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2 résultats trouvés pour 2013

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Tag 2013 sur Ad Astra 1464529898-ong4Sujet: (colette) atomes crochus
Colette Peyrevigne

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Rechercher dans: Malles Magiques   Tag 2013 sur Ad Astra EmptySujet: (colette) atomes crochus    Tag 2013 sur Ad Astra EmptyMar 19 Avr - 17:49
colette peyrevigne
j'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil
Le protocole Colette est le feu brûlant sous la lave et la pluie ruisselant sur la pierre. Elle se faufile dans l’existence en clamant très haut et très fort qu’elle refuse de penser au passé et que seuls les voyants peuvent prédire l’avenir. Elle n’a d’yeux que pour le présent ; c’est ce qu’elle dit en tout cas. « j'suis la fille de personne » qu'elle dit souvent. Puis elle se met à hurler à tue-tête une chanson d'un moldu que personne connaît, un mec à l'idée à ce qu'il paraît, enfin ça c'est encore elle qui le dit. Elle dit beaucoup de choses, mais seulement lorsqu'elle est à l'aise, avec des proches ou avec un verre à la main. C'est une noctambule qui prend goût à la vie et révèle sa saveur seulement à la nuit tombée. Une fille qui sait s'amuser, à ce qu'on dit. Souris de jour, cigale de nuit. Et pourtant en territoire inconnu, elle se fait au contraire discrète et rase les murs, elle n'aime pas dévoiler trop de sa personne. Peur d'être déçue, et, surtout, blessée. Elle a une peur bleue de la souffrance à laquelle elle s'expose lorsqu'elle laisse ses faiblesses à découvert. Elle peut pas s'empêcher de s'attacher, pourtant, sur un coup de tête, au moindre regard échangé, dès que son cœur est touché. Et elle est d'une sensibilité maladive, même si celle-ci est cachée derrière une forteresse cadenassée. C'est une éprise de liberté, farouchement, passionnément, et sous toutes ses coutures. Elle ne croit pas au grand amour mais elle vit pour aimer, elle tombe amoureuse comme les hirondelles : tout le temps, sans que son cœur ne sache s'amouracher une bonne fois pour toutes sur un jouvenceau. De toute façon Colette a soif d'aventures et de découvertes, elle est insatiable de vie et ivre d'allégresse.
Dans le fond, elle doute de beaucoup de choses, pour ne pas dire de tout, mais il y a une chose que rien au monde ne pourra lui ôter et qu’elle ne doit à personne. Sa magie et la facilité avec laquelle elle l’utilise et la transforme à son aise. Colette est une sorcière douée et entêtée à réussir. Ça compense sa frivolité et sa négligence.

Colette, c’est aussi une sale histoire de famille. De celles qu’on ne trouve que dans les romans noirs et dont les mystères ne sont jamais tout à fait percés même au dernier mot de la dernière page du livre. C'est une vieille histoire, qui date d'une époque dont Colette ne se souvient guère puisqu'elle savait à peine parler lorsque c'est arrivé. Les gens en retiennent surtout que les Peyrevigne ont été éclaboussés par le scandale et la traîtrise, qu'ils n'ont jamais connu la loyauté. Qu'ils ont badiné au jeu des trônes et qu'ils ont perdu ; mais pas leurs têtes, ç'aurait été trop douce punition. À la place, c'est leur fierté, leur fortune et leur dignité qu'on leur a ôtées. Leur belle vie. Relégués à la basse place de moins-que-rien, l'opprobre les a détruits tous. Le père de Colette a ainsi séjourné en prison plusieurs années en attendant qu'on lui offre une chance de sauver sa peau devant les juges du Censorial. Peut-être ont-ils trop attendu d'ailleurs, en lui donnant le temps, derrière ses barreaux de verre, de peaufiner une défense invincible ; toujours est-il qu'il recouvrit sa liberté, une liberté faite de guenilles et de haillons mais tout de même. Trop tard, sans doute, puisque femme et enfant s'étaient envolées, disparaissant du monde magique pour tenter leur chance auprès des moldus. La mère de Colette tenta bien de lui dissimuler son anormalité et son essence magique mais cela ne dura qu'un temps, un havre de paix de quelques années au milieu d'une foule à qui leurs visages n'évoquaient rien sinon ceux d'inconnues parmi des inconnus. Et puis la magie reprit ses droits, comme elle le fait toujours, et Colette fut rappelée à sa nature, forcée à apprendre à dompter ses talents et ses forces. Elle étudia les bases de la magie parmi les enfants nés-moldus, dans l'ignorance la plus totale de l'histoire de sa famille. Beauxbâtons, enfin, fut pour elle une fosse aux lions où la vérité éclata dans toute son impétueuse cruauté. Les ardoises ne s'effacent pas avec le temps, telle fut la première leçon de Beauxbâtons.

Le cœur de la jeune femme enfin est un terreau pour la révolution. Certains disent qu'elle porte le gène en elle, que ces choses là sont héréditaires. Elle, elle pense qu'à être plus royalistes que le roi, les grands de ce monde ont commencé à creuser leur propre tombe.
Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Peyrevigne est un patronyme qui fleure bon la Gascogne, ses falaises au bord des flots et ses âpres cépages alignés sur les plaines ; c’est le mélange de la pierre et de la vigne depuis des centaines d’années, c’est un nom qui chante l’histoire et le passé comme un héritage et tel un doux refrain fredonné dans la bouche d’une vieillarde. C’est aussi un nom frappé d’opprobre depuis longtemps qui fait se détourner les têtes et baisser les regards. Dans cet anathème le plus total, l’enfant à naître fut nommé Colette. C’était désuet et passé de mode, parfait lorsque le monde entier vous tourne le dos. C’était aussi le prénom de sa grand-mère.
AGE, NAISSANCE • cela s’est passé il y a vingt-quatre automnes, dans le râle du vent d’Autan qui fait trembler les murs des bâtisses toulousaines à la triste saison. C’était un 28 octobre dans la campagne au sud de la capitale du Languedoc-Roussillon.
NATIONALITÉ • de pure souche française, aussi loin que l’arbre généalogique des Peyrevigne puisse remonter.
ASCENDANCE • la rumeur veut que les ancêtres de la famille aient plus d’une fois flirté avec des nymphes au milieu de leurs vignes et que le sang de ces dernières coule ainsi dans les veines des héritiers Peyrevigne et pourtant ils ne sont que de simples hommes, faits de chair et de sang, mortels et communs.
TITRE • l’étendard de la traîtrise flotte au-dessus du blason des Peyrevigne, depuis des lustres déchus de leur titre de noblesse (comte) et leur dignité. Cette éviction ne date pourtant que d’une vingtaine d’années mais le temps parait toujours s’écouler plus lentement dans les abysses de l’oubli et de la déchéance. La faute au père de Colette, Auguste, qui fut fortement soupçonné d’être le cerveau à l’origine d’un putsch révolutionnaire intenté contre Mathurin de Rouvière et qui en paya le prix fort : le déshonneur brûlant et éternel pour lui et toute sa famille.
ANNÉE D’ÉTUDE ET CURSUS • lancée depuis une éternité dans la poursuite de ses études, Colette entame désormais sa deuxième année de GRAMME. Après avoir longtemps tergiversé entre mystères et maîtrise de la magie, c’est finalement vers ce dernier qu’elle s’est tournée.
JOB ETUDIANT • elle a enchaîné les petits boulots depuis sa majorité sans jamais trouver chaussure à son pied, parce qu'elle avait toujours l'impression d'être oppressée par les responsabilités et les attentes de ses employeurs dès qu'un contrat de travail se prolongeait plus de trois mois. Ce qu'elle préfère toutefois, c'est le milieu de la nuit, parce qu'il lui semble toujours, alors, être au cœur de la fête et de la vie. Barmaid, c'est encore ce qu'elle fait de mieux et les extras lui permettent d'arrondir ses fins de mois. A noter également qu'elle recherche un stage dans sa branche, la maîtrise de la magie, sans succès jusqu'à présent.
RESPONSABILITÉS, ACTIVITÉS PARASCOLAIRES • elle est tout d'abord une fidèle membre du club des duels et si c'est son attrait pour le parcours de la maîtrise de la magie qui l'a d'abord amenée vers ce club, le combat s'est vite révélé être un excellent canalisateur de son trop-plein de fièvre et de colère. D'autre part, son pedigree puis son amour démesuré pour la liberté l'ont rapidement mise sur la route des Compagnons, l'obédience qui l'a accueillie il y a six ans déjà de cela et où son impétuosité et sa tendance à braver les règles trouvent à s'exprimer.
ECRIN • (rubissan), volcanique, passionnée, émotive, son amour pour la vie et la liberté.
PATRONUS • il s'agit d'un chat sauvage, dans toute son ambiguïté.
GROUPE • les évincés.
Les notes de la duchesse sauvage, lunatique, sentimentalement pudique, belliqueuse, fêtarde, capricieuse, intrépide mais hésitante, âpre à faillir, émotive, éprise de vie et de liberté, généreuse, épicurienne, voit les choses en grand, insouciante, possessive, exclusive, terre à terre, embrasée, volupteuse à souhait. Coco #2000 le jour de la défaite. C'était par une belle journée de printemps qu'ils sont venus encercler le manoir, une brigade de la police magique menée par un aubin et par le duc de Rouvière en personne, pour cueillir Auguste Peyrevigne, le traître, pour avoir tenté de renverser son suzerain et prendre sa place. Le nom des Peyrevigne fut rayé des petits papiers royaux, leurs terres pyrénéennes données à une famille plus méritante ; et la femme et l'enfant qui restaient, enfin, furent abandonnées à leur propre sort, chassées de chez elles et du monde auquel elles avaient appartenu comme des chiens galeux. #2001 piétiner leur vie comme on marche sur un miroir. Moins d'une année plus tard, ce fut comme si leur famille n'avait jamais existé dans le monde magique. Tout aussi brusquement que la mort fauche les vies, leur nom fut oublié. Auguste Peyrevigne pourrissait en prison dans l'attente de son jugement. Son épouse Maguelone avait pour sa part troqué son patronyme et rangé sa baguette au fond d'un tiroir solidement cadenassé. Résolue à offrir la meilleure chance à sa fille de grandir loin de la corruption et de la calomnie, elle fit le choix d'abandonner la magie. #2009 parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur. Elle a onze ans jour pour jour lorsqu'elle découvre qu'il y a un monde derrière le monde, de la magie dans ses veines et des rêves infinis à toucher du bout des doigts, à frôler du bout des lèvres. Colette intègre une école de magie toulousaine, parmi les enfants nés dans des familles moldues. La sorcellerie est la révélation de sa vie, elle semble être l'évidence comme si tous les chemins qu'elle avait emprunté n'avaient mené qu'à ce destin. #2013 tu m'as émue, château perdu. Les années filent comme les comètes dans les nuits estivales : à toute allure, sans qu'on ne les voit passer, sans laisser suffisamment de temps pour révéler les secrets depuis trop longtemps enfouis dans limbes encéphales. Colette pousse donc les portes de Beauxbâtons sans rien savoir du désaveu qui plane sur son nom de famille, sans douter du plomb qu'on voudra tirer dans ailes encore toutes duveteuses. La chute est fracassante ; l'aplomb, disparu. #2018 après moi le déluge Vingt printemps se sont écoulés depuis la première aurore de la jeune femme et elle découvre pour la première fois l'existence d'un monsieur Peyrevigne. Après dix-huit ans d'éclipse, un papa entre dans sa vie. Mauvaise pioche, la gamine est farouche, le père démoli et leur relation n'est qu'un long râle de reproches et de regrets.


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Ce ne sont que des bases de liens pêle-mêle, j'ai bazardé toutes les idées qui me passaient par la tête. Passez un petit mp si quelque chose est susceptible de convenir à votre perso. I love you
- copains de débauche (groupe de 3/4 personnes) : Colette est une grande fêtarde qui cherche sa crew pour partager des nuits folles.
- jeux d'amour : les garçons, elle les enchaîne, chaque fois en tombant follement amoureuse, jamais dans la durée. Souvent rencontrés en soirées, parfois sur les réseaux, elle adore conter fleurette lorsqu'elle a un petit coup dans le nez et se montre beaucoup plus réservée de jour.
- patrons : Colette a enchaîné les petits boulots depuis qu'elle est à Beauxbâtons, là encore elle n'est jamais restée en poste très longtemps pour de multiples raisons (à approfondir, base de liens avec des adultes).
- maître de stage : elle doit se trouver un stage cette année et ne sait absolument pas vers quoi se tourner, elle a envoyé une multitude de lettres de motivation et attend des réponses (milieu maîtrise de la magie, de préférence pour tout boulot sur le terrain)
- bourreaux : nobles ou roturiers, les évincés ont tout pour déplaire dans la société magique, et Colette en a payé les frais en débarquant comme une fleur à Beauxbâtons en ignorant tout de son histoire familiale.
- l'ex fiancé : héritière du comté des Pyrénées-Orientales, Colette était ce qu'on appelle un beau parti forcément courtisé dès sa naissance. Ses parents promirent sa main à un autre bambin de son âge, évidemment les fiançailles furent rompues lorsque Auguste Peyrevigne fut jeté en prison. Les deux ex-fiancés ne se sont jamais vus et Colette ignore même qu'une telle alliance a été passée un jour (ce serait une base de lien, qui éventuellement pourra influencer la relation de Coco avec son père, futur scénario)
- les nouveaux comtes : c'est la famille qui a remplacé les Peyrevigne sur l'échiquier du pouvoir et à la tête de leur ancien comté
Tag 2013 sur Ad Astra 1464529898-ong4Sujet: le naufrage (colette)
Colette Peyrevigne

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Rechercher dans: A dos d'abraxan   Tag 2013 sur Ad Astra EmptySujet: le naufrage (colette)    Tag 2013 sur Ad Astra EmptyMer 30 Mar - 22:23
colette peyrevigne
je traverserai les mers et tant pis si je me perds
Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Peyrevigne est un patronyme qui fleure bon la Gascogne, ses falaises au bord des flots et ses âpres cépages alignés sur les plaines ; c’est le mélange de la pierre et de la vigne depuis des centaines d’années, c’est un nom qui chante l’histoire et le passé comme un héritage et tel un doux refrain fredonné dans la bouche d’une vieillarde. C’est aussi un nom frappé d’opprobre depuis longtemps qui fait se détourner les têtes et baisser les regards. Dans cet anathème le plus total, l’enfant à naître fut nommé Colette. C’était désuet et passé de mode, parfait lorsque le monde entier vous tourne le dos. C’était aussi le prénom de sa grand-mère.
AGE, NAISSANCE • cela s’est passé il y a vingt-quatre automnes, dans le râle du vent d’Autan qui fait trembler les murs des bâtisses toulousaines à la triste saison. C’était un 28 octobre dans la campagne au sud de la capitale du Languedoc-Roussillon.
NATIONALITÉ • de pure souche française, aussi loin que l’arbre généalogique des Peyrevigne puisse remonter.
ASCENDANCE • la rumeur veut que les ancêtres de la famille aient plus d’une fois flirté avec des nymphes au milieu de leurs vignes et que le sang de ces dernières coule ainsi dans les veines des héritiers Peyrevigne et pourtant ils ne sont que de simples hommes, faits de chair et de sang, mortels et communs.
TITRE • l’étendard de la traîtrise flotte au-dessus du blason des Peyrevigne, depuis des lustres déchus de leur titre de noblesse (comte) et leur dignité. Cette éviction ne date pourtant que d’une vingtaine d’années mais le temps parait toujours s’écouler plus lentement dans les abysses de l’oubli et de la déchéance. La faute au père de Colette, Auguste, qui fut fortement soupçonné d’être le cerveau à l’origine d’un putsch révolutionnaire intenté contre Mathurin de Rouvière et qui en paya le prix fort : le déshonneur brûlant et éternel pour lui et toute sa famille.
ANNÉE D’ÉTUDE ET CURSUS • lancée depuis une éternité dans la poursuite de ses études, Colette entame désormais sa deuxième année de GRAMME. Après avoir longtemps tergiversé entre mystères et maîtrise de la magie, c’est finalement vers ce dernier qu’elle s’est tournée.
JOB ETUDIANT • elle a enchaîné les petits boulots depuis sa majorité sans jamais trouver chaussure à son pied, parce qu'elle avait toujours l'impression d'être oppressée par les responsabilités et les attentes de ses employeurs dès qu'un contrat de travail se prolongeait plus de trois mois. Ce qu'elle préfère toutefois, c'est le milieu de la nuit, parce qu'il lui semble toujours, alors, être au cœur de la fête et de la vie. Barmaid, c'est encore ce qu'elle fait de mieux et les extras lui permettent d'arrondir ses fins de mois. A noter également qu'elle recherche un stage dans sa branche, la maîtrise de la magie, sans succès jusqu'à présent.
RESPONSABILITÉS, ACTIVITÉS PARASCOLAIRES • elle est tout d'abord une fidèle membre du club des duels et si c'est son attrait pour le parcours de la maîtrise de la magie qui l'a d'abord amenée vers ce club, le combat s'est vite révélé être un excellent canalisateur de son trop-plein de fièvre et de colère. D'autre part, son pedigree puis son amour démesuré pour la liberté l'ont rapidement mise sur la route des Compagnons, l'obédience qui l'a accueillie il y a six ans déjà de cela et où son impétuosité et sa tendance à braver les règles trouvent à s'exprimer.
ECRIN • choix 1 : (rubissan), volcanique, passionnée, émotive, son amour pour la vie et la liberté.
choix 2 : (saphiroy), versatile, généreuse, la retenue et la pudeur qu'elle cache derrière ses grands rires.
PATRONUS • il s'agit d'un chat sauvage, dans toute son ambiguïté.
GROUPE • les évincés.
Le protocole Colette est le feu brûlant sous la lave et la pluie ruisselant sur la pierre. Elle se faufile dans l’existence en clamant très haut et très fort qu’elle refuse de penser au passé et que seuls les voyants peuvent prédire l’avenir. Elle n’a d’yeux que pour le présent ; c’est ce qu’elle dit en tout cas. « j'suis la fille de personne » qu'elle dit souvent. Puis elle se met à hurler à tue-tête une chanson d'un moldu que personne connaît, un mec à l'idée à ce qu'il paraît, enfin ça c'est encore elle qui le dit. Elle dit beaucoup de choses, mais seulement lorsqu'elle est à l'aise, avec des proches ou avec un verre à la main. C'est une noctambule qui prend goût à la vie et révèle sa saveur seulement à la nuit tombée. Une fille qui sait s'amuser, à ce qu'on dit. Souris de jour, cigale de nuit. Et pourtant en territoire inconnu, elle se fait au contraire discrète et rase les murs, elle n'aime pas dévoiler trop de sa personne. Peur d'être déçue, et, surtout, blessée. Elle a une peur bleue de la souffrance à laquelle elle s'expose lorsqu'elle laisse ses faiblesses à découvert. Elle peut pas s'empêcher de s'attacher, pourtant, sur un coup de tête, au moindre regard échangé, dès que son cœur est touché. Et elle est d'une sensibilité maladive, même si celle-ci est cachée derrière une forteresse cadenassée. C'est une éprise de liberté, farouchement, passionnément, et sous toutes ses coutures. Elle ne croit pas au grand amour mais elle vit pour aimer, elle tombe amoureuse comme les hirondelles : tout le temps, sans que son cœur ne sache s'amouracher une bonne fois pour toutes sur un jouvenceau. De toute façon Colette a soif d'aventures et de découvertes, elle est insatiable de vie et ivre d'allégresse.
Dans le fond, elle doute de beaucoup de choses, pour ne pas dire de tout, mais il y a une chose que rien au monde ne pourra lui ôter et qu’elle ne doit à personne. Sa magie et la facilité avec laquelle elle l’utilise et la transforme à son aise. Colette est une sorcière douée et entêtée à réussir. Ça compense sa frivolité et sa négligence.

Colette, c’est aussi une sale histoire de famille. De celles qu’on ne trouve que dans les romans noirs et dont les mystères ne sont jamais tout à fait percés même au dernier mot de la dernière page du livre. C'est une vieille histoire, qui date d'une époque dont Colette ne se souvient guère puisqu'elle savait à peine parler lorsque c'est arrivé. Les gens en retiennent surtout que les Peyrevigne ont été éclaboussés par le scandale et la traîtrise, qu'ils n'ont jamais connu la loyauté. Qu'ils ont badiné au jeu des trônes et qu'ils ont perdu ; mais pas leurs têtes, ç'aurait été trop douce punition. À la place, c'est leur fierté, leur fortune et leur dignité qu'on leur a ôtées. Leur belle vie. Relégués à la basse place de moins-que-rien, l'opprobre les a détruits tous. Le père de Colette a ainsi séjourné en prison plusieurs années en attendant qu'on lui offre une chance de sauver sa peau devant les juges du Censorial. Peut-être ont-ils trop attendu d'ailleurs, en lui donnant le temps, derrière ses barreaux de verre, de peaufiner une défense invincible ; toujours est-il qu'il recouvrit sa liberté, une liberté faite de guenilles et de haillons mais tout de même. Trop tard, sans doute, puisque femme et enfant s'étaient envolées, disparaissant du monde magique pour tenter leur chance auprès des moldus. La mère de Colette tenta bien de lui dissimuler son anormalité et son essence magique mais cela ne dura qu'un temps, un havre de paix de quelques années au milieu d'une foule à qui leurs visages n'évoquaient rien sinon ceux d'inconnues parmi des inconnus. Et puis la magie reprit ses droits, comme elle le fait toujours, et Colette fut rappelée à sa nature, forcée à apprendre à dompter ses talents et ses forces. Elle étudia les bases de la magie parmi les enfants nés-moldus, dans l'ignorance la plus totale de l'histoire de sa famille. Beauxbâtons, enfin, fut pour elle une fosse aux lions où la vérité éclata dans toute son impétueuse cruauté. Les ardoises ne s'effacent pas avec le temps, telle fut la première leçon de Beauxbâtons.

Le cœur de la jeune femme enfin est un terreau pour la révolution. Certains disent qu'elle porte le gène en elle, que ces choses là sont héréditaires. Elle, elle pense qu'à être plus royalistes que le roi, les grands de ce monde ont commencé à creuser leur propre tombe.


Les notes de la duchesse sauvage, lunatique, sentimentalement pudique, belliqueuse, fêtarde, capricieuse, intrépide mais hésitante, âpre à faillir, émotive, éprise de vie et de liberté, généreuse, épicurienne, voit les choses en grand, insouciante, possessive, exclusive, terre à terre, embrasée, volupteuse à souhait. Coco. #2000 le jour de la défaite. C'était par une belle journée de printemps qu'ils sont venus encercler le manoir, une brigade de la police magique menée par un aubin et par le duc de Rouvière en personne, pour cueillir Auguste Peyrevigne, le traître, pour avoir tenté de renverser son suzerain et prendre sa place. Le nom des Peyrevigne fut rayé des petits papiers royaux, leurs terres pyrénéennes données à une famille plus méritante ; et la femme et l'enfant qui restaient, enfin, furent abandonnées à leur propre sort, chassées de chez elles et du monde auquel elles avaient appartenu comme des chiens galeux. #2001 piétiner leur vie comme on marche sur un miroir. Moins d'une année plus tard, ce fut comme si leur famille n'avait jamais existé dans le monde magique. Tout aussi brusquement que la mort fauche les vies, leur nom fut oublié. Auguste Peyrevigne pourrissait en prison dans l'attente de son jugement. Son épouse Maguelone avait pour sa part troqué son patronyme et rangé sa baguette au fond d'un tiroir solidement cadenassé. Résolue à offrir la meilleure chance à sa fille de grandir loin de la corruption et de la calomnie, elle fit le choix d'abandonner la magie. #2009 parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur. Elle a onze ans jour pour jour lorsqu'elle découvre qu'il y a un monde derrière le monde, de la magie dans ses veines et des rêves infinis à toucher du bout des doigts, à frôler du bout des lèvres. Colette intègre une école de magie toulousaine, parmi les enfants nés dans des familles moldues. La sorcellerie est la révélation de sa vie, elle semble être l'évidence comme si tous les chemins qu'elle avait emprunté n'avaient mené qu'à ce destin. #2013 tu m'as émue, château perdu. Les années filent comme les comètes dans les nuits estivales : à toute allure, sans qu'on ne les voit passer, sans laisser suffisamment de temps pour révéler les secrets depuis trop longtemps enfouis dans limbes encéphales. Colette pousse donc les portes de Beauxbâtons sans rien savoir du désaveu qui plane sur son nom de famille, sans douter du plomb qu'on voudra tirer dans ailes encore toutes duveteuses. La chute est fracassante ; l'aplomb, disparu. #2018 après moi le déluge Vingt printemps se sont écoulés depuis la première aurore de la jeune femme et elle découvre pour la première fois l'existence d'un monsieur Peyrevigne. Après dix-huit ans d'éclipse, un papa entre dans sa vie. Mauvaise pioche, la gamine est farouche, le père démoli et leur relation n'est qu'un long râle de reproches et de regrets.

Les allégories princières brèves de vie Allongées sur le dos dans l'herbe grasse des jardins d'Acanthe, les deux jeunes femmes regardaient passer le temps sous le soleil revigorant des premiers jours du printemps. L'une était plongée dans son bouquin, l'autre comptait les nuages dans le ciel. « Mais quand même, cette vie de château, ce luxe délirant, tout ça, fit-elle en brassant l'air d'un grand geste de la main, ça ne te fait pas envie ? Pas même un petit peu ? » Colette releva la tête à contre-cœur, la conversation s'annonçait sérieuse, pas tellement assortie au décor paisible de fin de journée que les deux amies s'étaient créé. Tant pis, c'était aussi l'occasion pour elle de donner sans ambages son opinion. « La vérité c'est que c'était dans les plans, j'aurais dû avoir "tout ça" comme tu dis, je suis née comme ça, commença-t-elle doucement. Mais je pense que la vie me réserve autre chose, tu vois. Je préfère croire ça, en tout cas. Et pour te répondre, non ça ne me fait pas envie, même pas du tout. Ces gens sont cloisonnés dans des forteresses de froide splendeur dont ils ont perdu la clef et la plupart d'entre eux ne parviendront jamais à s'en évader, même s'ils le souhaitent. C'est dommage pour eux, parce qu'ils ne connaîtront jamais le véritable sens du mot liberté. Je t'assure qu'on est mieux en bas, vraiment. Les couronnes ne veulent rien dire. » conclut-elle en hochant faiblement la tête.

Son amie l’observa d’un œil solennel, jaugeant peut-être la part de gravité dans ses mots, mesurant plus probablement le dogme qu’ils contenaient. Et la mise à nu, aussi. « C’est la première fois que je t’entends parler de ce qui s’est passé pour toi et ta famille remarqua-t-elle sobrement. Et tu devrais le faire plus souvent parce que les gens t’écouteraient. Oui il y a autant de sagesse que de vérité dans ce que tu dis. » Ses lèvres se fendirent en un sourire qu’elle ne voulait pas trop dubitatif. Et pourtant. Elle pouvait bien parler, qui prendrait véritablement la peine de tendre l’oreille ? Colette Peyrevigne appartenait à cette rare caste qui n’en était pas vraiment une, qui rassemblait en vérité toutes les brebis galeuses du royaume. Elle était engoncée entre la plèbe et le sang bleu, à la fois trop distinguée pour les roturiers et trop miséreuse pour les nobles. De la racaille pour les uns comme pour les autres. Décidément, les évincés appartenaient à une catégorie à part, celle des rejetés de la nation qui ne trouvaient leur place nulle part.

« Ta foi est inébranlable en toute chose, c’est quelque chose que j’ai toujours admiré chez toi. » Elle lui sourit à nouveau, bien plus franchement cette fois. « Et je te jure que j’écrirai un bouquin à ce sujet un jour. Tu seras même la première à le lire et je te remercierai en page de garde, je dirai que rien n’aurait été possible sans ton soutien et que tu as été la première à croire en moi. » Elles éclatèrent toutes les deux d’un rire tonitruant qui fit s’envoler quelques oiseaux dans l’arbre sous lequel elles s’étaient plantées. « Ça te va ? » ajouta-t-elle dans un clin d’œil complice. Son amie, pour toute réponse, fit la moue tout en levant les yeux au ciel d’un air faussement exaspéré. C’est le signal que Colette choisit pour se lever d’un bond. « Sur ce, je vous salue bien bas ma toute très chère » et elle souligna ses propos en exécutant une courbette à ses pieds en guise de salut.

Elle riait encore à gorge déployée en poussant les portes de l’académie.

(...)


Le cinquième verre trinqua avec fracas et c’est à peine si elle sentit la vague de feu lorsque la liqueur brûlante déferla dans sa gorge. Le cinquième verre était toujours le verre fatidique. Celui après lequel elle devenait une autre personne, méconnaissable et imperméable à tout scrupule. Elle s’adressait à toutes les personnes qui croisaient son chemin et se liait de cette amitié éphémère propre aux nuits festives sans aucune retenue, toute pusillanimité envolée, et tout en sachant très bien que tout redeviendrait calme et plat au lendemain, comme si jamais rien de tout cela n’était arrivé. Ce serait à peine si elle s’en souviendrait après la tournée de nectars qu’on lui offrirait immanquablement.

Et les visages valsaient, valsaient et valsaient encore tout autour d’elle, à moins que ça ne soit elle qui virevoltait à vous en donner le tournis. Et les heures filaient sans que tout ce petit monde de la nuit n’ait nulle autre préoccupation que celle de vivre leur liberté, de danser et chanter, de boire, d’assumer en fin de compte leur éclatante jeunesse. Qu’importe les ignominies distillées à longueur de journée sur le dos de leur épicurienne Compagnie. Qu’importe, jusqu’au petit jour, la vie leur appartenait.

Les nuits d’ivoire qu’elle passait à danser et à s’enivrer parmi ses compagnons de cocagne étaient une sorte de délivrance dont elle ne voulait plus se passer, plus jamais. Tout devenait alors si limpide et le moindre geste qui avant paraissait si difficile à mettre à exécution devenait subitement aisé, presque inné. Surtout, il n’y avait plus aucun compartiment dans lequel ranger telle ou telle personne selon des critères sociaux et culturels, voire historiques, qui dépassaient trop souvent l’entendement, la raison humaine. L’alcool liait les âmes et libérait les cœurs ; Colette avait fait cette découverte il y a longtemps déjà mais en demeurait toujours chaudement étonnée. Tous, au cœur de la fête, redevenaient les enfants du parc de récréation. Sans a priori, sans le moindre complexe. C'était du brut de décoffrage, sans fioritures, juste de simples gosses rencontrant d'autres gosses et prêts à jouer ensemble pour le temps que le destin voulait bien leur accorder. Colette s'embrasait pour ça. Elle voulait croire à tout prix que c'était ça, la vie.

(...)


Mon cher papa,

Tu auras remarqué que je n’ai pas répondu à ta dernière lettre, ni à celle d’avant, ni même à celle qui la précédait. Et comme tu ne sembles pas comprendre que le silence est en lui-même une réponse dont le message ne peut être plus limpide, je prends la plume une dernière fois pour t’écrire. Il te faut savoir que contrairement au reste du pays, ce n'est pas tant la trahison que je te reproche mais l'abandon. C'est une chose de suivre son cœur et de croire en sa destinée... Oui, c'est une chose à laquelle ne devrait s'opposer, pour personne. Il est juste regrettable, en ce qui te concerne, que tes grands desseins aient provoqué la chute d'une famille entière, la tienne en l'occurrence, et mes enfants subiront le courroux qui t'était seulement dû, et probablement leurs propres enfants à leur tour. Mais là encore, nous aurions pu faire face, nous aurions pu nous relever ensemble, unis. Alors en un mot comme en mille, ce que je te reproche, c'est l'abandon des tiens. Comment peux-tu prétendre disparaître pendant dix-huit longues années, les plus essentielles dans la vie d'un enfant, puis réapparaître un beau jour et réclamer l'amour que tu n'as jamais donné ? Je t'en veux tellement. Avant de découvrir la magie, je te pensais mort. Tu comprends ? Seulement mort, et si j'en étais malheureuse, je me consolais en me persuadant qu'une chose que je n'avais jamais eu ne pouvait pas me manquer et que c'était probablement pour le mieux si je ne t'avais jamais connu. Puis j'ai appris ton existence, ton emprisonnement et ta remise en liberté. Peux-tu comprendre que j'ai été blessée au cœur en me languissant de toi, alors, espérant à chaque nouveau jour que tu apparaisses  dans ma vie avec l'envie de tout recommencer, de rattraper le temps perdu. Mais tu n'es pas venu. Les jours ont passé, l'espoir s'est flétri et moi je n'ai plus eu que mes yeux pour pleurer. Des larmes qui ne sont jamais venues, tant j'étais irritée et tout à la fois si peu surprise. Que pouvait-on attendre d'un homme disparu depuis vingt ans ?
Alors voilà, il y a bien eu un jour où tu t'es pointé, mais dans mon cœur il était déjà trop tard. Personne ne peut défaire ce qui a été fait, pas même la magie. Et cet abandon, c'est quelque chose que je te pardonnerai jamais.

Ce qui compte au final et que tu dois à tout prix comprendre et accepter, c'est que je ne veux pas te voir.

Colette.


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L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM •  mathou ou ma, pour Mathilde. ÂGE • vingt-quatre ans. PRÉSENCE • 3-4 / 7 jours. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • nous dirons que c'est une longue histoire d'amour entre lui et moi.  :jule: COMMENTAIRE(S) • vous avez fait un boulot pas possible les filles, surtout au niveau des annexes en élaguant le trop-plein d'informations qu'il y avait tout en conservant l'essentiel qui faisait (je crois) le charme d'Ad Astra. I love you AVATAR • caitlin stasey. CREDITS • à venir. MOT DE LA FIN • je suis désolée de poster une fiche si vide d'informations mais, promis, je lève le mystère sur colette dès demain ; puis je suis pas contre deux-trois liens pour les peu farouches.  :3
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