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 ✩ crash, crash, burn, let it all burn (loupoldine)

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Léopoldine Le Gall
Léopoldine Le Gall
❝ HIBOUX : 197
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3167
❝ MIROIR : sophie cookson.
❝ CREDITS : ice and fire.
❝ DIALOGUES : crimson.
❝ ÂGE : vingt-trois ans.
❝ STATUT SOCIAL : roturière, l'insignifiance dans les veines, la révolte dans le coeur.
❝ OCCUPATION : étudiante à beauxbâtons, rubis, première année de gramme, parcours mystères de la magie (fantômologie), danseuse classique.

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there is a fire inside of this heart
and a riot about to explode into flames

Léo n’était pas une personne qui aimait se lever le matin. Elle aimait dormir, et n’était donc pas du tout le genre à rester éveillée une fois la nuit totalement tombée, mais cela ne faisait pas d’elle une morning person loin de là. Aussi lorsque l’on commençait à l’enquiquiner dès le lever du soleil, elle savait que la journée serait mauvaise, très mauvaise. Elle avait commencé par se cogner l’orteil au pied de son lit, lâchant un juron qui avait réveillé sa colocataire. Son petit-déjeuner s’était ponctué d’une lettre de la part de Malo qui lui disait très cordialement que si elle venait encore à prononcer son nom lors de ses petites réunions avec ses amis anarchistes, il n’hésiterait pas à se rendre à Beauxbâtons pour lui couper la langue lui-même. Bref, la journée avait très mal commencé et avait suivi ce ton-là pendant plusieurs heures, jusqu’à ce qu’enfin le soleil se couche, laissant derrière lui une Léopoldine épuisée et à bout de nerfs. Mais la lune allait, elle aussi, être témoin du malheur qui s’acharnait sur la jeune femme puiqu’à peine rentrée dans la cafétéria, elle fut accueillie par un rugissement incompréhensible et bousculée par une masse qu’elle n’identifia pas directement.

C’est seulement après quelques secondes de pur bordel dans sa tête, qu’elle fut finalement capable de le reconnaître. Loup, le serviteur de sa sœur. Enfin son meilleur ami. C’était comme ça qu’il aimait se faire appeler. Mais Léo n’était pas dupe, Gwen ne faisait rien sans idée derrière la tête et si elle avait jeté son dévolu sur Loup c’était juste parce qu’il avait un titre. Pathétique. Elle qui pensait que les nobles étaient assez intelligents pour éviter les roturières avides de pouvoirs… Il l’avait saisie par le bras, l’obligeant à s’asseoir en face de lui, tous les regards désormais tournés vers eux, surtout après le bruit bestial qui était sorti de sa bouche (ou était-ce son nez ?) quelques minutes auparavant. Qu’est-ce que tu veux Gié ? Elle n’utilisait qu’un bout de son oh si long nom de famille, histoire de dénoter son manque de respect bien connu. T’es tout rouge, t’as pas l’air bien, Gwen t’as brisé le coeur ? Je t’avais prévenu pourtant, qu’elle pensait qu’à son cul. Il l’avait mise en colère. Elle avait faim, avait passé une très, trES, TRES mauvaise journée et n’avait pas envie qu’on l’importune avec les erreurs de sa sœur. Léo considérait qu’elle avait déjà assez de problèmes personnels pour ne pas s’encombrer avec ceux de Gwen. Elle ne laissa pas à Loup le temps de répliquer, lançant d’un air songeur et le regard presque amusé : Enfin si elle avait eu un peu de gout, elle se serait intéressée à ton cul aussi mais vue la tronche que tu tires, elle doit pas être très intéressée par lui.
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— so done with your bullshit
Certes, il n'aurait peut-être pas dû l'aborder de cette façon. C'était contraire à tout ce que l'usage avait pu produire de règles concernant la bienséance, et, plus généralement, il se comportait comme un goujat. Mais quand il s'agissait des Le Gall, la bienséance, la politesse et toutes ces fioritures se mettaient à ressembler dangereusement à de la connerie. Même pour un fils de Comte, ce qui montrait assez bien toute l'étendue de la catastrophe. Oui, à bien y réfléchir, les jumelles Le Gall étaient une catastrophe ; non, pire, deux catastrophes dont les principales victimes collatérales n'étaient autres qu'elles-mêmes. C'était, du moins, ce qui venait de surgir dans la tête de Loup lorsqu'il poussa un rugissement digne de son prénom et coinça la deuxième bretonne au beau milieu de la cafétéria de l'Académie. Ni une ni deux, il la saisit par le bras et l'assit de force sur la chaise vide qui trônait en face de lui. Évidemment, elle lui lança son regard le plus venimeux et fit aussitôt illusion à l'objet du débat. Qu’est-ce que tu veux Gié ? Loup leva les yeux au ciel, Gié, il aurait presque souri si la situation n'avait été tendue comme le string de Bathilda Tourdesac. T’es tout rouge, t’as pas l’air bien, Gwen t’as brisé le coeur ? Je t’avais prévenu pourtant, qu’elle pensait qu’à son cul.
— Vraiment, Léo, pas besoin d'être vulgaire, siffla-t-il avec un accent snob abominable tout en évitant les regards sidérés que la moitié de la cafet leur adressait. C'était plus fort que lui, il ne voyait pas l'intérêt de l'appeler par son nom de famille, même s'il lui avait servi le surnom de "galleuse" pendant toute sa septième année - attribuez ça à une perte temporaire de patience.
Enfin si elle avait eu un peu de gout, elle se serait intéressée à ton cul aussi mais vue la tronche que tu tires, elle doit pas être très intéressée par lui., continua tranquillement l'intéressée, qui ne semblait pas saisir la gravité de sa propre situation. Loup eut un sourire moqueur, qui cachait assez mal sa lassitude. Orna aurait pu comprendre : être l'ami d'une des Le Gall signifiait être l'ennemi de l'autre. Du coup, les volontaires se faisaient rares.
— En parlant de cul, ça se passe comment avec Noblecourt ?, fit-il tranquillement, en observant la tête de la roturière. Une petite entrée en matière était nécessaire, avec Léo il n'y avait pas dix mille moyens de se faire entendre. Pour quelqu'un qui n'aimait pas les nobles, ça n'avait pas l'air de la déranger plus que ça. Il avait récupéré Gwen dans un état tel qu'il n'eut pas le coeur de déblatérer sur les antécédents de Léo. Leur dernière altercation publique était précisément celle de trop.
— Et au lieu de t'extasier sur le mien, on peut parler de ta soeur sans FORCÉMENT en venir aux mains ? Je sais pas, vous êtes jumelles. La notion de moitié, tout ça, personnellement j'y connais rien, mais ça serait vraiment pas mal de t'y mettre un peu. Il lui jeta un regard excédé qui se voulait d'une éloquence sans bornes : grandis un peu.
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Léopoldine Le Gall
Léopoldine Le Gall
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❝ CREDITS : ice and fire.
❝ DIALOGUES : crimson.
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❝ STATUT SOCIAL : roturière, l'insignifiance dans les veines, la révolte dans le coeur.
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Elle ignora sa remarque sur son niveau de langage, se contenant de lever les yeux au ciel, exaspérée par ces manières qu'avaient les nobles de s'indigner pour tout. Il ne méritait, de toute façon, pas qu'elle fasse l'effort de s'adresser à lui avec de jolis mots. Finalement, il lui lança un regard moqueur qui fit bouillonner ses nerfs. Toutefois, il semblait exaspéré, fatigué. Lui qui n'avait été qu'un éclair de vivacité jusqu'à présent, semblait s'être apaisé, un peu trop d'ailleurs et il n'affichait désormais plus qu'une expression faussement amusée, moqueuse. En parlant de cul, ça se passe comment avec Noblecourt ? Elle pouvait sentir son visage se décomposer, blanchir, rougir, passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Il n'y avait rien entre elle et Noblecourt bon sang ! C'était comme si toute l'école avait assisté à la scène de la piscine, alors qu'elle était certaine qu'ils n'avaient été que tous les deux à ce moment-là. Avait-il parlé à ses amis de leur rencontre ? Étouffant une quinte de toux, Léo tenta de reprendre ses esprits, de reprendre contenance juste avant que Loup ne l'achève. Et au lieu de t'extasier sur le mien, on peut parler de ta soeur sans FORCÉMENT en venir aux mains ? Je sais pas, vous êtes jumelles. La notion de moitié, tout ça, personnellement j'y connais rien, mais ça serait vraiment pas mal de t'y mettre un peu. Si Loup venait la voir c'était forcément pour parler d'elle, évidemment. Elle était cependant surprise qu'il l'accuse directement de.. de quoi ? D'être une mauvaise soeur ? De ne pas s'occuper de sa jumelle ? Qui était la mauvaise soeur chez les Le Gall ? Certainement pas elle. Son estomac commençait à grogner. Il avait commencé avec Antoine et maintenant il enchaînait avec Gwen ? Cet homme voulait mourir. Ils n'étaient pas obligés d'en venir aux mains mais là, il l'avait cherché ! Léo n'avait jamais pensé que Loup était du genre suicidaire. Mais il fallait bien l'être un peu pour traîner avec sa soeur quotidiennement, et l'apprécier, en plus de ça ! Comme tu l'as dit, t'y connais rien, t'y comprends alors mêle-toi de tes oignons, Gié. lâcha-t-elle d'un ton sec, mordillant cependant nerveusement sa lèvre inférieure. Le sujet "Gwen" était sensible et le serait sans doute toujours. Mais il ne l'avait jamais abordée de cette manière. En général, c'était même elle qui venait le voir pour avoir des nouvelles de sa soeur, pas l'inverse. Je gagnerais rien à être sympa avec elle, regarde-toi, t'es son ami et t'as déjà des cheveux gris !
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Il regretta presque sa petite pique. Après tout, Antoine était son meilleur ami, et il n'avait encore jamais fait mention de Léo avant le petit épisode de noyade. Mais la moue butée de la jumelle de Gwen le conforta aussitôt dans son attitude. Comme tu l'as dit, t'y connais rien, t'y comprends rien alors mêle-toi de tes oignons, Gié. Pfeuh. Elle perdait de son entraînement, visiblement. N'importe qui aurait jeté l'éponge en boudant, mais Loup était du genre coriace. Il fallait l'être pour supporter, et surtout aimer Gwenola. Gwenola, le sujet le moins évident à aborder en présence de Léo. La chose lui échappait. Lui qui avait tant rêvé d'un frère jumeau lorsqu'il était enfant ne comprenait tout simplement pas comment deux soeurs, nées à quelques minutes d'intervalle, pouvaient se détester autant. Je gagnerais rien à être sympa avec elle, regarde-toi, t'es son ami et t'as déjà des cheveux gris !
— Et toi, tu es sa soeur et tu ne la connais pas.
Il avait parlé d'une voix forte et les badauds en lâchèrent presque leurs sandwiches. Elle commençait à lui taper sur le système, et le système avait déjà survécu à bien des problèmes techniques. Un virus de trop de la part des Le Gall et le rôle d'arbitre menaçait sérieusement de se transformer en celui de juge. La sentence serait sévère, mais il fallait bien recoller les morceaux.
— Maintenant, écoute-moi et arrête de me prendre pour un débile. Parle-lui, je ne sais pas, fais quelque chose. Au fond, tu sais quoi ? T'as tellement peur qu'elle te repousse que tu n'essaies même pas.
Il lui jeta un regard de mépris, tout en sachant parfaitement bien qu'elle allait se mettre en colère, lui jeter des ignominies à la figure, et même peut-être s'acharner à faire une scène publique dont tout Beauxbâtons parlerait pendant deux semaines. Mais il devait agir, la situation avait dégénéré au point que Gwen refuse d'aborder le sujet. L'altercation avec Orna trahissait une escalade de la violence qui embarrassait tout le monde. Il fallait mettre un terme à cette guéguerre minable. Et pour cela, il n'y avait que lui. Orna, malgré l'affection qu'il lui portait, jouissait d'une indépendance d'esprit qu'il ne lui enviait que trop. Lui aussi aurait voulu pouvoir - excusez du peu - s'en battre la rate.
Au fond, cette haine entre Saphiroyse et Rubissane aurait pu passer pour naturelle, si elle n'avait opposé deux jumelles. Et lui, Gié, commençait sérieusement à en avoir assez.
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Léopoldine Le Gall
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Elle n’avait aucune idée de comment sa sœur arrivait à se faire des amis, surtout aussi coriaces que Loup. Gwen était insupportable au quotidien, petite princesse aux mille désirs que personne n’osait jamais contredire. Comment elle arrivait à se faire des amis, c’était un mystère. Personne ne pouvait sensiblement tolérer tous ses caprices de petite fille gâtée, mais il fallait admettre qu’elle avait trouvé en Gié un allié plutôt tenace. Et toi, tu es sa soeur et tu ne la connais pas. Au contraire, Léo connaissait Gwen comme personne, c’était bien pour ça qu’elle s’en était éloignée tiens ! Ce n’était pas à elle de céder aux caprices de son aînée, simplement parce que mademoiselle avait décidé qu’être appréciée des autres devait lui valoir une reconnaissance universelle. Léo, bien qu’impressionnée par la capacité de sa jumelle à se faire des alliés de taille ne pouvait pas cacher son agacement. Elle était devenue, avec Gwen, le sujet de bien trop de rumeurs à son gout, surtout depuis leur dernière altercation. Les murmures commençaient à s’élever dans leur dos, à peine plus discrets que Gié lorsqu’il avait décidé de la coincer. Maintenant, écoute-moi et arrête de me prendre pour un débile. Parle-lui, je ne sais pas, fais quelque chose. Au fond, tu sais quoi ? T'as tellement peur qu'elle te repousse que tu n'essaies même pas. Léo n’avait pas peur que sa sœur la repousse, elle savait qu’elle la repousserait. Pour Gwen, sa sœur était devenue pire qu’un nuisible à partir du moment où elle avait décidé de revendiquer ses idéaux anti-royalistes. Elle était devenue un obstacle à son ascension dans la hiérarchie sociale. Et Gwen étant qui elle était, avait fait passer ses ambitions avant sa sœur, avant leur relation, une relation pourtant sacrée puisqu’étant jumelles, elles étaient sensées partager la même âme. Ce n’était pas Léo qui avait rompu le lien, elle n’avait fait qu’affirmer qui elle était, ce en quoi elle croyait, et Gwen avait craché dessus puisque ses opinions la desservaient. Je sais que ça vaut pas la peine, qu’elle a plus peur de mourir roturière que de vivre sans moi. Il y avait tant de ressentiment dans sa voix qu’elle se surprit elle-même. Mais ce n’était même plus de la colère, juste de la lassitude, et une infinie tristesse. Elle avait assez donné, elle était fatiguée. Après son altercation avec Gwen, elle avait été vidée de toute énergie et ne s’en était toujours pas remise. Elle n’avait plus la force de se battre contre tout le monde. C’était comme si le monde entier voulait que les Le Gall forment à nouveau une grande famille unie, que les jumelles retrouvent leur complicité perdue. C’est vraiment pas la peine, Loup, elle a été claire sur ce point. C’est pas parce que tu l’as ramassée à la petite cuillère qu’elle souffre de notre situation, ça montre juste qu’elle sait toujours pas se contenter de ce qu’elle a, ce qui est déjà beaucoup trop, si tu veux mon avis. Gwen ne méritait pas Loup, il était beaucoup trop dévoué, bon, même, pour ce que Léo en savait, pour avoir à s’enquiquiner avec une égoïste comme sa sœur.
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Le plus dur restait de comprendre les jumelles. Les observer, les écouter, leur crier dessus, il savait faire ; mais les comprendre restait difficile. Il reporta son regard sur Léopoldine, qui s'était calmée. Pire, elle semblait même avoir rendu les armes. Et cela ne lui ressemblait pas. Je sais que ça vaut pas la peine, qu’elle a plus peur de mourir roturière que de vivre sans moi. Un filet de voix, empli de lassitude et d'une colère sourde. Une colère triste.
Finalement, la situation n'avait plus aucun sens. Comme si les jumelles Le Gall s'étaient définitivement dit adieu, comme si elles avaient délibérément signifié à la face du monde leur profond désintérêt pour les liens du sang, et même leur choix de les laisser derrière elles. C'était un choix très personnel, et qui ne contenait rien de très bon. Loup aurait pu laisser tomber. Il aurait pu choisir de détourner le regard et de hausser simplement les épaules face aux regards de mépris de Léo, dans les couloirs de Beauxbâtons. Mais ça ne lui ressemblait pas non plus. C’est vraiment pas la peine, Loup, elle a été claire sur ce point. C’est pas parce que tu l’as ramassée à la petite cuillère qu’elle souffre de notre situation, ça montre juste qu’elle sait toujours pas se contenter de ce qu’elle a, ce qui est déjà beaucoup trop, si tu veux mon avis.
— Pourquoi tu es si... persuadée qu'elle veut à tout prix se rapprocher de mon monde ?
Il n'avait même pas fait exprès de dire ça. Par "son" monde, il entendait la noblesse, les titres, l'exigence de la tradition, tout ce qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance. Il n'avait même pas conscience de la petite note de mépris contenue dans la phrase. Son côté snob, sans doute.
Il la regarda sans rien ajouter, ressassant ses derniers mots. Il ne supportait plus de voir la tristesse que les jumelles semaient sur leur passage, comme une débâcle malheureuse. Un pléonasme douteux.
— Écoute, commença-t-il en posant les mots les uns après les autres, lentement, comme des cartes au poker. Je sais bien que ce que je vais te dire va te sembler un peu prétentieux, et peut-être que je le suis. Mais je connais ta soeur. Et je sais qu'elle ne pense pas ce qu'elle dit lorsqu'elle prétend que ça ne la touche pas. Ce qui m'étonne, en revanche...
Il soupira, et posa une main presque compatissante sur le bras de Léo. Le geste était toutefois dépourvu de la moindre pitié.
— ... c'est que tu la croies.
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Elle ne connaissait même pas Loup tant que ça, et maintenant il se permettait de lui faire la morale. En fait c’était comme si l’histoire entre les jumelles intéressait toute l’école, même ceux qui ne les connaissaient pas. Pourquoi tu es si... persuadée qu'elle veut à tout prix se rapprocher de mon monde ? Son monde, justement, c’était son monde, le monde de la noblesse, pas celui des Le Gall, de Gwen. C’était évident pourtant, non ? Que Gwen ne désirait rien d’autre que s’élever dans la hiérarchie. Elle était née roturière et ne mourrait pas roturière, elle l’avait juré. Ou en tout cas elle se l’était juré. C’était la raison principale de leur rupture, d’ailleurs. Ce gouffre qui les séparait, c’était Gwen qui avait commencé à le creuser, en déclarant que les roturiers n’étaient pas assez biens pour elle, sous-entendu que sa sœur n’était pas assez bien pour elle. Et puis le fossé s’était creusé jusque dans les entrailles de la terre, l’issu avait même due atteindre l’autre bout de la planète, là-bas, quelque part au Japon. Écoute, je sais bien que ce que je vais te dire va te sembler un peu prétentieux, et peut-être que je le suis. Mais je connais ta soeur. Elle arqua un sourcil, profondément dubitative. Au moins, quelqu’un connaissait Gwen, quelque part c’était rassurant, que même elle avait réussi à se faire des amis. Et je sais qu'elle ne pense pas ce qu'elle dit lorsqu'elle prétend que ça ne la touche pas. Ce qui m'étonne, en revanche… c'est que tu la croies. Venait-il de vendre Gwen comme ça ? Révélant l’un de ses plus grands secrets ? Enfin grand secret n’était pas le bon terme, mais en tout cas, Léo savait que Gwen n’avait pas envie que cette information ne soit divulguée, surtout pas à sa jumelle. Eh bah, quel ami tu fais… Alors comme ça, Gwen n’était pas une statue de glace ? Encore mieux, elle avait un cœur ! Un cœur qui souffrait de chaque altercation qui la confrontait à sa sœur ? Pour une surprise, c’était une surprise. Léo avait abandonné depuis longtemps. Pour elle, Gwen était une cause perdue, mais peut-être pas, finalement. Elle l’imaginait mal pleurer dans son lit le soir, après une énième dispute. C’était impossible. Loup devait être en train de mentir, il n’y avait pas d’autre explication. Bon, je meurs de faim. Tu me manipuleras pas comme ça, si Gwen a quelque chose à dire, elle a qu’à me le dire en face, c’est elle l’aînée, qu’elle prouve sa maturité, pour une fois ! Pourtant, Léo s’était toujours sentie comme étant plus mature, plus éclairée. Allez, je suis pas comme ça, tu veux quelque chose aussi ? Promis, j’empoisonnerai pas ton assiette. Sur ses mots, elle repoussa sa chaise, la faisant grincer sur le sol, un sourire aux lèvres. Elle espérait que la discussion était terminée et que Gié aurait compris le sous-entendu. Ce n’était pas à lui de faire le messager pour Gwen, elle devait prendre ses responsabilités. Mais tous savaient que les jumelles n’étaient pas encore prêtes à se faire face, ou en tout cas à se faire face et à en ressortir vivantes toutes les deux.

Spoiler:
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Il ne servait pas à grand chose d'essayer d'approcher Léo. Au fond, il avait conscience de la stupidité de son acte, qui ressemblait vaguement à quelque chose de désespéré, et de profondément inutile. Les jumelles Le Gall ne se feraient pas face, mais elles n'accepteraient pas non plus un quelconque intermédiaire. Or, Loup détestait l'idée d'endosser ce rôle.
Mais alors quoi ? Prendre le premier moment venu et se jeter sur elle en quête de réponses ? Certes, c'était maladroit, et cela se révélerait sans aucun doute infructueux. Autant assumer, et arrêter de chercher des réponses là où il n'y en avait pas. Léo ne lui faisait pas plus confiance qu'à sa soeur : à ses yeux, il était son sbire, son envoyé. Et même si Gwen ignorait tout de sa démarche, il sentait que cela ne changerait rien. Autant s'adresser à un mur. Le sujet était miné, sensible.
Eh bah, quel ami tu fais… Il haussa le sourcil. Avec Léo, il ne savait jamais à quoi s'attendre ; était-ce du mépris, de l'ironie ? Ou pensait-elle vraiment ce qu'elle venait de dire ? Il la laissa continuer, s'attendant à ce qu'elle se dérobe et termine la conversation. Elle ne le croyait pas, c'était évident.
Bon, je meurs de faim. Tu me manipuleras pas comme ça, si Gwen a quelque chose à dire, elle a qu’à me le dire en face, c’est elle l’aînée, qu’elle prouve sa maturité, pour une fois ! Allez, je suis pas comme ça, tu veux quelque chose aussi ? Promis, j’empoisonnerai pas ton assiette.
Là, tout de suite, il n'avait plus vraiment envie de rien. Malgré sa volonté d'arranger les choses, Léopoldine avait raison. Ce n'était pas son rôle. Tant de résilience l'étonna presque ; il se leva de sa chaise lentement, un peu raide, mais hocha la tête sans rien dire. Le ton amusé de Léo ne le fit même pas sourire.
— Non, merci. Je suis désolé, je n'aurais pas dû te sauter dessus. Au fond, tu as raison, ce n'est certainement pas à moi de faire le premier pas. Mais puisqu'aucune de vous deux ne le fera jamais...
Il allait tourner les talons, mais il se retourna en haussant les épaules, conscient que ses mots n'auraient sans doute pas plus d'impact que les précédents.
— J'ai pas dit à Gwen que je voulais te parler, et je ne le lui dirai pas. Mais vraiment , Léo, même si elle me sort par les yeux des fois, je t'assure qu'elle souffre de cette situation. Et tu sais très bien que tu es la plus mature des deux.
Il la planta là, sans un au revoir ou un bon appétit qui n'aurait de toute façon rien voulu dire. Après tout, il avait dit ce qu'il y avait à dire. Elle n'avait qu'à en faire ce qu'elle voulait, maintenant qu'elle savait. Les Le Gall avait décidément le don de l'agacer...
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