Les allégories princières
You call me child, weak, naive. Oh, but, sweetheart, i'm a goddess.
My blood is made of stardust and my heart of burning flames.
#quidditch
« C'est à du Quidditch que tu jouais toute l'heure ? » le vent d’Armorique lui fouettait les joues mais l'odeur du sel la rendrait plus éveillée que jamais, et elle adorait ça. C'était vers ces quatre ans qu'elle fit la connaissance du fils des Duchés, les patrons de ses parents lui avait soufflé Eilinel un jour. A huit ans ils refont une visite chez les impressionnants Boisbleau, cette fois-ci tandis que l'après-repas durait trop longtemps, Estë la discrète avait réussi à se faufiler en voyant le fils attraper un balai dans l'embrasure de la porte en face d'elle. De toute façon, ses parents ne le verraient pas avant un petit moment, par contre ses sœurs devaient déjà avoir remarquer. « Oui, tu y joues ? » Ah que c'était facile d'être enfants, même si ils avaient parlé et même joué ensemble quelques fois, c'est la première fois qu'ils étaient réellement curieux envers l'un et l'autre. «Non, mes parents n'approuvent pas. », dit-elle en fronçant des sourcils, même si elle n'avait jamais osé demander, elle se doutait de la réponse. Un peu barbare pour eux, mais quand ils allaient en ville Estë traînait souvent dans les rayons de magazines de Quidditch regarder avec admiration les photos animées récapitulatives des mlatchs. La brunette s'avança vers le balai que Narcisse tenait dans ses mains, non qu'elle n'avait jamais monté un balai avant. Mais celui-ci transpirait le Quidditch, adapté pour les acrobaties dans les airs. « Je m'appelle Estë. », murmura-t-elle au balai, sans y réfléchir caressant le bois, comme si c'était ce qu'elle avait attendu depuis longtemps, le moyen de calmer la boule hyperactive qui grondait dans son ventre depuis huit ans. « Je sais. », surprise Estë leva sa tête vers la source de la voix, le garçon la regardait avec des yeux malicieux – complices, après quelques secondes elle sortit de sa stupeur. « Je m'appelle Narcisse. », il lui tendit sa main. « Je sais. », elle lui sourit en prenant sa main et la secoua.
#makeadeal
« Mère, je vous en prie. » Dans le salon des Doriath, la cadette était face à sa mère, la suppliant de toute sa force. Elle en avait besoin et pour la première fois de sa vie, elle voulait se battre pour une cause, même si c'est être en désaccord avec ses parents. « Estë, nous en avons déjà parlé, la réponse est non. » Intérieurement, Estë était en train de crier de désespoir, mais de dehors elle n'affichait qu'une grimace crispée et suppliante. Elle avait toujours eu beaucoup de respect envers ses parents, mais son instinct était plus fort sur ce sujet là. « Je vous promets Mère, je travaillerais et cela n'aura aucune conséquences sur mes notes. » La brune commença à planter ses ongles dans ses mains, stressée, jamais elle n'avait autant voulu désobéir à ses parents, mais ils ne comprenaient pas combien c'était vitale pour elle. Sans le Quidditch, elle suffoquerait dans son propre corps. Hyperactive n'était pas juste un trais qu'on donnait pour désigner une personne qui était incontrôlable, c'était vitale chez la personne. Comme si elle avait un trop plein d'énergie qu'elle ne pouvait pas perdre, sous peine d'exploser. Si son enfance avait contenu cette maladie, si elle ne jouait pas, Estë souffrait de perte de concentration, mémoire. Mais ses parents avaient réussi à ignorer ce côté-ci, pour la bonne raison qu'elle avait appris à le cacher.
« Tu t'entraînes avec l'aîné des de Boisbleau, n'est-ce pas ? », Estë n'était même plus surprise qu'elle soit au courant. Après tout ses parents avaient cette énergie indescriptible qui semblait tout savoir, chose qui la rendait admirative. Tant de force transpirait leur être, chose qu'elle semblait jamais pour achever. Parfois ses sœurs avaient cette même aura, effrayamment magnifique. Incapable de répondre, elle hocha la tête. « Êtes-vous toujours un item ? » La sorcière se mordit la lèvre inférieure, ils avaient quatorze ans et cela leur avaient semblé naturel de s'embrasser, un beau jour après le Quidditch. Et étrangement ils avaient continué depuis déjà trois mois, mais récemment leurs baisers semblaient rien de plus qu'un contact de lèvres contre lèvres, rien de plus. Le jour d'avant, ils s'étaient mis d'accord de rester amis. Estë n'avait pas été triste, au contraire elle n'avait rien perdu, Narcisse était toujours à ses côtés et elle aux siens, plus soudés que jamais. Mais sous les yeux amandes de sa mère, elle osa pour la première fois à mentir. « Oui. », souffla-t-elle, après tout ils étaient un item, platoniquement parlant sûrement. Les yeux bleus de sa mère la sonda, avant d'échapper un soupir à son encontre. Pour la première fois, Estë goûta à la victoire. « Bien tu pourras intégrer l'équipe de Beauxbâtons. », si elle était heureuse, la brunette se retenait de sauter de joie. « A deux conditions, tu devras attendre tes dix-sept ans ET tu choisiras un parcours scientifique ou politique, Estë. » Sur le moment, la cadette avait accepté sans penser aux réelles conséquences, elle avait réussi à presque gagner et elle pouvait jouer au Quidditch. Même s'il fallait attendre deux ans, même si elle allait perdre la liberté de pouvoir choisir son avenir. Sur le moment, tout ce qu'il lui importait c'était de pouvoir pratiquer ce qu'elle aimait. Estë s'avança vers sa mère, lui sourit d'un sourire qui lui étirait de trop les muscles de ses joues, et lui prit les mains la remerciant de tout son être.
Plusieurs années plus tard, en regardant ses parents partir pour la prison, elle avait un goût amer d'avoir fait un pacte avec le diable, d'avoir eu l'impression d'avoir des ailes quand en réalité on les lui coupait.
#envoûtante
La fumée ébène s'échappait régulièrement de la porte en bois impressionnante, si souvent que Estë s'était prise de curiosité à l'observer dès son plus jeune âge. La première fois elle avait demandé à ses sœurs la source de cette émanation envoûtante. Au début elles n'en savaient pas plus, puis les années passèrent et la plus cadette avait sentie cette même aura transparaître chez son aînée. Ses parents l'avaient aussi et jamais Estë n'a considéré cette magnifique magie – à l'âge de huit ans elle arriva enfin à poser un mot sur ce phénomène – comme une chose maléfique. Non, pourquoi une chose aussi belle pouvait ne causer que des mauvais événements ? Ses parents l'utilisaient à merveille, dansaient avec elle mais l'instinct de la brunette l'avait toujours interdit d'y toucher. Pourtant jamais de sa vie elle n'avait en voulu à ses parents d'utiliser ce côté-là, synonyme pour leur génération des atrocités qu'avaient subit le monde entier. Non, le monde était gris, la perfection n’existait pas et la magie blanche ne pourrait vivre sans la noire. Néanmoins, un jour elle en a voulu à ses parents, sa famille, l'autrefois sublime fumée ébène. Elle qui avait admiré ses ascendants d'avoir réussi à contenir un pouvoir aussi grand et puissant. Aujourd'hui leur titre déchiré devant leurs trois paires de yeux, ses mains agrippant désespérément celles de ses sœurs – pour leurs montrer qu'elle était là, elle – Estë Doriath se jura qu'elle ne touchera jamais à la magie noire. Parce qu'elle venait toujours avec un prix à payer et elle lui avait déjà enlever de trop. Elle ne tombera pas dans ce piège de la pomme empoisonnée.
#notjustasadending
Marcher dans les couloirs après avoir perdu son titre, sa vie antérieure, avait été plus dure qu'elle n'aurait jamais pensé. Ses parents avaient été emmené, et elle ne les avait pas reconnu le visage fatigué, étranger. Ceux qu'elle admirait, respectait avait disparu dans leur fumée noire, pour lui montrer des Humains déchirés. Son statut ne lui importait guère, mais sa famille avait de trop saigné. Elle voulait à ses parents, mais les pleurait pour ce qu'ils étaient. Estë n'abandonnera jamais ses sœurs, elle ne suivrait pas le chemin que ses parents ont tracé. On la pensait faible parce qu'elle était aimante, au contraire elle leur prouvera que son amour pour ses sœurs les aideront. La sorcière avança plus rapidement dans les couloirs, noyée par des regards de pitiés, méfiants, de peur, elle étouffait parce qu'ils ne pouvaient pas comprendre. La cadette ne s'était jamais sentie autant incomprise de sa vie, mais surtout elle détestait qu'ils jugent mal ses sœurs par les actions de ses parents. Ensemble, elles seront fortes, toujours. « Hey. », Estë se retourna pour voir la chevelure blonde de sa meilleure amie, celle qui n'avait pas changé de regard depuis la nouvelle. Elles étaient seules dans un couloir et la brunette fonda dans ses bras chaleureux. « Tu te rappelles de ce sachets pleins de friandises derrière mon lit ? Il est temps de le ressortir. », dans ses bras la brunette laissa un rire-pleurs sortir bruyamment de ses lèvres, heureusement elle n'était pas seule. Et elle ne laissera pas ses sœurs l'être non plus.
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