à tous, tous autant qu’ils étaient, ce dont j’étais réellement capable. Il fallait dire que je n’étais pas spécialement bien portant, bien que j’eus mangé à ma faim et obtenu tout ce dont j’avais besoin, j’étais chétif et il était surprenant que, eu égard ma taille et ma corpulence, je tenais encore debout. Mère ne faisait que répéter que j’avais la peau sur les os. Et puis, j’étais toujours pâle également, comme si j’étais malade, mais le malade, ici, ce n’était pas moi, c’était Etienne et il n’était plus. Il est parti. Brusque retour à la réalité. Tout à coup, je m’étais souvenu ce pourquoi j’étais monté avec autant de précipitation. Je voulais constater de mes yeux l’événement, car je savais que si je n’étais pas mis devant le fait accompli, je continuerai à nier jusqu’à la fin des temps. Il fallait dire que j’étais doué pour ça, vivre dans le déni, c’était même une seconde nature. Le cœur au bord des lèvres, j’étais rentré dans la chambre, tout en faisant le plus de vacarme possible, comme si  un tel ramdam allait réveiller mon frère. Etienne n’avait pas cillé, il restait allongé, désespérément figé, immobilisé dans son éternité, figé dans sa jeunesse. Injustice. Les larmes me montèrent aux yeux mais je tâchais de les réfréner du mieux que je pouvais. Je ne pouvais pas pleurer, je n’en avais pas le droit, pleurer, c’était l’apanage des faibles et je n’étais pas faible. Oui mais voilà, si je ne pleurais pas maintenant, pour la mort d’un proche, quand le pourrais-je? N’était-ce pas une raison suffisante? Alors, doucement, je pris la main d’Etienne dans la mienne, qui était encore tiède. Un instant, j’espérais qu’il la serre en retour, mais il resta inerte, amorphe, et ce fut ce dernier constat qui m’anéantit. Fugitive, une larme roula sur ma joue, que je ne cherchai même pas à essuyer d’un revers de manche. Je me contentai simplement de rester debout, tout à la fois figé par la douleur et l’incrédulité, parce que de toute évidence, une partie de moi se refusait à y croire. Cette nuit là fut la seule fois où je m’autorisai à laisser couler ces quelques larmes, car par la suite, je ne laissai plus rien m’ébranler. Je m’étais érigé au fil des années une forteresse infranchissable.

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002. BITTERNESS. « Tu es toujours là? » s’enquit Marien, tout en s’approchant avec prudence. Je ne cillai pas à l’approche de celui que je considérais comme un frère, comme un ami, comme mon tout, j’étais encore trop imprégné par mes souvenirs pour seulement songer à retourner au présent. Je finis par tourner la tête lorsqu’il me donna l’accolade, puis, il tapota amicalement mon épaule. Je ne cillai toujours pas lorsqu’il se permit de me faire la morale. « Je n’aime pas te voir te complaire dans le passé, ce n’est pas bon pour toi. » Je fronçai les sourcils, le regard toujours rivé sur la pierre tombale qui portait le nom de mon frère. Je n’en montrais rien en affichant un visage impassible, mais ses propos m’avaient toutefois ébranlé. Marien avait toujours su me cerner à la perfection, décrypter la moindre émotion que je consentais à laisser passer, aussi feindre l’indifférence, en sa présence, était parfaitement inutile, il avait déjà deviné qu’il venait d’attirer mon attention. Je daignai enfin tourner la tête, pour le toiser de mes prunelles glacées. Je savais bien que se complaire dans le passé n’était jamais bon, mais c’était le seul lien qui me rattachait à lui. Les souvenirs. Les années avaient passé, le temps les avait détériorés, ils étaient trop flous désormais pour être seulement exploitables, de cette période là de ma vie, je n’en conservais que quelques bribes, lesquelles avaient été noyées sous le chagrin et la rancœur que j’avais accumulés pendant tout ce temps. « Si je ne pense pas à lui, si je ne viens pas le voir, alors personne ne le fera » avais-je déclaré avec assurance, la voix légèrement rauque à cause d’un trop plein d’émotions venues tout d’un coup. Il fallait que j’extériorise, que je craque, mais comme d’habitude, je me contentais d’encaisser, bravement, sans jamais rien montrer. Il n’y avait que Marien pour comprendre que dans le fond, j’étais secoué, que la situation me touchait plus que je ne le laissais paraître. « C’est scandaleux. » finis-je par affirmer, tout en passant une main nerveuse dans mes cheveux sombres. « Les gens oublient vite on dirait. » Je laissai échapper un rire amer, légèrement sarcastique. Je bouillonnais de l’intérieur, toute ma rancœur menaçait d’éclater d’un moment à l’autre. Mes parents, ces imposteurs. Le reste du monde. Je ne me mettais pas souvent en colère, mais lorsque c’était le cas, c’était dévastateur, sans précédents. Ce n’était que la conséquence d’un trop plein d’accumulation. « Ils n’ont rien oublié, crois-moi. » répondit Marien, qui avait parfaitement deviné à qui je faisais allusion. Je ricanai, une fois encore. Je ne pouvais m’empêcher d’être amer et cynique, même dans les moments les plus critiques. C’était une façon comme une autre de me défendre contre ce qui m’ébranlait et me rendait vulnérable. « Ils ont tendance à oublier qu’ils ont un deuxième fils. » avais-je répliqué durement, mettant d’office les pieds dans le plat. Oui, Marien, regarde comme je leur en veux, comme ma rancœur est vide, tenace, combien elle menace de se déverser et de tout détruire sur son passage, telle un poison violent. J’avais beau m’exhorter de respirer calmement, je n’y parvenais pas, mes oreilles bourdonnaient, ma bouche s’emplissait d’un goût âpre et cuivré, celui du sang. « Je comprends que tu te sentes seul, abandonné, mais…tu ne peux pas non plus leur en vouloir. Ils ont perdu un enfant. Et rien n’est plus terrible pour une mère que de devoir enterrer son fils ». Je serrai les poings à ses propos. Marien et son fichu bon-sens, Marien et sa fichue sagesse, Marien et ses mots qui faisaient mal, qui étaient comme autant de sel versé sur des plaies déjà à vif. Marien n’avait pas l’habitude de me plaindre, ni même de compatir, comme tous les autres, il voulait que j’avance, quitte à me heurter plus qu’il n’était nécessaire. Cela faisait bien longtemps qu’il ne disait plus amen à toutes mes paroles. Au contraire, il essayait plutôt de me raisonner, et force était de constater qu’il y arrivait particulièrement bien, et c’était de toute évidence le seul, personne, à part lui, n’était capable de me faire entendre raison. « Même ici, sur mes terres natales, je suis un étranger. Ironique, n’est-ce pas? » Puis, estimant que je n’avais rien d’autre à dire, qu’il était inutile d’arguer davantage, je jugeai bon de m’effacer, je me sentais de toute façon de trop ici. Marien avait raison. Je me laissais empoisonner par mes souvenirs, aveugler par ma rancœur. Mais qu’y pouvais-je, si la colère était mon essence même? Je m’étais construit sur toute cette rancœur, et si on venait à me l’enlever, je n’aurais plus rien. Car que je le veuille ou non, cette colère, c’était moi, et elle était tout ce qui me rendait vivant. Sans elle, je mourrais à petit feux, soyez-en  certains.

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003. MOTHER? J'ai souvent pensé à la mort. Ayant été confronté à elle très jeune, j'ai développé une sorte de fascination morbide sur toutes les questions ayant un lien. J'ai étudié les conséquences que cette disparition avait eu sur ma famille. Je n'ai fait que subir les ricochets de cette disparition. Elle m'a privé d'un père, et surtout d'une mère. Mon père, je ne le voyais pas, il était toujours absent.Ma mère ne s'en était jamais remise. Marien me disait que je ne pouvais pas leur en vouloir, qu'ils étaient des parents qui avaient perdu un enfant et pourtant, la rancoeur me brûlait, plongeait mon cœur dans un abîme d'amertume. Là bas, je ne me suis jamais senti à ma place, je n'étais qu'un étranger. Comment pouvions-nous se construire lorsque nous n'avions même pas de bases solides ? Cette absence de racines avait forgé ce que j'étais, à savoir un édifice bancal qui menaçait de s'effondrer à tout moment. Mon identité a toujours été le point noir de mon existence, le chaînon manquant, ce qui m'empêchait d'être vraiment moi-même. Ces gens-là n'avaient jamais été ma famille, pourtant, ils étaient de mon sang. C'était à moi que le domaine devait revenir à la mort de mon père, j'étais désormais l'unique héritier, et pourtant, je ne me sentais pas prêt à devenir comte. Le destin nous réservait parfois de drôles de choses. En ce qui me concerne, le destin avait pris l'apparence de Charlotte Leblois. Charlotte Leblois était la femme du Roi de France et accessoirement la mère de Marien. Bien que je n'étais pas des leurs de par ma naissance, les liens qui nous unissaient étaient ceux d'une vraie famille. J'avais eu de la chance dans mon malheur. D'un côté, j'ai perdu des parents – mes géniteurs serait un terme plus approprié – et de l'autre, j'ai gagné une famille, une vraie, où les liens du cœur remplaçaient les liens de sang et tout le monde n'y voyait que du feu. Je me souviens de la première vraie conversation que j'ai eue avec Charlotte, alors que je sortais tout juste de ma léthargie. « Elle ne me reprendra pas, n'est-ce pas ? » Charlotte m'adressa un regard interrogateur, se demandant sans doute où je voulais en venir. Je crus bon d'insister. « Ma mère. » Le silence plana entre nous, lourd et malaisant. Parler de ma mère ou même de mes parents était devenu un sujet tabou. Pourtant, malgré mon jeune âge je comprenais parfaitement ce qui se passait autour de moi. Je savais observer, déduire, analyser. Je me posais déjà trop de question à un point tel que c'était le bordel là dedans. Pourtant, j'avais besoin de savoir, car j'avais dans le fond l'espoir idiot que ma mère sorte de sa torpeur et s'intéresse un peu plus à moi. Je n'arrivais pas à croire qu'elle m'avait tout simplement zappé de son existence, que je n'existais plus à ses yeux. J'étais son fils, elle m'avait donné la vie, j'étais sa chair et son sang et les mamans étaient censées aimer leurs enfants.
Charlotte s'agenouilla pour se mettre à ma hauteur. Elle m'ébouriffa les cheveux avec tendresse – je l'avais vue faire ça plusieurs fois à Marien – et elle me regarda droit dans les yeux. « Nolan. » dit-elle avec douceur. « Ta mère est très malade, et je ne suis pas sûre qu'elle s'en remettra un jour. » « Malade comment ? » m'enquis-je sans aucune délicatesse. « C'est dans sa tête, n'est-ce pas ? C'est dans sa tête qu'elle est malade. Je...Elle est toujours enfermée dans sa chambre, refuse de se lever le matin et elle ne rit pas quand je lui raconte une histoire drôle. Elle a cessé de rire en même temps qu'Etienne. » Charlotte m'adressa un regard circonspect, puis elle se releva et elle fit un geste pour m'inviter à m'asseoir avec elle sur le divan. À l'intérieur, je bouillonnais d'impatience, je voulais savoir, j'exigeais des réponses. J'en avais assez qu'on me prenne pour quelqu'un de stupide alors que je n'étais qu'un enfant. Les enfants n'étaient pas plus stupides que les adultes, certains étaient même pires. Quant à la préservation de mon innocence...C'était une belle utopie. Mon innocence était morte en même temps que mon frère, je n'avais pas besoin qu'on me ménage. « Ton frère...Ton frère était gravement malade. » expliqua Charlotte avec prudence. « C'est de cela qu'il est mort, des suites d'une longue maladie. » Je baissais les yeux. « C'est injuste. » dis-je avec indignation. « Il était trop jeune pour mourir, il ne méritait pas ça. » « Personne ne mérite de mourir, Nolan. C'est injuste, mais c'est comme ça. Nous sommes là pour un temps déterminé et nous sommes voués à disparaître. » « C'est injuste. » répétai-je. « J'ai perdu mon frère. Je suis en train de perdre mes parents. Je ne veux pas perdre qui que ce soit d'autre. » Charlotte leva la main pour me caresser la joue affectueusement. La colère bouillonnait en moi, violente et meurtrière. Comment un si petit corps pouvait-il contenir autant de rancoeur ? « Quand je serai grand, je trouverai un remède. » dis-je avec ferveur. « Je trouverai un remède qui permettra de repousser la mort et qui fera revenir les morts à la vie. Je serais aussi célèbre que Nicolas Flamel ! » Charlotte m'adressa un sourire tendre, mais aussi incroyablement triste. « Tu n'auras pas besoin de cela pour être célèbre, mon chéri. » souffla-t-elle en me pressant l'épaule d'un geste maternel. « A partir de ce jour, tu fais partie de la famille, et tu apprendras bien rapidement que la célébrité ne fait pas tant rêver qu'elle en a l'air, finalement. » Mon regard s'éclaira. « Cela signifie que Marien et moi serons vraiment comme des frères ? » Charlotte rit doucement. « La question ne se pose même pas. » Puis, elle attrapa mon menton entre ses doigts fins. « Je t'ai toujours considéré comme mon deuxième fils, Nolan. Et je t'aimerai toujours comme tel. Ne l'oublie jamais. » Pour la première fois depuis le début de cette conversation, je lui adressai un véritable sourire sincère. Personne ne m'avait aimé de cette façon et j'en étais extrêmement touché. Pour toute réponse, je refermai mes petits bras autour de Charlotte, qui me serra en retour.  

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004. DUTY. Lorsque j'étais encore perdu au fin fond de ma Bretagne, tous les enjeux liés au pouvoir me paraissaient extrêmement flous. Pire encore, je ne sentais absolument pas concerné par toutes ces problématiques. Mon père n'était qu'un simple comte, certainement pas un roi. Grandir avec le Dauphin m'a permis de prendre conscience de certaines choses. Marien était mon ami, mon frère, mais aussi, le futur roi de ce pays. Marien ne m'a jamais traité comme l'un de ses sujets, il m'a traité comme son égal, avec tous les égards que cela impliquait. Je ne me suis jamais senti inférieur à lui, bien que mon admiration et ma loyauté envers lui soient infinies. D'une certaine façon, Marien était tout pour moi. Il était ma clef de voûte, la pierre qui a permis à l'édifice que j'étais de ne pas  s'effondrer. Il était celui qui avait recollé les morceaux tous ensemble et qui les empêchait de partir en sucette une fois encore. Sans Marien, je ne serais rien du tout et j'en avais parfaitement conscience. On m'avait appris à être un homme d'honneur, qui respectait sa parole. Les promesses que je faisais étaient précieuses car non seulement elles étaient rares, mais en plus je mettais tout en œuvre pour les respecter. J'étais quelqu'un de droit, plein de principes et de valeurs, au point où j'étais surnommé l'Incorruptible. Je me tenais aux côtés de Marien sans jamais faillir à mon rôle, devenant une pièce de choix dans l'échiquier qu'était la monarchie. J'étais appelé à faire de grandes choses disaient-ils, tous autant qu'ils étaient. Les faux prophètes voyaient pour moi un avenir brillant, auréolé de gloire. Beaucoup tueraient pour être à ma place. Certes, je n'étais que l'ombre du roi, mais ma position était stratégique. J'étais potentiellement celui qui tirait les ficelles, le ministre, le conseiller. On m'avait éduqué dans cette optique de servir la maison royale. Toutes sortes d'apprentissage y sont passées : politique, stratégie militaire, philosophie, histoire...On m'a également appris le duel et l'escrime, faisant de moi un adversaire redoutable. J'étais rusé, intelligent et j'étais suffisamment ingénieux pour trouver une solution à n'importe quel problème, fut-il un nœud gordien. J'étais quasiment imbattable aux échecs, car j'avais toujours une longueur d'avance sur mes adversaires. J'étais l'homme d'acier, j'étais inébranlable, j'étais le bras-droit mais aussi le gardien. C'est à peu près à cette époque qu'on me donna le sobriquet de chien de garde, tant ma loyauté envers les miens était indéfectible. Il n'y avait pas de Marien sans Nolan et vice-versa. On nous surnommait même les Siamois.

Malgré tout, nous étions encore dans l'enfance et avec l'enfance venait le temps des grandes promesses. C'était l'époque où nous étions persuadés que les amitiés pouvaient durer toute une vie. Le temps qui passe ne représentait rien à nos yeux. Nous étions jeunes, nous étions libres, nous étions insouciants. Des promesses à la con, on en avait fait à la pelle. Certaines étaient certainement plus réalistes que les autres. Ce jour-là, Marien et moi étions en train de raconter une histoire que j'affectionnais particulièrement : la légende du Roi Arthur. C'était une figure on ne peut plus évidente et pour cause, c'était le roi de tous les bretons. Arthur était juste, honnête et intègre. J'avais proposé à Marien de créer une sorte de table ronde. Dans ma tête, tout était très clair. Je me laissais emporter par mon enthousiasme quand j'expliquais mes projets fous au Dauphin. « Et quand tu seras roi, je serai ton champion. Je prêterai serment et je m'engagerai jusqu'à la mort à défendre mon roi et sa couronne. Ce sera un honneur pour moi de servir la monarchie, et nous présiderons une sorte de conseil où toutes les décisions ayant trait au royaume seront prises. » En prononçant ces quelques mots des années plus tôt, je ne m'étais même pas imaginé qu'ils puissent être en réalité prophétiques. Il ne s'agissait pourtant que des jeux d'enfant, quelque chose qu'il ne fallait pas prendre au sérieux. Ce n'était que des rêves, rien de plus. Et pourtant...  « J'ai une idée. » dis-je, soudainement très sérieux. « Et si nous faisions un pacte de sang ? » Mes yeux brillaient légèrement, tant j'étais emballé par cette perspective. Mon enthousiasme transpirait de tout mon être. Je ne m'étais pas senti ainsi depuis longtemps, et c'était tout simplement divin. « Un pacte de sang ? » interrogea Marien. « Pour quoi faire ? » Je fronçai les sourcils. Pourquoi faire un pacte de sang, c'était une excellente question. « Parce que comme ça, toi et moi serons toujours amis. » répondis-je, comme si je venais d'avoir une illumination. « Et je pourrai aussi jurer ma loyauté et ma fidélité à mon dauphin, mais aussi ami. » Pour toute réponse, Marien me tapota affectueusement l'épaule. « On n'a pas besoin de recourir à un pacte de sang pour concrétiser tout cela, crois-moi.» Je fronçai les sourcils, légèrement déçu. « Pourquoi ? » demandai-je alors, atterré. « Parce que tout ce que tu viens de dire, je le sais. » affirma Marien avec ferveur. Il le savait, et cette promesse n'avait pas lieu d'être gravée dans le marbre. L'écrire quelque part, la matérialiser n'allait pas lui donner davantage de valeur. Cette promesse était là, ancrée dans nos cœurs, dans notre âme et c'est tout ce qui compte.

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005. INJUSTICE. « Vous n'êtes pas ma mère ! » tonnai-je, devant une Désirée qui restait de marbre face à mon accès de colère soudaine. « Je n'ai pas d'ordres à recevoir de votre part. » C'était une sorte de crise d'adolescence avant l'heure, un accès de rage comme ceux que piquaient les enfants capricieux, à qui on avait laissé tellement de libertés qu'ils en devenaient tyranniques. Ce jour-là, toute ma colère était dirigée contre Désirée, la mère de Martial, parce qu'elle tentait de calmer la tempête qui rugissait en moi. Rien de ce qu'elle pourra dire ne sera en mesure d'apaiser les sentiments qui enflaient dans ma poitrine et qui menaçaient de m'étouffer, comme le serpent qu'une Hera jalouse avait placé dans le berceau d'Hercule pour qu'il l'étouffe. Le chagrin, la perte me dévoraient une fois de plus le cœur, laissant en mon for intérieur un gouffre sans fin. J'avais même un goût de sang sur le bout de la langue, le goût cuivrée d'une colère sans nom. Le drame venait une nouvelle fois de nous frapper là, droit entre les omoplates. Ce coup là, personne ne l'avait vu venir et nous avait tous pris au dépourvu. Charlotte Leblois n'était plus. Une seconde fois, j'avais perdu ma mère, malgré ma détermination farouche à ne plus jamais perdre qui que ce soit. Je vivais cette nouvelle mort comme une injustice de plus. Dans un premier temps, je n'avais pas voulu y croire. La nouvelle me paraissait totalement surréaliste, imaginée par un esprit dérangé. Charlotte Leblois ne pouvait pas mourir, c'était inconcevable. Elle avait été fauchée en pleine jeunesse et en pleine beauté, comme un ange dont on coupe les ailes en plein vol. Puis, à la stupéfaction s'était ajouté le déni, profond, qui ronge. Le déni qui refusait de voir la vérité en face, qui nous incitait à envisager toutes les autres hypothèses sauf celles-là. Puis, après le déni il y avait le chagrin, celui qui compressait le cœur et les poumons, qui rongeait la chair et qui nous drainait de toutes nos larmes. Après le chagrin, il y avait la colère, cette folie meurtrière, cette envie de tout casser. Je me trouvais actuellement dans cette phase, j'en voulais au monde entier, j'éprouvais une vive rancune envers ceux qui étaient encore là et qui venaient m'enquiquiner pour que je sois présentable. Désirée faisait partie de ceux-là. Le corps de Charlotte n'était pas encore froid qu'elle avait déjà pris les choses en mains. Ah, ça, elle n'avait pas perdu de temps. Elle se comportait comme si elle nous avait élevés et dans ma tête, ça ne sera jamais le cas, jamais. Comment osait-elle vouloir la remplacer ? Comment osait-elle?

« Je ne suis pas ton ennemie, Nolan. » me dit Désirée, toujours imperméable à ma colère. « Je suis là pour t'aider, pour vous aider. » Je me tenais à bonne distance d'elle, refusant qu'elle m'approche ne serait-ce que d'un pas. « Je vois clair dans votre jeu. » dis-je en dardant sur la mère de Martial un regard furieux. « Je sais que vous voulez prendre sa place. » Cette seule idée me paraissait insupportable tant elle était abjecte. « ça n'arrivera jamais. » Mon ton était ferme, décidé, inflexible. Je ne voulais pas que cette femme s'occupe de moi, parce qu'elle n'était pas Charlotte, elle n'était pas non plus ma mère. « J'ai déjà une mère. J'en avais même deux. » ajoutai-je âprement. « Tu veux que j'aille la chercher ? » lança Désirée sans se démonter. « Très bien, je vais aller chercher Mona, mais je doute qu'elle réponde favorablement à ta demande. Autrement dit, tu n'as plus que moi. Je crains que tu doives faire avec. » Je serrais les poings, maigre tentative de contenir la fureur qui me consumait de l'intérieur. C'était un incendie qui s'était déclaré dans mon cœur, dans mon âme et qui était en train de me carboniser. Ne voyait-elle pas à quel point je souffrais, à quel point je voulais qu'elle me foute la paix ? Ne voyait-elle pas que je n'avais aucune envie de me farcir ces mondanités, de me forcer à sourire, à sociabiliser alors que j'avais juste envie de m'enfermer dans mes quartier et de m'y traîner comme un zombie ? « Je ne suis pas ton ennemie, Nolan. » répéta Désirée, imperturbable. « Je sais que ce n'est pas facile pour toi comme pour Marien. Ce n'est facile pour aucun d'entre nous. Je sais que tu souffres et que trouves cela complètement injuste, mais tu dois te ressaisir, Nolan, ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu pour toi. » Sidéré, je restai quelques minutes à la fixer, muet comme une carpe. Ma colère enflait dans ma poitrine, son poison me léchait les veines et m'empoisonnait le sang. « Alors dites-le moi, vous, ce qu'elle aurait voulu pour moi puisque vous savez tout mieux que tout le monde ! » m'écriai-je, la prenant directement à parti. « Dites-le moi, Désirée, vous qui me connaissez si bien ! » Des mots dangereux glissaient sur le bout de ma langue tandis que je les retenais à grand-peine. J'étais sur le fil, prêt à basculer de l'autre côté à chaque instant. Je tenais bon pour ne pas sombrer, mais je sentais le barrage céder peu à peu. Croyez le ou non, ce jour là, ça va faire mal, très mal. Désirée, dans son infinie sagesse, décida de ne pas jouer le jeu de ma provocation. Elle restait à la fois calme et ferme, déterminée à me faire entendre raison. « Hurles autant que tu voudras, tempête, détruis tout sur ton passage, mais je te garantis qu'après cela, tu ne te sentiras pas mieux pour autant. » dit Désirée avec force. « Vous ne savez pas. » haletai-je, tandis que je retenais mes larmes – il était hors de question que je me mette à pleurer devant elle. « Vous ne savez pas ce que c'est de perdre quelqu'un que vous aimez plus que tout. » Désirée me fixa de son regard circonspect. « Je ne suis pas née à l'âge que j'ai, Nolan. » me rabroua-t-elle, fermement. « Moi aussi j'ai perdu des proches, moi aussi je sais ce que c'est de perdre un parent. Mais je vais te dire, mon garçon. Tu n'es pas seul. Tu as Marien. Tu as tous les autres. De plus, Marien a besoin de toi. Plus que jamais, c'est le moment pour vous serrer les coudes. » à méditer. Dans le fond, elle n'avait pas tort. Cela faisait des mois que mon bras-de-fer avec Désirée durait, il était peut-être temps de capituler, de rentre les armes. De tenter un repli. Alors, je tombai à genoux sur la pierre froide, me les écorchant  au passage. Je restai quelques instants prostré, les épaules rentrées, la respiration sifflante. Je ne protestai pas lorsque Désirée m'empoigna par le bras pour me relever et me ramener à la maison. Je n'avais plus la force de résister.



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Nolan Le Floch
Nolan Le Floch
❝ HIBOUX : 51
❝ CÔTE DE POPULARITE : 2990
❝ MIROIR : Jack Falahee
❝ CREDITS : BALACLAVA (ava)
❝ ÂGE : 23 ans
❝ STATUT SOCIAL : Noble (Comte de Cornouailles)
❝ OCCUPATION : Chef de l'Obédience des Onze

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Les allégories princières Partie 2: La Consécration


006. SACRAMENT. « Alors ça y est, nous avons réussi. » murmurai-je du bout des lèvres tandis que nous nous tenions debout devant cette grande bâtisse qui allait devenir notre école, notre nouveau foyer. Cette entrée à Beauxbâtons, je l'avais rêvée, je l'avais fantasmée, je l'avais attendue. J'avais travaillé dur pour réussir les examens d'entrée et mon cœur s'était gonflé de joie lorsque j'ai reçu le courrier officiel d'admission. Je l'avais relu une bonne dizaine de fois. Ça y est. J'étais admis pour de bon, j'allais pouvoir me lancer dans un apprentissage intensif de la magie, j'allais pouvoir explorer les côtés sombres de mes pouvoirs, donner le meilleur de moi-même. J'allais pouvoir montrer au monde entier qui était Nolan le Floch, le prince breton, l'enfant qui était né sur les terres du bout du monde. Je me souviens de m'être avancé vers la fontaine qui, disait-on, avait été créée par Nicolas Flamel lui-même et qui se chargeait de distribuer les pierres aux nouveaux étudiants. Jadérial. Le jade, le vert, la justice. L'écrin des valeureux, des guerriers, des inflexibles. Les défenseurs de la veuve et de l'orphelin, la terre, les principes, les racines. À la Cour, personne n'ignorait d'où je venais, ni que j'étais la pupille des Leblois, le plus fidèle compagnon du Prince. Ils savaient que j'étais dans leur giron depuis longtemps, bien que je n'étais pas de leur sang. Cela m'a valu quelques insultes. Bâtard était un terme qui revenait souvent, provoquant en mon for intérieur une colère sans nom. Ils ne savaient rien, tous autant qu'ils étaient. Ils ne connaissaient rien des drames qui avaient façonné ma vie et qui m'avaient privé d'être chers. Ils ignoraient que mes vrais parents m'ont tourné le dos parce qu'ils avaient mieux à faire que de s'occuper de moi. Quelque part, heureusement que j'avais les Leblois. Les liens du sang ne signifiaient pas grand-chose, ils n'étaient en rien un indicateur fiable de l'amour que nous ressentions les uns pour les autres. « Ne fais pas attention à eux. » souffla Hortense, qui glissa sa main dans la mienne. Silencieux, je tâchais de me concentrer sur le contact de nos paumes, un contact qui pouvait paraître un peu trop intime pour un regard extérieur. La présence d'Hortense m'apaisait, elle était le meilleur des remèdes à l'infinie tristesse qui était mienne depuis des années maintenant. Elle savait trouver les mots comme personne. C'était presque gênant. Je n'étais pas féru des marques d'affection en public, j'étais même extrêmement réservé. Pourtant, il y avait ce surnom que je lui avais attribué depuis longtemps. Fée. C'était ce surnom qui flottait entre nous lorsque nous étions en privé, à peine un murmure, quelque chose qui n'appartenait qu'à nous.  « ça ira. » répétait-elle de sa voix douce et rassurante. « Je sais. » répondis-je simplement, en regardant l'horizon, droit devant moi, impatient de découvrir ma destinée, de montrer que je n'étais pas que l'ombre du Dauphin. Aujourd'hui, je n'étais personne, demain je serai quelqu'un. Tous se souviendront de Nolan le Floch, le prince de Cornouailles, un personnage digne des légendes arthuriennes.

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007. KNIGHT. Je n’avais pas spécialement de velléités d’entrer en politique. À ce stade de ma scolarité, mon avenir était encore flou, je ne savais pas très bien ce que j’allais faire de ma vie. Étant brillant élève ET pupille des Leblois, il s’offrait à moi une infinité de possibilités toutes aussi alléchantes les unes que les autres. Je n’avais limite qu’à faire mon choix, je savais qu’on ne me refuserait rien. Seulement, j’étais face à un dilemme. Je pouvais avoir tout ce que je voulais d’un simple claquement de doigts, oui, mais que désirais-je réellement? Je ne le savais même pas. Je n’avais jamais réfléchi à la question à dire vrai, je me fiais plus volontiers à mon instinct. Je sautais d’occasions en occasions, j’attendais parfois pendant longtemps, mais j’obtenais toujours un résultat. Je savais être patient, parfois. En attendant, je me glissais dans le rang, je faisais ce qu’on attendait de moi. Je m’accrochais encore à cet idéal absurde qu’était la famille et la fierté des parents pour leur enfant. J’avais le désir d’arracher un semblant de fierté à mes parents, ceux que je m’efforçais de renier depuis le début sans jamais y parvenir. Peut-être qu’au fond, tout au fond, je rêvais encore d’une famille heureuse et unie, même si ma raison m’intimait de ne pas trop y penser, parce que cette perspective ratée me faisait mal plus que de raison. Je me tuais avec mes rêves, alors pourquoi ne pas embrasser la réalité pour de bon, quitte à devenir cet individu fade et amer, sans désirs ni rêves que je me refusais à être depuis le début? Au fond, j’étais juste ce gamin perdu qui cherchait encore son identité, qui n’était certain de rien, et qui avait conscience que son imposture pouvait s’étioler d’un instant à l’autre, sans autre forme de préambule. Je vivais quotidiennement avec cette hantise, quand bien même mon allégeance à la couronne me laverait de tous soupçons. Tant par conviction que par honneur, j’étais profondément royaliste, patriote à outrance, limite  même chauvin. Ma fidélité envers Marien était inébranlable, je ne retournerais pour rien au monde ma veste. Je n’avais qu’une parole, et je la respectais toujours. Qui plus est, ma dette envers les Leblois était bien trop grande pour que je songe seulement à les trahir un jour, je n’étais pas quelqu’un d’ingrat, je leur étais même profondément reconnaissant. Cette même reconnaissance ne sera jamais assez pour éponger ma dette, et à présent, elle m’écrasait. Je détestais être redevable de quelqu’un. Pourtant, c’est cette dette qui me mena indirectement à entrer dans l’obédience des onze. J’ai intégré ce cercle secret très vite, et j’en ai pris la tête plus vite encore: qui, mieux que l’individu le plus proche du futur roi de France était le plus digne de figurer à la tête de ce groupuscule?

Cette proclamation changea mon avenir du tout au tout. Ce fut ainsi que je parvins à me hisser au sommet de la hiérarchie au sein même de Beauxbâtons, devenant une des personnes les plus influentes et en vue de l’école. J’étais quelqu’un d’exemplaire, droit comme la justice, qui croyait dur comme fer à ses principes, qui avait une conviction inébranlable en ses idéaux. J’étais un modèle de droiture et de vertu, j’étais inaccessible et surtout incorruptible. Ce n’était pas moi qui faisais mes petites combines en douce, qui acceptais tous les pots de vin divers et variés, ou qui accordais des privilèges à l’une personne ou l’autre pour des raisons toutes aussi obscures les unes que les autres. Mon jugement était infaillible, sans appel, et beaucoup furent chassés de l’obédience pour pas grand-chose, je ne tolérais pas que quiconque ne bafoue les principes, les valeurs que nous défendions. J’étais à la recherche de la perle rare, celle qui était la plus à-même de briguer notre credo à la perfection. C’est alors que je la trouvai, ma perle rare. Elle avait une chevelure de feu et un caractère bien trempé. Elle avait attiré mon attention non en raison de son excentricité, mais parce qu’elle m’observait bien trop souvent à mon goût. Il fallait que je sache pourquoi elle me vouait tant d’intérêt, moi qui pourtant n’étais pas connu pour mes conquêtes amoureuses, jusqu’alors inexistantes. Et à l’instant même où je l’avais vue, j’avais su que c’était elle, elle qui était digne d’intégrer mon obédience malgré son apparente fragilité. Oh, elle n’avait rien d’extraordinaire, elle n’avait rien d’une noble, encore moins d’une sang-pur, et pourtant, il y avait cette volonté de fer, cette détermination qui m’avait laissé rêveur. « Estelle, c’est ça? » avais-je susurré d’une voix doucereuse, légèrement rauque, invitant l’étudiante à me suivre plus loin, à l’abri des regards indiscrets. Je n’avais rien dit de plus, à part peut-être me fendre d’un sourire énigmatique, qui voulait tout dire. « Rendez-vous demain au patio vénitien. Ne t’apprête pas trop, il vaut mieux se mettre à l’aise. » Puis, je l’avais plantée là, sans rien ajouter de plus, lui donnant ce rendez-vous obscur, espérant au fond qu’elle allait s’y rendre. Et, le lendemain, à ma grande satisfaction, elle était là, pas très à l’aise, j’en conviens, mais tout de même présente. Sans même prendre la peine de la saluer, je lui avais ordonné de sortir sa baguette et je lui avais fourni une épée. Je l’avais saluée, puis elle m’avait imitée très maladroitement, sans trop savoir ce que je lui voulais. Puis, j’engageai le combat. Les épées s’entrechoquèrent, les sorts fusaient, c’était un duel sans merci, acharné. C’était presque un duel à mort. « Non, pas comme ça! Du nerf, Duchesne, je ne veux pas voir ça! Tu espères vraiment remporter un duel comme ça? » Les piques fusaient, odieuses et meurtrières. Je ne l’épargnais aucunement, tant par les mots que par le fer. J’ignorais ses soupirs fatigués, j’ignorais ses suppliques, je n’écoutais rien venant d’elle, je voulais l’endurcir, quitte à la malmener un peu. Certes, ma méthode n’était guère très orthodoxe, mais je n’en avais rien à faire, j’avais voulu la prendre sous mon aile, elle devra en payer les conséquences. Peu, à cette heure, pouvaient se targuer d’avoir attiré mon attention de la sorte, aussi n’avait-elle pas à se plaindre. « ça ira pour aujourd’hui. » la congédiai-je, sèchement. « je t’attends demain à la même heure, au même endroit. Je ne tolèrerai aucun retard. » Sincèrement, je m’étais attendu à ce qu’elle déserte, tant j’avais été odieux avec elle, mais elle ne céda pas, elle revint à chaque fois, déterminée et farouche. À mesure des séances d’entraînement, elle gagnait en force et en assurance, en habileté également. J’étais fier de mon élève, même si je ne le montrais pas pour qu’elle ne se repose pas sur ses lauriers. Au terme d’une année d'entraînements intenses ponctués combats au corps plutôt torrides , je décrétai enfin qu’elle était prête. Pourtant, cette fois-là, ce fut elle qui vint à moi et non l’inverse. J’accueillis mon élève avec un sourire narquois aux lèvres, ayant parfaitement conscience qu’elle allait me dire quelque chose, je ne la connaissais que trop bien, désormais. « Tu es prête. » coupai-je finalement, sans lui donner le temps de répliquer. « Il ne faut jamais abandonner, Estelle, jamais. Même quand la situation te semble désespérée. » Et en avisant son expression médusée, je sus que j’avais visé juste. Comme d’habitude.

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008. TYRANT. Bien sûr que je n’étais pas un saint, il serait erroné de le croire. De même que je n’avais jamais prétendu l’être. Comme tout le monde, j’avais mes travers, mon âme avait des recoins sombres rarement explorés. Comme tout le monde, j’avais des failles, des faiblesses avec lesquelles on pouvait aisément jouer, quand bien même elles seraient bien cachées. Je ne me prétendais nullement invincible,  les autres m’avaient hissé sur ce piédestal sans même quémander mon consentement, de toute façon, je n’avais pas mon mot à dire. Dans le fond, je savais bien que je n’étais qu’un pion que l’on déplaçait sur un grand échiquier. Ce serait se bercer d’illusions que de croire que j’étais acteur de ma propre vie. Il ne fallait pas croire, même les hommes les plus influents de ce monde étaient des pantins. Pour autant, j’agissais à mon échelle. J’avais le pouvoir, n’en serait-ce qu’une petite parcelle. En arrivant à Beauxbâtons, j’avais déjà appris à être hautain, méprisant, à être élitiste. On ne pouvait pas dire que je ne savais pas m’entourer, loin s’en faut. Pendant un certain temps, ma nomination à la tête des Onze fut contestée. On doutait que j’en sois réellement capable, on savait bien me rappeler que j’avais obtenu cette place parce que j’étais un proche de Marien. Pourtant, je me suis imposé, en me montrant juste et impartial, en menant mes troupes d’une main de fer, comme le ferait un général avec ses soldats. Une poigne de fer dans un gant de velours, c’était exactement ça. Je savais me montrer charmant et affable quand il le fallait, tout comme je pouvais montrer mon pire visage simplement parce que je n’aime pas l’autre personne. Beaucoup, en définitive, auront subi les affres de mon mépris. Seul Thibaut Bartholdi aura eu quant à lui le privilège de goûter à mon acrimonie la plus brutale, la plus absolue. Jamais je n’aurai autant haï une personne que j’ai pu haïr celui-là. Les autres m’indifféraient, tout simplement. Les nuisibles, quant à eux, je les écrasais d’un coup de talon, sans pour autant me préoccuper des dommages collatéraux que j’étais susceptible d’engendrer. Car évidemment, et ce, j’en étais si peu fier, j’en avais détruit des réputations, poussé d’autres au suicide social. J’avais compromis la réussite de certains dans le haut monde. Comme le disait Montesquieu, et ce à juste titre, quiconque disposant du pouvoir tend à en abuser. Etant l’une des personnes les plus influentes de Beauxbâtons, je devais obligatoirement y être sujet un jour ou l’autre, ce n’était qu’une question de temps.

Je savais bien que l’entrée d'Estelle dans l’Obédience des Onze allait susciter des émules parmi nous. Il s’agissait bien à ce jour d’une des décisions qui a été le plus contestée. Laisser rentrer dans l’obédience une roturière, étais-je tombé sur la tête? Pourtant, j’assumais mes choix, je les affirmais haut et fort, je ne m’en cachais absolument pas. Si j’avais recruté Estelle, c’était bien parce qu’il y avait une bonne raison, et personne n’avait le droit de remettre en cause mon choix. Personne. Sauf que, le lendemain de l’entrée de ma protégée au sein de l’obédience, quelqu’un fut assez fou pour seulement me défier. « Sérieusement, Nolan, une roturière? » Je toisai mon collègue, froidement. À présent, ça me revenait. Il s’agissait l’un des rares trublions à ne pas avoir voté pour l’entrée d'Estelle au sein des Onze. « Peu importe. » coupai-je, durement, tandis que je rivais mes prunelles glacées dans les siennes, comme si au fond je croyais que mon seul regard allait suffire à le faire abdiquer. « Elle défend nos idéaux et je l’ai entraînée personnellement pour qu’elle soit enfin digne d’être des nôtres. Dès lors, je n’ai pas à justifier mon choix, est-ce bien clair dans ton esprit? » L’autre déglutit, faiblement. Il savait qu’il ne fallait pas trop me titiller sous peine de déclencher mes colères qui étaient aussi rares que colossales. Avait-il conscience qu’il avait fait le pas de trop? Déjà qu’auparavant, je l’avais déjà dans le collimateur…  « Nous sommes censés prendre des décisions de façon collective et… » « Le sens du terme majorité t’échapperait-il? » glissai-je d’un ton diablement moqueur, tandis qu’un sourire méprisant venait ourler mes lèvres. « Il me semble que l’entrée d'Estelle  a été votée à la majorité. » « Peut-être, mais son entrée était jouée d’avance puisque TU l’as décidé. » à ces mots, je me raidis. Mes yeux se plissèrent, tandis que je sentais le goût âcre de la colère m’envahir la bouche. Comment osait-il? « Qu’est-ce que tu insinues? » demandai-je, non sans m’efforcer de rester stoïque autant que faire se peut. « Que mes décisions sont adoptées par l’ensemble de l’obédience simplement parce que je leur fais pression, ou pire encore, qu’on me respecte simplement parce que je suis le plus fidèle acolyte de Marien? » Je respectais toujours le futur roi de France, mon ami, mon frère, il ne fallait pas croire, mais j’avais horreur que l’on se permette de remettre en cause mon autorité sur ce seul fondement. « N…Non! » bredouilla l’autre alors qu’il devait probablement sentir la colère affluer en moi. « Je n’ai pas…je n’ai pas… » « Tais-toi! » crachai-je froidement. «L’entrée d'Estelle Duchesne au sein de l’obédience des onze est irrévocable. Si tu n’es pas d’accord avec cela, il t’est toujours loisible de partir. » « Les onze sont tombés bien bas depuis que tu en as pris la tête. » murmura l’autre avant de me planter là, ce qui ne manqua pas d’attiser ma colère. J’étais en colère non pas parce qu’il osait défier mon autorité, mais parce qu’il venait de mettre le doigt sur une corde sensible. À mon arrivée ici, je n’étais personne, aussi, je devais ma place actuelle à une succession de coups de poker. Et après le départ de mon collègue, je me sentais encore plus mal. Voilà que ça me reprenait. Avais-je vraiment mérité cette place? La question ne me hanta pas bien longtemps, juste le temps de me tempérer en fait. Ce n’était pas quelques individus jaloux qui allaient remettre en question tout ce que j’avais accompli avec talent. Pour autant, rien n’était pardonné. Quelques semaines plus tard, alors que personne n’avait rien vu venir, j’avais expulsé pour la première fois quelqu’un du conseil des Onze, simplement sur un coup de sang. Croyez-le ou non, j’en ai eu honte pendant longtemps tant je répugnais à abuser des pouvoirs qui m’étaient conférés, mais je ne suis jamais revenu sur ma décision. J’étais inflexible, mon jugement était parfois impitoyable, et ça, on ne pouvait pas me l’enlever.

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009. TECHNICOLOR.   Oublier, vivre, repousser la douleur, toujours plus loin, toujours plus longtemps. Cela faisait quelques années que ma vie ne tenait plus qu'à un fil, que j'avais l'impression d'être un funambule qui flirtait avec les abysses. Je savais qu'il arrivera un jour où la corde finira par se rompre, puis je me pendrai avec mais j'essayais de ne pas y penser. J'étais jeune, j'étais désinvolte, j'étais encore insouciant. Je planquais mes terreurs nocturnes dans les jupons de ces filles, je déguisais mes cauchemars avec des motifs psychédéliques. Je me réfugiais volontiers dans ces paradis artificiels qui me semblaient si précieux, si essentiels. La vérité, c'était sans aucun doute que je ne pouvais plus m'en passer, et c'était ça le plus triste. J'étais jeune et pourtant, je me traînais comme un vieil alcoolique dans les bars, rampant jusqu'au comptoir pour réclamer ces quelques gouttes de nectar divin qui me projetteront dans les étoiles. Autour de moi, je sentais l'étau me resserrer, j'essayais de ne pas trop penser à ces angoisses qui me compressaient la poitrine. Si j'échouais dans de tels lieux de perdition, c'était pour oublier. Alors j'oubliais, un soir, deux soirs, puis je finissais par zapper des pans de vie entiers, parfois je ne me rappelais plus, c'était le trou noir et des souvenirs impossibles à retrouver, comme s'ils avaient été effacés de ma mémoire. Je ne sais pas, je ne sais plus alors je plonge, sans trop savoir où tout ceci va mener.

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010. LOVE. Elle venait souvent me regarder pendant que je livrais un duel. Elle se promenait aux alentours du patio vénitien, sa lourde chevelure d'ébène tombant sur ses reins. Elle contemplait ma hargne, la rancoeur qui était mienne quand je me battais, quand je croisais le fer et la baguette. C'était l'obscurité de mon âme qui l'avait séduite, intriguée, qui l'avait poussée à en savoir plus à mon sujet. C'était la première fois que je remarquais qu'elle était là, elle qui se détachait très nettement de la foule de mes admiratrices, avec une cruelle acuité. Elle me regardait, et tout à coup, le monde sembla se délabrer sous mes pieds. Elle avait vu, et ça me paraissait d'une importance capitale. Je brûlais de savoir ce qu'elle en avait pensé. Elle, c'était Erendis Doriath, la princesse de glace, l'autre moitié de mon âme tourmentée. Elle était à la fois la lumière et les abysses, le sublime et la géhenne. Elle était la Rubissane, tout et mon contraire. Mon regard était captivé par ses prunelles glacées, par ses lèvres carmin. J'avais envie de les goûter, de les mordre, de la posséder toute entière. C'était le désir, ardent et impétueux qui s'insinuait dans mes veines, qui ravageait tout sur son passage. C'était mon cœur qui était à l'agonie quand elle n'était plus là, et qui la réclamait à corps et à cris. L'amour m'avait toujours paru futile, je prétextais ne pas avoir le temps pour ce genre de blague, je me voulais inaccessible et pourtant, elle m'avait atteint en plein cœur, en plein dans mon âme, elle avait contaminé mes sens et mon essence. Je l'avais taquinée sous couvert de fausse modestie. Dans le fond, j'avais besoin d'assouvir un désir purement narcissique : à travers ses yeux, je contemplais mon propre reflet. Son âme brisée me renvoyait mon image en tant d'exemplaires qu'il était nécessaire. Elle m'intriguait, me fascinait, elle me donnait envie de me perdre dans des contrées lointaines dont je ne pourrai jamais revenir. Elle m'avait défiée en duel, elle avait été un adversaire redoutable. Je ne sais plus qui avait gagné, mais elle a tatoué mon âme, elle a gravé ma chair de son sceau. Puis il y a eu un baiser, échangé lors d'un bal comme nous en connaissions souvent dans notre monde. C'était bien plus qu'un baiser, c'était une promesse. C'était la promesse d'un avenir à deux, d'un engagement sur le long terme, le seul et unique engagement de toute ma vie. Dans le fond, j'avais choisi ma Reine, celle avec qui je partagerais volontiers mon royaume, ma Bretagne, sans aucune concession. Fougueux, impétueux, pas raisonnable, je lui avais demandé sa main. Il fallait me pardonner, j'étais profondément épris, porté par ce nouveau souffle, cette seconde jeunesse. Pourtant, j'ai tenu à ce que nos fiançailles restent secrètes. Je repoussais toujours plus l'échéance, parce que je ne savais pas comment en parler à Marien. Peut-être avait-il d'autres projets pour moi, d'autres prétendantes en vue.

Notre couple intriguait, ma position au sein de la famille royale faisait que les regards convergeaient vers Erendis. Ces regards tantôt intrigués, tantôt envieux la jaugeaient sans cesse, se demandaient si elle allait être à la hauteur. Parmi ceux-là, il y avait ma mère, ma vraie mère avec qui j'ai tenté de renouer contact quelques années plus tôt. Nos débuts avaient été difficiles car il fallait réapprendre à se connaître, se réapproprier l'un l'autre. Je savais que Mère n'était pas fan de mon choix de fiancée. Elle ne m'avait jamais rien dit en face, bien entendu, mais j'avais eu quelques échos de personnes que j'estimais dignes de confiance. Ce soir-là, il sembla pourtant que Mona avait décidé de jouer franc jeu et de déclarer ouvertement la guerre à ma fiancée. Elle me parlait tout en faisant comme si Erendis n'était pas là, passant son temps à se plaindre. Quand on parle du loup... « Je déteste savoir que cette fille est là. » Je me tournai vers ma mère, tout en lui adressant un regard glacial. Elle avait les lèvres pincées comme à son habitude, et elle ne reflétait pas la joie de vivre...loin de là. Je serrais les poings, détestant qu'elle me faisait la morale alors qu'elle avait démissionné de son rôle de mère depuis bien longtemps, pleurant la mort de son fils disparu alors que l'autre avait encore besoin d'elle, quoiqu'il en dise. Quoique j'en dise, bien trop fier pour seulement me l'avouer. « Et elle restera là tant que je le voudrai. » rétorquai-je d'un ton sec, en buvant encore une gorgée d'alcool. « Sois raisonnable, mon fils. » me gronda-t-elle en posant une main sur mon épaule. « Elle est beaucoup plus vieille que toi. Sans parler de la réputation de sa famille.  Tu pourrais avoir toutes les jeunes femmes que tu désires, alors, pourquoi tu t'accroches de cette façon ? » Elle m'agaçait. Pourquoi devrais-je me justifier dans le fond ? Les choses étaient ainsi, il n'y avait pas lieu de tergiverser plus longtemps. « elle est bretonne. Elle est à cent pour cent issue des peuples celtes, comme nous. Son sang est pur comme le nôtre, alors, où est le problème ? » Ma mère semblait ulcérée que je la contredise ainsi, mais toutefois elle n'en laissa rien paraître. Elle trouva néanmoins quelque chose à redire à mes paroles, comme toujours. « Mais elle est vieille ! » Je soupirai ostensiblement. N'avait-elle donc rien compris ? « Elizabeth Woodville n'était-elle pas plus âgée qu'Edouard IV lorsqu'il l'épousa ? » Ses yeux clairs – les mêmes que les miens – se posèrent sur moi, m'étudiant en détails, comme si au fond elle me voyait pour la première fois. Ce qui n'était pas totalement faux puisqu'elle s'était purement et simplement désintéressée de moi, jusqu'à présent, maintenant que j'étais devenu comte. C'était un inconnu qu'elle avait face à elle. Un inconnu qu'elle avait pourtant mis au monde. « Je l'aime, mère, et c'est tout ce qui compte. Réfléchis un peu. Mon mariage avec Erendis me rendrait dix fois plus puissant que si j'épousais n'importe quelle fille du comté. » Un tic nerveux avait agité ma tempe alors que j'avais prononcé ce nom, que j'exécrais au plus haut point. «  Une fois cela fait, puisque Erendis est fille de comte elle aussi, nous pourrions unifier nos deux comtés respectifs, et ensemble nous régnerions sur une Bretagne forte. Je pense qu'il serait intéressant pour la Bretagne d'acquérir son indépendance et d'être rattachée directement à la Couronne, plutôt qu'à la famille ducale. » L'expression outrée de ma mère s'accentua, devenant cette fois plus visible. « Que dis-tu ! » s'écria-t-elle « Tu perds la raison, mon fils. Ton père n'approuverait certainement pas. » Qu'elle parle de mon père m'irritait au plus haut point. C'était toujours un sujet brûlant pour moi. Néanmoins, je ne me laissai pas démonter. « Je suis loyal envers la couronne et envers le futur roi de France. C'est à lui que j'ai prêté allégeance et non pas à la famille ducale. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ait un jour la couronne qui lui revient de droit, parce que c'est mon destin.  Et quand il y arrivera, il se peut que j'occupe une place de choix dans le gouvernement, et ça, c'est une magnifique opportunité pour notre peuple car comme les Corses avant nous, comme le comté d'Artois, nous sortirons du joug des familles ducales pour accroître le pouvoir du Roi sur ces contrées. » Sur-ce, je la contournai pour pouvoir m'éloigner enfin d'elle. J'avais besoin de respirer, d'évacuer toute cette colère qui commençait à poindre en moi. Il fallait dire que l'alcool n'aidait pas à tempérer mes humeurs, loin de là. En fait, les problèmes étaient toujours là, bien présents. Et ils ne partiraient pas de sitôt. Alors, je bus une gorgée d'alcool, avant de rejoindre Erendis. C'est ce soir-là que notre union fut consommée, comme un avant goût de notre avenir conjugal. Ça n'allait pas être facile, mais cela valait le coup de se battre, j'en étais persuadé.

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011. LEGACY. Être le bras droit du dauphin n'avait rien de simple. Parfois, j'étais exposé à des choix difficiles. Tout devait être calculé pour ne pas porter atteinte à la réputation du clan royal. J'étais un des leurs, maintenant plus que jamais et comme eux, je devais me soumettre au protocole, filer droit. Mes frasques n'étaient pas passées inaperçues dans les tabloïds sorciers et j'avais souvent été la cible des paparazzi. À mes côtés, il y avait Marien, il y avait Tristan, il y avait Raphaël. Nous étions le Quatuor Royal, ce groupe d'inséparables, quatre camarades, quatre frères. Ils étaient là quand j'ai appris la destitution d'Erendis, son éviction de la noblesse. Elle aurait pu devenir reine de la Bretagne si elle n'avait pas été jetée plus bas que terre. Elle était toujours Rosière mais pour combien de temps ? Erendis était devenu un détail gênant, une épine dans mon pied. Beaucoup n'approuveraient pas mon choix de rester fiancée à une déchue, aussi devais-je prendre une décision et vite, aussi difficile soit-elle. Erendis n'était plus digne de mon rang, mais mes sentiments pour elle étaient restés intacts et si j'avais été monsieur tout le monde, je l'aurais sans doute épousée mais je n'étais pas monsieur tout le monde alors je devais agir. Dans un moment d'extrême lucidité – ou de folie, allez savoir – je suis allé demander conseil à Martial. Il saura peut-être quoi faire dans une telle situation. Qui plus est, je me sentais proche de lui, nous avions beaucoup plus de points communs qu'il n'y paraissait. Il était le bras droit du roi actuel, il a été chef de l'Obédience des Onze. J'étais voué à suivre le même chemin que lui, voilà pourquoi je préférais m'adresser à lui plutôt qu'à un autre. Puis, il était le mari de Charlotte, la seule mère que j'avais et  qui en méritât le titre. « Que feriez-vous, à ma place ? » demandai-je finalement, tout en portant un verre de vin typiquement français à mes lèvres. Je savourai le goût fruité et boisé du liquide sur le bout de ma langue, tandis que je toisais Martial d'un air interrogateur, avide de réponses. Je savais que la mort de Charlotte l'avait ébranlé, comme nous tous. Martial s'est réfugié dans le travail, comme j'ai pu me réfugier dans l'alcool et les excès.  « Et toi, que veux-tu faire ? » contra-t-il, laconique comme à son habitude. Je lui adressai un regard circonspect, me demandant où il voulait en venir. Martial était taciturne, tout comme moi, aussi lui arracher un semblant de conversation était-il un véritable défi que je m'efforçais de relever. Il en allait de mon salut. « Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais tout de même épousée. » répondis-je avec détermination, tout en fixant celui que je voyais comme un père. « Elle est la seule femme que j'ai jamais aimée. » L'aveu engendra un pic de douleur, difficile à ignorer. Martial me toisait de son regard froid et implacable. Une sueur glacée me dévala l'échine. « Qui es-tu, Nolan le Floch ? » Je baissai la tête. « Je ne sais plus. » C'était la vérité. Je ne savais plus qui j'étais. Je me suis toujours considéré comme faisant partie de la famille royale et pourtant, en pleine tourmente, je me surprenais à vouloir être Nolan le Floch, rien de plus, rien de moins. Nolan le Floch n'avait pas à se soucier de sa réputation, il était libre de faire ce qu'il voulait, d'envoyer valser le protocole si ça lui chante. À l'évidence, je n'étais pas cette personne-là. J'étais presque un Leblois, un membre de cette famille et comme tel, j'étais soumis à certaines obligations. La respectabilité en était une.

Je laissai échapper un profond soupir. À la question qui es-tu, il n'y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse. C'était une des questions les plus difficiles qu'il soit. Une question à laquelle on pouvait répondre par un mensonge, ou par des faux semblants. Une question où, au contraire, on pouvait décider d'être sincère. Je déglutis faiblement, la gorge nouée. Je jetai un autre regard hésitant à l'homme qui était en face de moi. « Il y a quelques années, j'ai porté allégeance à votre famille. » dis-je enfin, avec prudence. « Vous m'avez accepté parmi vous comme si j'étais votre fils, et je vous en serai éternellement reconnaissant pour cela, car vous avez réussi là où mes géniteurs ont échoué. Vous m'avez montré qu'une famille n'a pas forcément besoin de liens de sang pour exister. Vous m'avez montré que la famille, c'est aussi celle du cœur, celle que l'on a choisie. » Un sourire amusé apparut  sur les lèvres de l'homme. Je me raidis légèrement. J'ignorais si c'était bon signe ou non. Allez, soyons fous. J'ai décidé que ce serait bon signe. « J'ai rejoint l'obédience des Onze pour exprimer ma gratitude. Je me suis engagé aux côtés de votre fils, parce que c'est ici qu'est ma place. Je n'ai jamais failli à mon devoir, parce que j'ai donné mon corps, mon âme et mon cœur à la monarchie. » Peut-être que ça lui rappelait sa jeunesse, le jeune homme qu'il avait été. Peut-être même qu'il avait été comme moi, vouant une loyauté sans bornes à son frère aîné, tout comme j'étais profondément loyal envers Marien. « Quand je suis devenu chef des Onze, j'ai prêté serment. » expliquai-je tout en m'efforçant d'avoir l'air digne et fier. « J'ai juré fidélité à la couronne, quoiqu'il m'en coûte. » Martial hocha la tête et me fixa longuement. Mon regard brillait d'une détermination farouche, c'était la détermination du guerrier, du brave, du courageux. « Il se peut qu'un jour, Marien t'appelle à régner à ses côtés. » me dit-il enfin, tout en me fixant avec gravité. « Tout le monde le sait que tu es amené à avoir de grandes responsabilités au sein de son futur gouvernement. Ceci est ton héritage, Nolan. Alors sois-en digne. » Il ne dit rien de plus. Il se contenta de se lever, avant de m'abandonner là, seul face à mes réflexion. Lorsque je décidai d'aller voir Erendis ce soir là, je sus que ma décision avait été prise.  


L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM •  Styxx (Audrey) ÂGE • 26 y.o. #vieillepeau PRÉSENCE • 7 / 7 jours, au point de faire partie des vieux meubles du forum. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • C'était il y a très longtemps déjà, j'étais sur la première version. COMMENTAIRE(S) • Vous avez fait ma journée, je n'ai su que hier que le forum allait ouvrir aujourd'hui  brille  AVATAR • Jack Falahee CREDITS • Shiya MOT DE LA FIN • Je vous aime  nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065
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OH AUDREY JOTEM I love you
Trop contente de te retrouver !
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AUDREEYYYY nolan + money is the anthem of success (uc)  3584230027 nolan + money is the anthem of success (uc)  3584230027
Nolan a changé, mais est carrément canon nolan + money is the anthem of success (uc)  797696544
Bienvenue chez toi ma belle I love you I love you
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Nolan Le Floch
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Erendis + Flooooooo brille nolan + money is the anthem of success (uc)  1060857654 nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065 VAZ JOTEM AUSSI.
J'exige un lien de la mort qui tue (oo)

Elysée + Marieeee brille nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065 Mais t'as vu, il va en faire des ravages, le p'tit :jule: Merci ma belle, je suis heureuse d'être de retour nolan + money is the anthem of success (uc)  797696544
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NONO brille nolan + money is the anthem of success (uc)  1078141200 nolan + money is the anthem of success (uc)  3584230027 :gaah: :perv:
Bienvenue et presque rebienvenue même ! I love you
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Marien Leblois
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WELC'HOME BACK :perv: je sors mon brun pour t'accueillir, obligé, parce que Nolan et Marien, Marien et Nolan, ça rime (comment ça non ? nolan + money is the anthem of success (uc)  1588408449 ). j'ai super hâte qu'on puisse exploiter le lien entre nos bonhommes, je te souhaite bon courage pour la fiche du coup et j'espère que la v2 de ton brun t'inspirera autant que la première nolan + money is the anthem of success (uc)  1078141200
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Emma + Oh, Tristan :perv: Merci beaucoup I love you Il faudra qu'on discute du lien entre Nono et Tristan, du coup, because les Quatre Fantastiques :dent:

Marien + Bro nolan + money is the anthem of success (uc)  797696544 Moi aussi j'ai hâte, nos échanges de MP m'ont carrément donné l'eau à la bouche et on va faire des étincelles nolan + money is the anthem of success (uc)  797696544 Merci beaucoup en tout cas, j'ai déjà hâte de l'écrire I love you
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Erendis Doriath
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MAH OUI il nous refaut un lien de fou.
On en discute vite ! (sur skype ? :siffle: )
En plus j'ai relu nos RPs l'autre jour, le Nolian c'était trop bea nolan + money is the anthem of success (uc)  1060857654
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Nolan Le Floch
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je l'ai relu il n'y a pas longtemps aussi, et...MES FEELS nolan + money is the anthem of success (uc)  797696544 Mais sinon oui, Skype c'est très bien il se trouve que je suis en ligne :perv: :perv: :perv:
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Juliette de Noblecourt
Admin
Juliette de Noblecourt
❝ HIBOUX : 627
❝ AUTRES VISAGES : ( alice desclève, ESTP, famille royale ) ; fiche de liens juliette
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3903
❝ MIROIR : holland roden.
❝ CREDITS : (c) hepburns
❝ ÂGE : vingt deux ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble (duchesse).
❝ OCCUPATION : étudiante rubissan, parcours littérature & art magique.

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NOLAAAAA[...]AAAAN nolan + money is the anthem of success (uc)  1060857654 (oo) :hehe: :keukin: :perv: :hihi: nolan + money is the anthem of success (uc)  3584230027 nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065 nolan + money is the anthem of success (uc)  3132382585 :admiration: :ptikeur: :lovehug: je voyais tellement pas quelqu'un d'autre jouer ce pv :jule: nolan + money is the anthem of success (uc)  3132382585 BIENVENUE MA BELLE nolan + money is the anthem of success (uc)  1078141200 trop hâte de voir ta fiche :perv:
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Capucine Lescieux
Capucine Lescieux
❝ HIBOUX : 123
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3057
❝ MIROIR : Emilia Clarke
❝ CREDITS : jukebox joints +av
❝ ÂGE : vingt-deux ans.
❝ STATUT SOCIAL : roturière, fille illégitime qui s'ignore du Duc d'Aquitaine.
❝ OCCUPATION : étudiante rubissan (parcours mystères de la magie), second du chef des Compagnons.

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la chanson emblématique de Nolan. et me dis pas non. et regarde le clip. :dream: :keukin: :hehe:
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Invité
Invité

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tu jouais Nolan aussi à l'époque de l'ancien AA ? nolan + money is the anthem of success (uc)  3312731127
(si oui, on s'y était croisés - je viens de m'en souvenir en lisant un bout de fiche qui m'a rappelé un bout d'histoire, etc. etc.)

re-bienvenue alors nolan + money is the anthem of success (uc)  1060857654 et bon courage pour finir ta fiche **
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Nolan Le Floch
Nolan Le Floch
❝ HIBOUX : 51
❝ CÔTE DE POPULARITE : 2990
❝ MIROIR : Jack Falahee
❝ CREDITS : BALACLAVA (ava)
❝ ÂGE : 23 ans
❝ STATUT SOCIAL : Noble (Comte de Cornouailles)
❝ OCCUPATION : Chef de l'Obédience des Onze

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Juliette + Sonia brille I love you Je n'aurais pas cédé mon bébé aussi facilement, voyons nolan + money is the anthem of success (uc)  1388627192 Il a mon pseudo tatoué sur ses fesses :perv:

Capucine + Ophée, tu m'as butée :gaah: nolan + money is the anthem of success (uc)  1588408449 à ce niveau là c'est du génie nolan + money is the anthem of success (uc)  1588408449

Sixtine + Oui, c'était déjà moi :perv: Le monde du RPG est petit :perv: Merci beaucoup I love you
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Invité
Invité

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oh nolan nolan + money is the anthem of success (uc)  3584230027 tellement de souvenirs avec toi nolan + money is the anthem of success (uc)  3312731127
re-bienvenue nolan + money is the anthem of success (uc)  3312731127
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Anthéa Buffenoir
Anthéa Buffenoir
❝ HIBOUX : 355
❝ AUTRES VISAGES : Isis de Monteynard
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3278
❝ MIROIR : Gaia Weiss
❝ CREDITS : Liquorice wand (c)
❝ DIALOGUES : #993366
❝ ÂGE : 21 ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute noblesse
❝ OCCUPATION : Quidditch

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Oh, cool, Nolan nolan + money is the anthem of success (uc)  3312731127
(j'étais Petrónella sur l'ancienne version, je sais pas si tu te souviens nolan + money is the anthem of success (uc)  1571359106 huhu)

Bref, rebienvenue :ptikeur:
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Invité
Invité

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:gaah: :hehe: :gaah: :hehe: :gaah: :hehe:  :gaah:  :hehe:  :gaah:  :hehe:  :gaah:  :russe:
et la fée te balance de la poussière dans les yeux avec tout son amour. :jule:
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Tristan de Colnet
Admin
Tristan de Colnet
❝ HIBOUX : 537
❝ AUTRES VISAGES : emma rosier
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3791
❝ MIROIR : sam claflin.
❝ CREDITS : pevensie. (avatar) tumblr. (gifs)
❝ DIALOGUES : darkseagreen
❝ ÂGE : vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble, fils de duc, aspirant à succéder son père à la tête du duché.
❝ OCCUPATION : neuvième année, écrin de jade, cursus social et politique.

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Coucou I love you le délai pour ta fiche est terminé, est-ce que tu as besoin de quelques jours supplémentaires ? brille
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Nolan Le Floch
Nolan Le Floch
❝ HIBOUX : 51
❝ CÔTE DE POPULARITE : 2990
❝ MIROIR : Jack Falahee
❝ CREDITS : BALACLAVA (ava)
❝ ÂGE : 23 ans
❝ STATUT SOCIAL : Noble (Comte de Cornouailles)
❝ OCCUPATION : Chef de l'Obédience des Onze

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Ulrich + Aaaaah, le Desmond/Josie brille TROP DE FEELS! Je suis contente de te revoir dans le coin!

Anthéa + Bien sûr que je me souviens de Petronella (oo) (oo) Elle était mimi comme tout I love you Merci (oo)

Hortense + Ortie :perv: :keukin:

Tristan + J'aimerais beaucoup un délai si c'est possible (oo) Je suis assez débordée ces temps-ci du coup je fonctionne vachement au ralenti. Merci d'avance I love you
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Elysée L. Berthelot
You don't mess with LOVE, you mess with the TRUTH.
Elysée L. Berthelot
❝ HIBOUX : 1142
❝ AUTRES VISAGES : Valentine de Boisbleau
❝ CÔTE DE POPULARITE : 4268
❝ MIROIR : Leighton Meester.
❝ CREDITS : Everdeen, Tumblr, Wild Hunger.
❝ DIALOGUES : indianred
❝ ÂGE : Vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : Petite Noblesse (héritière du Comté d'Anjou).
❝ OCCUPATION : Beauxbâtons, en huitième année. Parcours social et politique. Comice Rubissane et membre du Cercle de la Rosière.

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Je te mets un délai de quatre jours, ma belle nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065 nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065
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Elysée L. Berthelot
You don't mess with LOVE, you mess with the TRUTH.
Elysée L. Berthelot
❝ HIBOUX : 1142
❝ AUTRES VISAGES : Valentine de Boisbleau
❝ CÔTE DE POPULARITE : 4268
❝ MIROIR : Leighton Meester.
❝ CREDITS : Everdeen, Tumblr, Wild Hunger.
❝ DIALOGUES : indianred
❝ ÂGE : Vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : Petite Noblesse (héritière du Comté d'Anjou).
❝ OCCUPATION : Beauxbâtons, en huitième année. Parcours social et politique. Comice Rubissane et membre du Cercle de la Rosière.

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Faut-il prolonger le délai ? I love you
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Nolan Le Floch
Nolan Le Floch
❝ HIBOUX : 51
❝ CÔTE DE POPULARITE : 2990
❝ MIROIR : Jack Falahee
❝ CREDITS : BALACLAVA (ava)
❝ ÂGE : 23 ans
❝ STATUT SOCIAL : Noble (Comte de Cornouailles)
❝ OCCUPATION : Chef de l'Obédience des Onze

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Coucou!

Je suis en train de finir la fiche, du coup, je pense que d'ici ce soir ce sera terminé! J'ai ouvert word et j'ai continué un peu donc je suis en bonne voie nolan + money is the anthem of success (uc)  1078141200
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Valentine de Boisbleau
Where do the lonely hearts go?
Valentine de Boisbleau
❝ HIBOUX : 170
❝ AUTRES VISAGES : Elysée L. Berthelot ; liens, instagram
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3125
❝ MIROIR : Alicia Vikander
❝ CREDITS : Lady Azraël
❝ DIALOGUES : #cc9966
❝ ÂGE : 26 ans
❝ STATUT SOCIAL : Valentine appartient au Duché de Bretagne, mais elle préférerait ne pas avoir de titres.
❝ OCCUPATION : Valentine a étudié à Beauxbâtons jusqu'aux DIADEMS. Elle est désormais dracologue, un métier qu'elle souhait exercer depuis sa plus tendre enfance.

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Félicitations & bienvenue

Tu écris toujours aussi merveilleusement bien :hehe: I love you J'espère qu'on pourra à nouveau écrire ensemble, j'aime tellement Nolan nolan + money is the anthem of success (uc)  3681568065 La répartition ;
Merveille d’ingéniosité signée de la baguette de Nicolas Flamel, la Fontaine captive l’attention des étudiants qui l’encerclent. De son fond parsemé de mille pierres chatoyantes aux miroitements nacrés de l'eau qui y ondoient sans discontinuer, elle est somptueusement imprégnée de la féérie, la beauté de Beauxbâtons, glorieuse Académie dont on t’a longuement vanté les mérites. Les pierres elles-mêmes, tu le sais, n’ont rien d’anodin : elles sont envoûtées, vouées à accompagner tout au long de leur scolarité les élèves auxquels elles reviendront de droit — de la cérémonie de leur répartition à l’obtention de leur ultime diplôme.
Dans un silence religieux, attentifs aux indications des enseignants, les adolescents observent ton avancée et, d’un pas assuré, tu te soumets à la magie de l'exquise Fontaine. C’est une sensation étrange : l’eau se reflète sur tes traits, elle te sonde, discerne ta personnalité. Au terme d’un moment de méditation, l’une des pierres se détache de ses consœurs et jaillit à la surface. Elle est tienne, symbole de l’écrin auquel tu appartiens désormais : Jadérial. Tu n’as pas le temps de te pencher pour la saisir : sous tes yeux ébahis, l'esprit ancestral de la Fontaine se matérialise. Tu n’en distingues que la fine main, féminine, translucide et faite d'eau, qui te rejoint paume ouverte pour t’offrir sa pierre.

Te voilà officiellement élève à Beauxbâtons.

Et ensuite ?
Félicitations, tu as passé l'épreuve de la présentation avec brio ! Il est temps à présent de penser à quelques points essentiels : il te faut passer par la case fiche de relations [ portoloin ] et, bien sûr, vérifier que ton personnage est correctement répertorié dans les différents registres du forum. Tu peux également nous faire part de tes recherches [ portoloin ] et de tes [ scénario ]. En dehors du rp, tu appartiens désormais à l'équipe niffleur : pour pimenter l'ambiance, rien de tel qu'un petit jeu de compétition, rapportez le plus de points à votre équipe afin de profiter de petites surprises, plus d'informations par ici [ portoloin ]. Pour finir, n'hésite pas à profiter des actualités et de la technomagie [ portloin] mise à ta disposition.

En cas de besoin, le staff se tient à ta disposition. Amuse-toi bien !
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