Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours

Léandre Alexis de Noblecourt

Si vieille noblesse devait toujours rimer avec vieilles idées...

Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Léandre, choix de sa mère, son père préférait Alexis mais céda face à sa femme. Dans son enfance et son adolescence, on le surnommait couramment Lenny, mais ce diminutif n'est plus utilisé que par quelques amis et uniquement en privé. Il ne fait en effet pas très ducal ni très sérieux. De Noblecourt est son nom : il tente de lui rendre honneur et d'en être digne depuis longtemps.
AGE, NAISSANCE • Né le 28 Janvier 1968 à l'hôpital Lablanche, Léandre a 54 ans et assume son âge aussi bien que ses lunettes et son crâne dégarni. La jeunesse c'est dans la tête, pas dans la cosmétique, ne se lasse-t-il pas de dire, pique à sa femme qui use et abuse des potions.
NATIONALITÉ • Il est tout à fait français, champenois plus précisément.
ASCENDANCE • Humaine, sorcière...rien à déclarer de plus pour Léandre.
TITRE • Duc de Champagne, ce qui suffit en ce qui le concerne.
MÉTIER • La carrière au Magistral de Léandre a débuté en 1980. Aujourd'hui il occupe la prestigieuse fonction de Ministre des Affaires Intérieures.
ANCIENNE ECOLE/ANCIEN ÉCRIN • Léandre a étudié à Beauxbâtons, où il a obtenu ses D.I.A.D.E.M.s avec succès après un parcours social et politique brillant. Il fut tout à fait heureux à Jadérial et fut également membre du club de duel. Il a aussi appartenu au conseil des Onze.
PATRONUS • C'est un berger allemand : aussi protecteur que dur, aussi joueur que chien de garde, il reflète bien la personnalité de Léandre.
GROUPE • Haute Noblesse

Le protocole Fils ainé du duc François de Noblecourt, Léandre n'est cependant devenu l'héritier de ce dernier que très tardivement : c'est en effet son frère cadet Richard qui, ressemblant bien plus à leur père, devait prendre sa place, comme le décida très vite François. Toujours relégué dans l'ombre, Léandre fait de son mieux pour plaire à son père : animé d'une volonté de bien faire, perfectionniste, toujours de bonne humeur, cet ancien élève de Jadérial est aussi timide que généreux. S'il est d'une loyauté sans faille, il est rancunier et déteste qu'on le trahisse, d'où une séparation jamais officialisée avec Mathilde, son épouse, seule femme qu'il aie jamais aimé. Père aimant mais laxiste, il répugne à décider pour ses enfants et à choisir un héritier, voulant le meilleur pour les Noblecourt et ne sachant comme atteindre ce meilleur. Excellent communiquant, il est un ministre des affaires intérieures populaires et plutôt progressiste, bien que très attaché à la royauté.

Les notes de la duchesse Patient, ambitieux, jaloux, protecteur, loyal, rancunier, franc, honnête, drôle, tête en l'air, sympathique, timide, intelligent Son incapacité à faire un choix est proverbiale et handicape sa vie quotidienne, du choix de son menu à sa vie personnelle. • Léandre ne veut se fâcher avec personne, il veut plaire à tout le monde, et il veut bien faire : le résultat d'une enfance et d'une adolescence passées à essayer de prouver sa valeur à son père se retrouve dans l'adulte qu'il est devenu. • Un autre trait de caractère marquant est son absolue incapacité à dire non : d'un naturel généreux et animé d'une grande volonté d'aider son prochain, Léandre est d'une prodigalité n'ayant de rivalité que sa gentillesse. • Il déteste le conflit, il n'aime pas les bagarres, est résolument pacifique et préfère de loin la négociation à l'affrontement. • Cette attitude est aussi dictée par son ambition et un flair politique affuté et quasi-infaillible. Léandre louvoie entre les conflits et ne compte aucun ennemi, ce qui lui permet de toujours se faire entendre par tout le monde. • À noter que toute indécision le quitte dès qu'il se sent maître de la situation : dans son travail il a toujours été très efficace. • Sa loyauté va à sa famille, envers et contre tout. S'en prendre aux Noblecourt est une très mauvaise idée : Léandre est très prompt à la décision si on touche à sa famille, qu'il aime par dessus tout. • Il est un peu snob mais pas méchant : c'est un aristocrate à l'élocution cordiale, presque brouillée. Tout traduit en lui la Haute Noblesse, très vieille France. • Il est susceptible, fier et très rancunier : il supporte très mal les affronts et peut en vouloir aux gens des années s'ils le trahissent - surtout lorsqu'il les aime beaucoup. Son honneur compte beaucoup pour lui, de la même manière. • Utopiste, il croit que la monarchie survivra avec ses castes, mais il est plus ou moins progressiste : Léandre est sensible aux sorts de gens, il aime la justice, mais il est paternaliste... • Son problème vient peut-être de son éducation : réformiste dans l'âme, Léandre est duc et il doit tenir son rang. Deux convictions contradictoires : la tradition l'a emporté chez lui. • La peur aussi, car il craint une révolution sanglante. Si réforme il y a elle doit être pacifique, politique. • Dirige une association d'aide pour les sorciers défavorisés, le Secours Magique. • Perfectionniste, bourreau de travail, il veut que tout soit parfait et a du mal à déléguer. Ses collaborateurs le savent et l'obligent à se raisonner. En dehors de ça c'est un patron charmant, qui met ses employés en valeur et qui aime voir son équipe soudée. • Il adore ses enfants : très pris par le travail, il les voit dès qu'il peut mais a totalement déléguer leur éducation à sa femme et à des précepteurs. Il y était nul et aujourd'hui encore, il est là pour tout ce qui est joyeux et peu prise de tête : sport, shopping, voyages éventuellement, aide pour les études éventuellement et rares conseils. Léandre est un papa gâteau. • Curieux, il aime apprendre et travailler, le sport (il brillait en duel jeune), sortir, lire et voyager. Il aime la vie au grand air et se promener dans la campagne champenoise. • Charismatique et populaire, c'est un excellent communiquant, qui prend soin de son image et contrôle soigneusement sa vie privée. • Passionné par les sciences, il regrette parfois de ne pas avoir suivi ce cursus. Mais la politique est son domaine, elle lui permet de se dépasser et de vaincre sa timidité. • Passionné de technologies moldues, il se sert de son Instagram comme d'une arme de comm' bien rodée. • Léandre n'a jamais été très beau : petit, carré, il a vite perdu ses cheveux. Mais malgré ses lunettes, ses yeux bleus et son sourire franc lui donnent un certain charme • Il adore les chiens, en impose régulièrement en mascotte de son ministère et entretient un véritable chenil chez lui à Reims • Très impliqué dans son association, il n'hésite pas à mettre la main à la patte pour aider les plus démunis • Il n'a aimé que Mathilde, sa femme, dans sa vie. Elle l'a trahie, mais si Léandre en a été blessé il n'a jamais divorcé. Ça ne se fait pas, dit-il. Pour ne pas dire qu'il l'aime toujours ? Peut-être, malgré tous les sarcasmes qu'il lui lance. Mais il ne sait plus bien : lui aussi pourrait aller voir ailleurs, il en a encore l'âge, non ? En bon Jadérial c'est surtout l'aspect physique de la chose qui lui manque parfois, mais serait-il capable de séduire, aujourd'hui ?

Les allégories princières Noblesse oblige, dit-il doucement. Eté 1979. Quelqu'un cogna doucement à la porte de sa chambre, puis celle-ci s'ouvrit doucement. Une petite voix s'éleva doucement : "Lenny, tu dors ?" Léandre, onze ans, roula sur le côté pour se tourner vers son interlocuteur : "C'est toi, Ricky ? Mère a déjà dit qu'il ne fallait plus que tu viennes dormir avec moi." Richard avança malgré tout et grimpa sur le lit de son frère. "Je me suis demandé... Tu n'as pas décroché un mot depuis la réception. Alors je suis venu voir. Tu m'en veux, dis ? A cause de ce que père a fait ?" Léandre ne répondit pas tout de suite. Il ne savait pas quoi dire. Cet après-midi là, leur père, le duc François de Noblecourt, avait annoncé que son fils cadet Richard, à peine âgé de sept ans, lui succéderait comme duc de Champagne. Une décision qui avait suscité l'incompréhension et l'incrédulité de Léandre. Il ne voyait pas pourquoi son père faisait ça : qu'avait-il fait pour lui déplaire ? Et pourquoi ce jour là en particulier ? C'était une réception parce que lui entrait à Beauxbâtons en septembre, et l'annonce avait jeté un sacré froid. Léandre avait du arboré une mine particulièrement déconfite : certes, il n'était pas le préféré de son père - trop sage, un peu timide, pas méchant, appliqué, mais rien à voir avec Richard, petit garçon certes jeune, mais joyeux, qui allait sans doute finir à Rubissan comme leur père. Lenny s'appliquait, il faisait de son mieux : il pensait que cette tocade pour Ricky n'était qu'une lubie de son paternel, qui finirait par lui passer, quand il irait lui à Beauxbâtons, et qu'il prouverait sa valeur. Il ne pouvait pas avoir un fils favori, enfin, il était bien trop tôt, ils étaient bien trop jeunes pour ça ! Et pourtant, François venait de l'écarter de la succession. Il avait choisi Richard. Il avait choisi un gosse. Enfin, un autre gosse que lui. Ce n'était même pas vraiment le fait d'avoir été évincé qui coutait à Léandre. C'était la façon si surprenante et si déloyale dont cela s'était produit qui le mettait en colère. Il répondit doucement : "Non, bien sûr que non, ce n'est pas ta faute, tout ça. Retourne te coucher, maintenant, avant que mère ou père ne t'attrapent." Est-ce qu'il mentait ? Bien sûr qu'il mentait. Mais alors que Richard refermait sans bruit la porte de sa chambre, Léandre serra les dents et les poings, enfouissant son visage dans son oreiller. Il n'allait pas pleurer. Il allait montrer à son père qu'il avait tort.

Octobre 1985. "Alors, comment ça se passe avec Mathilde ? Vous avez enfin fait quelque chose ?" Installés avec un groupe d'amis au sein du patio vénitien, Léandre observait les combats qui se déroulaient sur le pavé en attendant son tour. Il ne répondit pas immédiatement : Léandre ne manquait pas d'humour, et se savait bien intégré dans le groupe - tous nobles, tous issus de grandes maisons, se connaissant tous depuis l'enfance. Celui qui venait de parler n'était autre que le futur roi de France, Géodor Lebois. Mais si Léandre avait appris à dompter sa timidité, comprenant rapidement qu'il avait un don pour parler aussi bien que pour convaincre - c'est incroyable, Léandre, vous savez que vous bégayez moins lorsque vous parlez de politique ? - et qu'il faisait rire les gens lorsqu'il faisait de l'esprit, il n'était toujours pas à l'aise pour évoquer ses sentiments pour Mathilde. "Allez, Lenny, à quand le mariage !" Il soupira en souriant, amusé : il savait que c'était couru d'avance, que c'était pour ses amis un running-gag et qu'il faisait carrément l'objet de paris pour savoir quand est-ce qu'ils allaient conclure Mathilde et lui. Ils se connaissaient après tout depuis l'enfance, avec Mathilde. Et il l'adorait. C'était réciproque, ce qui ne lassait pas d'étonner Léandre : Mathilde était fantasque, lumineuse, brillante. Lui, il n'était toujours pas l'héritier de son père : comme prévu, François avait confirmé que Richard serait son héritier. La naissance d'Eddy n'avait rien changé, pas plus que les BUSEs de Léandre, obtenues avec brio. Il s'était révélé, sans surprise, donc, un étudiant sérieux et doué, qui comptait faire ce qu'il voulait : de la politique. A défaut de devenir héritier du duché de Champagne, il allait réussir sa carrière, et puis il réussirait à convaincre François. C'était peut-être ça qui plaisait à Mathilde : Léandre était convaincu qu'il avait un destin, et il luttait pour le réaliser avec un acharnement féroce. Ils se voyaient peu, car elle était scolarisée loin, au Japon, à Mahoutokoro, mais quand revenaient les vacances, le courant passait bien. Ils pouvaient passer des heures à parler de tout et n'importe quoi, et il était persuadé que tout bon qu'il soit au duel, elle n'était pas loin de gagner contre lui. Timide, petit, plutôt trapu, pas très beau garçon, Lenny n'avait que cela pour plaire, et sans doute aussi son fameux humour. "Fichez moi la paix, tiens ! Est-ce que Martial gagne ?" Des éclats de rires retentirent : "Tu détournes le sujet ! Alors, on veut un mariage, nous !" Il partit d'un grand éclat de rire lui aussi. Ils avaient conscience de vivre les meilleures années de leurs vies, et que la suite de leur parcours ne pouvait qu'être heureux. Léandre ne faisait pas exception : membre du conseil des onze, ami du futur roi autant que du futur Cardinal de France, il s'en sortirait avec les honneurs, même s'il ne devenait jamais duc. "Qui sait, ça prouvera peut-être à mon père que je suis un héritier sérieux. Avec un sacré parcours, tiens ! Vous allez où en stage, vous, l'année prochaine ? Les Bûchers seraient d'accord pour me prendre, apparemment..." Non, tout n'était pas perdu, tiens. Il lui restait quelques années pour finir ses études, et prouver à son père qu'il fallait qu'il change d'avis.

1993. Léandre de Noblecourt venait d'arriver dans les couloirs du Palais de l'Etoile et s'apprêtait à transplaner à Trécesson, où il occupait depuis maintenant quelques mois la fonction de Censeur. Il avait un procès important aujourd'hui, et il ne fallait pas qu'il soit en retard. Après trois ans à la Prévention des Buchers, où il avait fait ses preuves au Bureau de Désinformation, cet emploi de juge le propulsait à un plan un peu plus médiatique. Il accumulait les points. Le regard de son père avait un peu changé depuis que Mathilde et lui s'étaient mariés en 1992. La même année où Richard avait fini ses études et était entré au Magistral en tant qu'auror : même la naissance de Constance, alors que Ricky accumulait les conquêtes et qu'il ne semblait pas prêt de se marier, n'avait pu rivaliser avec ça. François voyait son cadet devenir comme lui auror, puis chef du bureau des aurors, puis duc, puis ministre des Affaires Intérieures. Quelqu'un lui tapa sur l'épaule : le chef de Richard, au bureau des aurors. "Monsieur de Noblecourt ? Il faut que vous veniez avec moi, immédiatement. Nous allons à l'hopital Lablanche. Votre frère est très mal en point." Sans plus attendre, ils transplanèrent, arrivant à l'hopital Magique français. Mathilde était là aussi et se précipita vers son mari : "Lenny, il ne faut pas, ça ne sert plus à rien, ça ne sert à rien, je suis désolée, je suis désolée..." Elle le serra dans ses bras. "Il est trop tard, il est déjà mort..."

Hiver 1995. "Je pense qu'il faudra revoir le comte de Reims et la comtesse de Troye, leur histoire ne me parait pas claire. Ensuite, voulez vous maintenir l'entretien avec Ma Sorcière Bien Aimée ? Dans le contexte, je pense qu'il serait bon que vous parliez, mais il faudra compter avec l'avis de l'Aubin Michel..." L'hiver 1995 était rude, sombre et il faisait bon d'être au coin du feu au coeur du domaine bourguignon des Noblecourt. Mais malgré les couvertures qui le couvraient, le vieux visage de François de Noblecourt semblait glacé. Il allait très mal depuis la mort de Richard. Cela semblait être une vraie malédiction. 1993 était une année paisible : le Lord n'était pas encore revenu, ce n'était pas encore l'été 95 et ses folles rumeurs en provenance d'Angleterre, la fin tragique de ce sale tournoi des trois sorciers, ni la nécessité de se positionner pour le gouvernement français. 1993 ce n'était pas non plus 1991 et la mort des Flamel, vraie catastrophe nationale. Richard ne pouvait, ne devait pas mourir : sur ce point, Léandre et François étaient d'accord. Pour la première fois de sa vie, Lenny n'avait cure de savoir qui remplacerait Richard comme héritier du duché, que ce soit lui ou Edouard ou Nicolas, le plus jeune de la fratrie. Il faisait simplement de son mieux pour aider son père. Très malade - de chagrin, disait sa mère, plus digne - François avait besoin de repos. Véritable second, Léandre jouait un rôle proche de celui du duc. Il rendait compte à son père, mais le vieux noble semblait de moins écouter. Pourtant sa voix fut nette et précise lorsqu'il annonça : "Je vais te nommer héritier. Tu prendras ma succession." Léandre leva la tête de ses documents, mais son père l'arrêta d'un regard. "Ca n'a pas toujours été facile pour toi, et je pense que ça ne le sera jamais totalement. Mais tu as fait de ton mieux. Je dois t'en remercier. Tu as été le meilleur de mes fils, et je ne l'ai pas vu. Tu le mérites." Léandre hocha doucement la tête. Et sur ses mots du vieux duc, l'affaire ne fut plus jamais évoquée.

Hiver 2003. "Juliette, cesse immédiatement d'ennuyer ton frère ! Juliette, pour la dernière fois !" Il n'avait définitivement aucune autorité sur les deux bambins qui lui servaient de derniers enfants. Léandre soupira et se replongea dans la lecture de son journal. C'était tout de même triste d'être aussi laxiste - du moins si on en croyait Mathilde, qui paraissait assez mal placée pour lui donner des leçons - alors qu'il occupait des fonctions prestigieuses au Magistral, et qu'il dirigeait des tas de gens en tant que Ministre. L'ascension de Léandre de Noblecourt s'était brusquement accélérée à la mort de son père. Cette dernière avait laissé un vide incroyable dans le coeur de Lenny : même si pendant des années son père ne lui avait pas montré beaucoup d'affection, il avait été un modèle durant des années et quelqu'un qu'il essayait d'égaler le mieux le possible. Un bon duc, un peu fermé peut-être - Léandre prêtait lui une oreille attentive aux requêtes des nobles bourguignons, mais aussi à celles des roturiers, ce que n'avait jamais fait François. Devenu duc, donc, Léandre de Noblecourt n'avait pas tardé à être nommé par le vieux roi Auguste III ministre à la Prévention aux Bûchers, et avait été confirmé à ce poste par son vieil ami et nouveau roi Gédor Ier. C'était un poste logique au vu de son expérience dans ce département, mais au vu de sa fonction de juge au Censorial, spécialisé dans les affaires pénales, Léandre ne désespérait pas d'obtenir un poste de premier plan à terme : les Affaires Intérieures. Il songea également à ce que lui disait son frère Edouard : tôt ou tard, il faudrait qu'il désigne un héritier. Mais qui de Constance, d'Antoine, ou de Juliette ? Il fronça les sourcils. Trop tôt pour le dire. Une attitude qui allait perdurer des années et des années encore. Mais il ne voulait pas faire la même erreur que son père. Après tout, sa cadette allait seulement sur ses trois ans. Il fronça de nouveau les sourcils en entendant ses enfants crier. "Juliette, Antoine, ça suffit ! Je vais sévir et venir vous dévorer tout cru, attention !"

2008. "Non, Mathilde. C'est comme ça. C'est fini." Et elle aurait beau jouer sur la corde des sentiments, ça ne marcherait pas, jamais, hors de question. Il avait appris qu'elle voyait un autre homme. Elle. Sa femme. La femme qu'il aimait le plus au monde. Bien sûr, Mathilde n'était pas parfaite, et après tout, lui non plus, mais Léandre l'avait toujours sincèrement aimé. Oh, il savait bien qu'il n'était plus si séduisant que ça : à quarante ans, avec une calvitie naissante et ses lunettes, Léandre était loin d'être encore un jeune premier, tandis que la charme de son épouse persistait. Il se doutait que tôt ou tard, ce genre de choses arriverait, mais il ne voulait pas l'envisager. Et même si ça lui faisait mal à en crever, c'était à présent la colère et la rancœur qui dominaient en lui : celles d'avoir été trompé, celles de devoir ravaler son honneur, supporter les quolibets qui courraient dans son dos. Celles d'avoir perdu sa femme, et ce sans doute à jamais. Il y eut un silence de la part de Mathilde, puis une tentative pour rester digne, ne pas pleurer. "Alors...que veux-tu faire, maintenant ?" Les larmes étouffées de sa femme laissèrent le duc de Noblecourt de marbre. "Je ne divorcerai pas. Personne ne comprendrait. Pour le reste, tu peux habiter ou tu veux, je m'en fiche. Tu peux même rester ici, et aller à ta guise. Mais ne compte pas sur moi pour quoi que ce soit, Mathilde, quoique ce soit, tu m'entends ?" Mais qu'elle ne s'éloigne pas trop quand même. Il eut soudainement envie de rester seul ; là, au moins, il pourrait pleurer.

Aout 2022. Léandre de Noblecourt, ministre des Affaires Intérieures du Magistral Français, faisait le point sur ses obligations de la journée avec sa secrétaire. "Madame la duchesse demande si vous souhaitez vous rendre à la soirée organisée par Sa Majesté avec elle." Il écarta la proposition d'un geste de la main. "Non, certainement pas. Je dois voir le conseil d'administration du Secours Magique pour le prochain gala pour les enfants défavorisés de Paris. Il nous faudra des photos...éventuellement, demandez à ma fille si elle veut venir avec le jeune Tristan de Colnet." Il pianotait maintenant sur son portable, observant les notifications qui arrivait sur son compte Instagram. Ministre populaire du gouvernement magique, intéressé par le sort des classes moyennes et pauvres, Léandre de Noblecourt cultivait une certaine réputation de progressisme. Son implication dans son association et son mental sérieux et sympathique, ainsi qu'une maitrise quasi-parfaite de sa communicatio l'avaient sans doute sauvé des retombées un peu trop négatives qu'avaient eu les dégradations causées par les manifestants au SII3. Mais cela l'inquiétait tout de même : entre ça et le message des Indivisibles, la tension montait, renforcée par la sorte d'indifférence et les conflits au sein même de la famille royale. "Bon, je crois que nous avons tout réglé. Vous pouvez annoncer à tout le monde que la réunion à propos du décès de Son Altesse se tiendra à dix heures tout à l'heure." Quelle année ! L'idée de Géodor était peut-être bonne, au départ, même si elle avait chamboulé tout l'ordre de succession. Mais maintenant Solange était morte, et Léandre ne savait pas quoi en penser. Les rumeurs parlaient d'un meurtre, le communiqué du Château d'une maladie foudroyante. Mais que fichait-elle aux Deux-Aras ? "Très bien, monsieur. Devons-nous publier quelque chose ?" Léandre secoua la tête : cela ne lui semblait pas du tout être une bonne idée. "Non, pas tant que je n'aurais pas compris ce qui s'est vraiment passé et que je n'aurais pas tous les éléments en main." Il n'avait pas d'avis sur l'ordre de succession de la monarchie. Léandre se méfiait des complots et des rivalités familiales pour le pouvoir, et il avait déjà bien assez à faire avec les siennes. Heureusement, il avait presque réussi à caser Juliette - après des années à ne pas comprendre pourquoi aucun prétendant ne trouvait grâce à ses yeux - même si la question de sa propre succession restait encore en suspends. Son téléphone vibra. Il fronça les sourcils : c'était encore ce numéro inconnu qui s'amusait à lui envoyer des insanités. Je suis chaude ce soir, pourquoi tu ne rappelles pas ? Il n'avait jamais compris d'où cela pouvait venir. Ce n'était quand même pas cette fille qui s'amusait...comment s'appelait-elle, déjà ? Capucine Lescieux, voilà. Elle avait un regard gênant, comme une invitation, et à la fois comme une moquerie. Il n'avait pas très envie de la fréquenter, mais Juliette était toujours avec elle, et il n'allait pas expliquer à sa fille qu'il pensait qu'une de ses amies le draguait, non ? Sa secrétaire le ramena à la réalité : "Monsieur ? Il faudrait également que vous me disiez où vous souhaitez déjeuner." Choix cornélien, encore. Trop de problèmes insolubles s'offraient à Léandre. Il songea qu'il aurait du prendre des vacances.
L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM • COM - appelez moi Lenny ce sera nickel Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

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ÂGE • 21 en septembre :lovehug:

. PRÉSENCE • 7 / 7 jours, environ. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • Je cherchais un avatar et je suis tombée sur le forum Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

. COMMENTAIRE(S) • Too much beauty, j'vous aime déjà Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1947733810

AVATAR • Clark Gregg CREDITS • Sassenach MOT DE LA FIN • J'aime avoir des liens. Venez me harceler par mp. On va se marrer :russe:

.

Monsieur de Noblecourt, bienvenue sur Adastra et bon courage pour votre fiche. (Il va nous falloir un lien !!!)

Meryl. Streep. Reine. Mère. :bave:

...
Hm hm. Merci pour ce petit message, of course il nous faut un lien - mon petit Léandre sera ministre (de je sais pas quoi) on se croisera tout le teeeemps Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1078141200

Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1078141200

BIENVENUE

N'hésite pas, si tu as des questions Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 3681568065

Merci jeune demoiselle, je n'hésiterai pas Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA[....]PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA :gaah:

Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 3584230027

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Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 2732716824

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Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 491416638

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je me répète, je me répète mais : JE SUIS TROP CONTENTE Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 3785025955

Je te souhaite la bienvenue, cher ami !

Je t'envoie de ce pas un MP pour discuter lien. Juliette m'a de plus donné une idée :hehe:

nous allons faire de grandes choses :hehe:

bon courage pour la suite de la fichette :ptikeur:

Monsieur de Noblecourt Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 149303989

Bienvenue ici (a)

J'approuve totalement le choix d'avatar qui est peu vu sur le forum Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 523538645

Et j'ai hâte de pouvoir lire la fiche en entier Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

Julietteeeeeeeeeeeeee, fais bisous à PAPA :hihi:

Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 2051010732

Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1683917914

Merci pour tes compliments, hâte de rp en famille ! Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1078141200

Abel : toi et moi on va bien rigoler je le sens :perv:

Merci pour les encouragements !

Heather : Merci jeune demoiselle ! Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

C'est vrai que Clark est pas très exploité, ce qui est dommage, car il est cool (son. Je sors. :facepalm:

)

J'ai hâte d'en savoir plus sur votre lien, moi ! Je peux avoir une primeur ? :hihi:

#jesuislareinemèreetonnemerefuserien

Mp moi donc ma reine #jesuisvotrehumbleserviteur Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1060857654

CLARK

Bienvenue sur AA Smile

Merci Erendis ! Ma fiche est terminée, hâte de jouer avec vous Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 1078141200

Félicitations & bienvenue

Te voilà validé(e), que faire ensuite ?
J'AIME TELLEMENT CE QUE TU AS FAIT DE LEANDRE brille

TU ME COMBLES DE BONHEUR LA OMFGGGGG Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 491416638

c'est trop comme ça que je le voyais et plus encore Léandre de Noblecourt || Le vieux lion rugit toujours 797696544

et bonus point avec le dernier rp en plus quand t'as parlé des intrigues, j'ai trop kiffé I love you

Félicitations, tu as passé l'épreuve de la présentation avec brio ! Il est temps à présent de penser à quelques points essentiels : il te faut passer par la case fiche de relations [ portoloin ] et, bien sûr, vérifier que ton personnage est correctement répertorié dans les différents registres du forum. Tu peux également nous faire part de tes recherches [ portoloin ] et de tes [ scénario ]. En dehors du rp, tu appartiens désormais à l'équipe de ton choix suivant tes actions : monarchie - révolutionnaire, après tout pour pimenter l'ambiance, rien de tel qu'un petit jeu de compétition, rapportez le plus de points à votre équipe afin de profiter de petites surprises, plus d'informations par [ ici ]. Pour finir, n'hésite pas à profiter des actualités et de la technomagie [ portloin] mise à ta disposition.

En cas de besoin, le staff se tient à ta disposition. Amuse-toi bien !