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 Narcisse ⚜ some kinda poison prince

Vers les étoiles, à travers les difficultés
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
❝ HIBOUX : 1159
❝ AUTRES VISAGES : Valéry - ENFJ
Robbie - ISFP
❝ CÔTE DE POPULARITE : 4150
❝ MIROIR : Ansel Elgort
❝ CREDITS : avatar ©Shiya
❝ DIALOGUES : #666699
❝ ÂGE : Vingt-trois ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute Noblesse, troisième enfant de Clémence de Boisbleau, duchesse de Bretagne
❝ OCCUPATION : Améthysse, huitième année, parcours Maîtrise de la Magie, ancien Attrapeur de l'équipe Cristal de Beauxbâtons

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Narcisse Abel de Boisbleau
“Le cri du sentiment est toujours absurde ; mais il est sublime, parce qu'il est absurde.” [Charles Baudelaire]
Carte d'identité NOM, PRÉNOM(S) • Narcisse ; un prénom qu'il n'apprécie pas vraiment, en réalité. Il déteste cette légende stupide de l'homme qui s'est noyé en admirant son propre reflet, et ce qu'elle implique : la vanité, la prétention, l'orgueil. Car si Narcisse a des défauts, il n'est rien de tout cela. Il l'a donc rapidement abrégé en Cisse, diminutif que tous ses amis utilisent maintenant, sous peine de se faire assassiner du regard à la seule mention de son nom complet. Abel, son deuxième prénom, est plus doux et lui convient davantage, mais il ne l'utilise pour ainsi dire jamais. C'est son père qui l'a choisi, et il aime se dire que c'est un moyen comme un autre de préserver sa mémoire. De Boisbleau, enfin. Parce qu'un noble n'est pas vraiment un noble sans sa particule. Ce nom qu'il a autrefois tant aimé est aujourd'hui amer sur sa langue. Il n'aime pas l'entendre, ni le prononcer. Cette ascendance le gêne presque, aujourd'hui. Elle l'empêche d'être véritablement libre, de fréquenter qui il veut. Elle dicte sa vie entière, depuis sa naissance. Malheureusement, il restera un Boisbleau toute sa vie, et le seul héritier masculin. Là où n'importe quel jeune-homme profiterait des privilèges qu'induisent son patronyme, ce simple constat le ronge littéralement.
AGE, NAISSANCE • Né un 2 novembre, Narcisse a 23 ans.
NATIONALITÉ • Française depuis plusieurs générations, la famille de Boisbleau a malgré tout tendance à se considérer Bretonne avant tout, reniant parfois son attachement à la patrie dans son ensemble. Narcisse, quant à lui, ressent un amour sans limite pour sa terre. Malheureusement, il ne retourne que rarement en Bretagne à cause des rapports chaotiques qu'il entretient avec sa famille, notamment sa mère ; tout lui manque. Les côtes aux odeurs d'iode, les plages de sable fin, les landes verdoyantes. Dès qu'il peut, il revient s'y ressourcer, mais toujours avec la crainte de retrouver sa famille et de savoir à quelle sauce il sera cuisiné.
ASCENDANCE • Humaine
TITRE • Narcisse est l'unique héritier masculin du Duché de Bretagne. Noble, sang-bleu, qualifiez-le comme vous le souhaitez, il n'en a cure. Narcisse veut simplement être normal. Faire les études qu'il souhaite, avoir la vie qu'il veut. Son titre est simplement un moyen d'y parvenir plus rapidement.
ANNÉE D’ÉTUDE ET CURSUS • Même si l'envie de quitter Beauxbâtons commence à se faire sentir, Narcisse entame son avant-dernière année d'études en GRAMME, parcours Maîtrise de la Magie. Tout petit, il rêvait de devenir Médicomage et s'était préparé à suivre cette carrière ; depuis quelques mois, pourtant, il réfléchit à d'autres perspectives et se plaît à rêver d'un avenir en tant qu'Auror.
JOB ETUDIANT • Aucun.
RESPONSABILITÉS, ACTIVITÉS PARASCOLAIRES • Ancien membre de l'une des équipes de Quidditch, au poste d'Attrapeur, Narcisse a arrêté la pratique de ce sport depuis quelques mois. Il s'entraîne régulièrement avec Anthéa Buffenoir, pourtant, incapable de mettre totalement de côté ce sport qu'il apprécie tant. Il n'est membre d'aucune obédience.
ECRIN • Choix 1 : Améthysse. Cet écrin révèle la personnalité secrète de Narcisse, celle qui n'est pas visible au premier regard. Un Narcisse franc, courageux, drôle. Celui qu'il était avant la mort de son père, et qui a laissé place à un garçon beaucoup plus sombre. L'Améthysse dort au fond de lui. L'anticonformiste, l'épicurien. Le mauvais garçon bohème qui sommeille sous des couches de noblesse, de fierté, d'orgueil ; celui qui devient un doux rêveur brave et sensible lorsque personne ne regarde. Ce n'est pas l'écrin où on s'attendrait le plus à le voir, mais c'est certainement celui qui correspond à sa personnalité profonde.
Choix 2 : Rubissan. Narcisse est un garçon définitivement libre et fougueux, un électron libre aux multiples facettes, au caractère changeant d'une seconde à l'autre. Il est passionné, très certainement. Imprévisible, sans aucun doute. Colérique et émotif, ce n'est plus à prouver. Ses émotions le guident, toujours, à jamais. Il est donc normal de penser que cet écrin est celui qui lui convient. Pourtant, il se peut qu'il ne soit pas suffisamment égoïste pour faire un véritable Rubissan, même si tout le pousse dans cet écrin.
PATRONUS • Difficile d'en connaître la raison, mais le patronus de Narcisse est un écureuil. Il a d'abord été surpris de le voir prendre cette forme singulière, il y a quelques années déjà. Au fil du temps, il s'est habitué à le voir. L'écureuil est symbole de vivacité, d'indépendance. Depuis le départ de Valentine, c'est tout ce à quoi aspire Narcisse, sans véritablement l'avouer : se détacher de sa famille, partir loin, sans se retourner. Son patronus représente exactement ce souhait de liberté qui le dévore.
GROUPE • Haute noblesse.
Le protocole Narcisse est triste. Il ne s'agit pas de s'apitoyer sur lui, de le plaindre, mais simplement de constater : Narcisse est triste. Colérique, fougueux, impétueux aussi, parce qu'il veut sauver les apparences, coûte que coûte. Il ferait tout pour cacher sa mélancolie, tout pour ne pas montrer qu'il se sent seul, vide, las. Narcisse n'était pas comme ça, avant. Avant que Valentine ne quitte la maison, avant que sa mère ne lui choisisse un futur sur-mesure, avant. Quand son père était encore vivant, il riait. Il était drôle, subtil, irrévérencieux. Il faisait parfois honte à ses parents tellement il était naturel et sauvage. Il grimpait aux arbres, passait son temps dehors. Il lui arrivait même de se rapprocher de roturiers, ce qui n'était pas du goût de la Duchesse, évidemment. Beaucoup trop de choses avaient changé dans sa vie. Il avait dû grandir vite, lui, le seul garçon de la famille. Et comme tous les enfants poussés trop tôt vers l'âge adulte, il n'avait pas su s'y prendre. Il suffirait pourtant de rien pour qu'il retrouve sa personnalité d'avant ; il lui suffirait de partir.

Les notes de la duchesse
fier, brave, froid, intelligent, solitaire, charmeur, têtu, drôle, fidèle, rigoureux, impulsif, passionné, idéaliste, juste, strict, hypersensible, aventureux, rebelle, magnétique, indépendant, épicurien, secret
Personne ne peut prétendre être au courant de la vie amoureuse de Narcisse de Boisbleau. Il ne parle de ses conquêtes à personne et n'a jusqu'à maintenant jamais été aperçu dans les bras d'une de ses camarades. Plusieurs noms d'anciennes petites-amies circulent malgré tout ; parmi elles, beaucoup de roturières • Narcisse est beaucoup trop sérieux, ce qui lui a valu le surnom occasionnel de Duc triste. C'est pourtant un garçon débordant d'humour, comme ses soeurs peuvent en témoigner • Sauvage et fougueux, il s'est blessé à de multiples reprises durant son enfance. Une fois, il est même resté inconscient pendant deux mois suite à une mauvaise chute en tentant d'escalader le saule centenaire du parc de son château, provoquant l'émoi de la nation entière • Évidemment, de nombreuses blessures témoignent de ses aventures. La plus remarquable est la cicatrice qu'il arbore près de l'oeil droit • Comme beaucoup d'enfants de la noblesse, Narcisse a été poussé vers la pratique d'un instrument de musique dès son plus jeune âge. C'est naturellement que son choix s'est porté sur le piano, dont il joue avec un talent remarquable • Tout comme Valentine avant lui, Narcisse est libre et indépendant, depuis toujours. Sa mère le qualifie souvent d'imprévisible et semble l'avoir déjà évincé de l'héritage du Duché, persuadée que s'il lui revient, Narcisse se rapprochera de la couronne, ce qu'elle refuse à tout prix • Une promise ? Narcisse ignore son nom et son visage, mais il est parfaitement conscient qu'un mariage avec une jeune-femme de la noblesse est sans doute prévu pour lui depuis sa naissance • Narcisse et Valentine étaient les deux enfants les plus proches de la fratrie. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, leurs parents les qualifiaient d'inséparables. À la mort de leur père, Narcisse s'est refermé sur lui-même, tandis que Valentine faisait les quatre-cent coups sans prendre la peine de demander à son frère de l'accompagner. Ils se sont progressivement éloignés, jusqu'au départ définitif de Valentine, il y a quelques années. Narcisse ne sait désormais plus rien d'elle ; ni où elle vit, ni ce qu'elle devient • Il possède un Grand Duc répondant au doux nom de Basile, qu'il utilise très souvent pour communiquer avec sa famille et ses amis • Contrairement à beaucoup de nobles, Narcisse est fasciné par les moldus et leurs traditions. Ses histoires avec des roturières n'ont fait qu'ajouter à sa soif de connaissance de ces êtres qu'il trouve extraordinaires • Malgré sa personnalité on ne peut plus solennelle, Narcisse est un bon vivant et, oui, il aime le sexe • Son style de musique préféré est le classique, et son compositeur préféré est Beethoven ; il écoute aussi régulièrement du punk, surtout parce que sa Duchesse de mère déteste cette musique de sauvages • Narcisse est un rat de bibliothèque dans le sens le plus strict du terme : il adore lire, écrire, se cultiver, et on le trouvera souvent entre deux piles de livres, captivé par l'étude des runes ou un traité d'occlumancie • Introverti, Narcisse reste quelqu'un d'ouvert et de tolérant, qui ne rejettera jamais l'un de ses camarades arbitrairement • Par contre, si on ose trahir sa confiance ou le blesser, de quelque manière que ce soit, Narcisse ne pardonnera pas, jamais, et fera tout pour que votre vie soit un enfer • Plusieurs fois par semaine, il aide Anthéa Buffenoir à s'entraîner au Quidditch, tout cela dans le secret le plus total. La seule fois où il a voulu inviter sa camarade à dîner, sa mère lui a formellement interdit, réitérant son désamour des Buffenoir et lui interdisant même de la voir en dehors de l'école. Évidemment, Narcisse ne l'a pas écoutée • Sans qu'il le sache, Narcisse est un garçon très apprécié des autres, sûrement parce qu'il est toujours sincère dans sa manière de s'exprimer et qu'il n'hésite pas à se mouiller pour ses amis. Évidemment, certains le rejettent par principe, car tout le monde sait que les Boisbleau n'accordent aucune faveur à la couronne et sont des indépendantistes dans l'âme. Ils ignorent simplement que Narcisse se désolidarise totalement de sa famille pour toutes les actions politiques qu'elle peut mener • Sa couleur préférée est le vert • Il ne fait partie d'aucune obédience mais son influence est malgré tout puissante ; ce que Narcisse de Boisbleau veut, Narcisse de Boisbleau l'a • Il est très fier et n'aime pas admettre quand il a tort... mais il le fait tout de même, parce qu'il est bien trop honnête • Il est gaucher



L'écrivain anonyme PSEUDO / PRÉNOM •  Unserious / Agnès ÂGE • 27 ans, je suis si vieille PRÉSENCE • 7 / 7 jours. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM • J'étais sur l'ancienne version en tant que Dorian et Alistair... Ayant pris plus de temps à écrire Narcisse cette fois, j'ai malheureusement choisi de laisser Dorian. COMMENTAIRE(S) • C'est toujours très joli, ici. Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1571359106  AVATAR • Ansel Elgort. CREDITS • Unserious. MOT DE LA FIN • Berlingot. Narcisse ⚜ some kinda poison prince 3584230027
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
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Les allégories princières “Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.” [Françoise Sagan]

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« Narcisse, il faut y aller ». Le garçon jeta un œil en direction du berceau qui se trouvait dans le coin de la pièce. « Je ne veux pas la laisser toute seule », dit-il simplement. Sa voix n’était empreinte d’aucune émotion, comme s’il ne voulait surtout pas montrer ce qu’il ressentait à cet instant précis. « Elle ne sera pas seule. Lisa va veiller sur elle ». Il dévisagea alors la servante qui apparut sur le pas de la porte. Ce n’était pas qu’il ne lui faisait pas confiance, mais depuis la naissance de sa cadette, il avait été très protecteur vis-à-vis d’elle. Et maintenant que leur père… « Non », lâcha Narcisse entre ses dents, et son aînée s’approcha pour lui attraper le bras. « S’il-te-plaît, Cisse. Il faut que tu viennes. Pense à notre mère ». Il pinça les lèvres, déglutit. Il ne voulait pas. S’il y allait, cela voudrait dire que son père était définitivement parti. Il secoua vivement la tête, mais sa sœur l’empoigna avec moins de ménagement cette fois. Il se débattit quelques instants puis finit par lâcher prise et la suivre à contrecœur.
L’enterrement se déroulerait dans la petite chapelle attenante à la maison. Évidemment, aucun membre de la famille royale n’avait été invité. L’endroit était malgré tout rempli de voisins, d’amis, de gens de la noblesse. Tous venus rendre un dernier hommage à Constantin, et ce malgré les rivalités entre la couronne et le duché de Bretagne. « Je peux sortir ? » demanda Narcisse, alors qu’il venait à peine de rentrer dans l’église. Excédée, son aînée soupira. « Reste devant l’église, surtout », murmura-t-elle alors qu’il détalait déjà. Il ne souhaitait pas rester ici. Cette ambiance, ces gens qu’il ne connaissait pas, ce cercueil. Il ne voulait pas être mêlé à ces funérailles. Il était trop petit pour ça. C’était des histoires de grandes personnes. D’autres enfants, d’ailleurs, avaient profité de l’inattention de leurs parents pour s’échapper. Ils jouaient dans l’herbe, loin d’être préoccupés par la disparition du duc. Seuls Narcisse, ses sœurs et leur mère pouvaient souffrir de ce décès, après tout. Pour les autres, il n’était qu’un macchabée de plus. Le petit garçon soupira et s’assit sur les marches de pierre.

« Bonjour », entendit-il soudain à ses côtés. Une voix douce, fluette. L’enfant avait l’air d’avoir son âge, peu ou prou. Son visage était encadré de belles boucles brunes, et elle avait l’air si pur que Narcisse s’en trouva un instant décontenancé. « Bonjour », répondit-il, parce qu’on lui avait appris à être poli avec ses semblables. De toute évidence, la petite fille était également issue de la noblesse, à en juger par ses vêtements et son port altier. Elle s’assit sur les marches, en prenant soin de lisser les plis de sa robe. « Tu as quel âge ? », demanda-t-il presque immédiatement, même s’il savait que ce n’était pas une manière d’aborder une demoiselle. Mais elle n’en tint par rigueur et sourit. « Sept ans, bientôt huit. Et toi ? » rétorqua-t-elle, visiblement peu dérangée par le protocole. Narcisse leva huit doigts devant eux, et les lèvres de la fillette formèrent un ‘o’ de surprise. Elle était visiblement étonnée qu’ils aient le même âge ; il faut dire que Narcisse était grand, et on lui donnait souvent un à deux ans de plus. « Je m’appelle Elysée Berthelot », répondit-elle simplement, comme si cette simple introduction justifiait qu’ils s’échangent leurs noms. « Narcisse de Boisbleau », dit-il doucement, et il la vit se figer puis regarder derrière son épaule, vers la porte de la chapelle. « C’est ton papa, là ? », demanda-t-elle. Ce n’était pas intrusif, ni indélicat. Elle le demandait avec une telle candeur que Narcisse ne put s’offusquer. Il acquiesça d’un léger signe de la tête. Ses yeux étaient humides mais pourtant, aucune larme ne coulait sur ses joues. Il attendait d’être seul avec lui-même pour exprimer son chagrin, et ignorait combien de temps il pourrait faire semblant de ne rien ressentir. Il ignorait à l’époque que ce ne serait pas la dernière fois qu’il lui faudrait cacher ses émotions, et qu’il serait bientôt un maître en la matière. « Je peux rester avec toi, si tu veux », ajouta Elysée, comme si elle comprenait sa détresse actuelle. Il laissa juste échapper un sanglot, et la petite fille attrapa sa main et la serra dans la sienne.

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Les souliers laissaient des empreintes beaucoup trop visibles dans la boue. Narcisse détestait ça. Il se sentait comme un animal que l’on pouvait traquer comme on le voulait. À ce rythme-là, on pourrait le suivre à la trace. Il se retourna brièvement pour regarder derrière lui, tout en continuant de marcher. Un éclair bleu sortit du bout de sa baguette, traçant une large travée derrière lui. Plus aucune trace de pas n’était décelable.
Ce n’est qu’au bout d’une demie heure qu’il parvint à atteindre les abords d’un petit lac. L’endroit semblait calme, loin de toute forme de civilisation. Précisément ce qu’il recherchait. Charlotte était déjà là. Elle portait un couvre-chef qui dissimulait ses cheveux roux, mais Narcisse l’avait reconnue de toute façon. Sa silhouette, son allure de garçon manqué, ses bottes en cuir et sa veste militaire ; elle était unique, impossible à confondre avec quelqu’un d’autre. Il s’approcha, se surprenant à remettre ses cheveux en place et à respirer profondément, comme si ce rendez-vous le mettait mal à l’aise. « Bonjour » dit-il simplement lorsqu’il fut derrière elle. La jeune fille se retourna et lui sauta presque au cou. « J’avais peur que tu ne viennes pas ». Il resserra ses bras autour d’elle, avant de reculer pour pouvoir mieux l’observer. Elle avait l’air en forme depuis la dernière fois, si on ne regardait pas trop les cernes qui soulignaient ses yeux. « Évidemment que je suis venu… Tu sembles aller bien », murmura-t-il. Elle haussa les épaules et s’assit par terre, invitant son ami à l’imiter d’un geste de la main. « Ça va », répondit-elle. « Je suis revenue chez ma mère depuis quelques jours. La vie de fugitive n’a pas que du bon. J’étais… fatiguée ». Narcisse s’installa près d’elle. « Tu devrais peut-être te rendre », murmura-t-il simplement. Le cas de Charlotte était trop, beaucoup trop compliqué. Charlotte était une sorcière, sang-pur, élevée dans des traditions plus qu’occultes, flirtant souvent avec la magie noire. Elle n’était jamais allée à Beauxbâtons. Ses parents refusaient de l’inscrire. Ils n’avaient jamais vraiment donné de raison, mais Narcisse pensait que c’était principalement parce que les enseignants auraient rapidement remarqué les mauvais penchants de son amie. Elle avait finalement été scolarisée chez elle. Elle était puissante – très puissante – mais contrôlait mal ses pouvoirs. Quelques semaines auparavant, elle avait tué ‘accidentellement’ une famille de paysans en les empêchant de l’arrêter. Sa tête était affichée partout, presque mise à prix. Narcisse, lui, l’avait rencontrée près du terrain sur lequel il venait jouer au Quidditch. Malgré ses seize ans, un âge bien trop jeune pour être altruiste, il lui avait apporté à manger, refusant de la laisser mourir de faim. Au fil des discussions, il avait fini par ressentir de l’empathie, peut-être même de l’affection pour cette jeune criminelle. Lui qui était pourtant un exemple de sagesse et de droiture, il s’était attaché à cette personnalité fantasque et bohème qu’était Charlotte Dugueret. « Non, je ne devrais pas me rendre », murmura-t-elle, ses doigts arrachant une touffe d’herbe qu’elle jeta un peu plus loin. « Tu ne comprends pas, Cisse. Tu ne peux pas comprendre. Tu vis dans ton joli château, avec tes jolies servantes et ton somptueux avenir. Tu ne peux pas imaginer ce qu’est ma vie ». Narcisse fut vexé de ce jugement, même s’il ne le contestait pas. Il était certain que sa vie était plus facile que celle de Charlotte. Mais ce n’était pas une raison pour sous-entendre qu’il ne comprenait pas. Bien sûr qu’il comprenait. Charlotte se sentait seule, désespérée. Même si elle avait ses pouvoirs pour l’aider, elle ne pouvait pas les contrôler ; du moins, pas comme une sorcière entrainée à l’école. Elle n’avait jamais appris à canaliser sa force. Régulièrement donc, Narcisse venait la voir et l’aidait à maitriser sa magie, loin de tout. Il savait que c’était mal, mais il ne pouvait s’empêcher de revenir à chaque fois. Charlotte était comme une drogue. Sa drogue.
Mais cette fois, tout serait différent, et il ne pouvait même pas le lui dire. Peut-être pouvait-il simplement lui montrer. « Ferme les yeux », dit-il, et il s’approcha d’elle pour l’embrasser. Lorsque leurs lèvres se touchèrent, il la sentit frémir, tellement qu’il dut prendre sa main et la serrer dans la sienne, jusqu’à ce qu’elle se calme. À vrai dire, il craignait qu’elle lui lance un sort, comme cela pouvait arriver lorsqu’elle était prise au dépourvu. Mais elle n’en fit rien. Elle l’embrassa, et ce fut merveilleux. Jusqu’à ce que leurs lèvres se séparent et que Narcisse chuchote « Je suis désolé ». Charlotte sentit quelque chose contre sa poitrine. La baguette du garçon, pointée directement sur son thorax. Des sorciers sortirent des buissons autour d’eux. Des policiers. « Je… Non… Cisse », gémit Charlotte. Un éclair la propulsa en arrière, l’immobilisant au sol. Elle se tordait de douleur ; tellement que Narcisse crut un instant qu’on lui avait lancé un Endoloris. Il se redressa. La jeune fille ne le quittait pas des yeux. « Je te déteste, tu m’entends ? Tu paieras pour ça, Narcisse » hurla-t-elle, les larmes coulant à flots sur ses joues rouges. Ses veines ressortaient sous la peau de son front, comme si elle s’électrisait toute entière. Narcisse respira profondément, détourna le regard et s’éloigna. Ce n’est qu’une fois chez lui qu’il osa pleurer, seul, dans sa chambre.

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Rentre immédiatement à la maison. Un simple hibou lui avait délivré une lettre, sur laquelle il y avait simplement quelques mots griffonnés à l’encre noire. Narcisse n’eut pas besoin de beaucoup réfléchir pour reconnaître l’écriture de sa mère. Il ignorait ce qui avait pu arriver pour qu’elle le somme de revenir en Bretagne, mais il sentait l’urgence dans le choix des mots. Pas de bonjour, pas de prise de nouvelles comme elle le faisait habituellement. Il y avait un problème.
Narcisse ne revenait pas souvent chez lui. Il se plaisait à Beauxbâtons et n’avait jamais vraiment accepté l’inclination de sa famille envers les parties les plus occultes de la sorcellerie. À l’époque où son père était encore en vie, il supportait le penchant de sa mère pour la magie noire et son rejet de la couronne, même si cela signifiait être en marge des autres enfants issus de la noblesse. Narcisse était un électron libre au sein de sa famille. Souvent, il faisait le mur pour retrouver ses amis, des filles et fils de nobles ou roturiers, toujours très proches des Leblois – d’esprit ou de corps – et à mille lieues de pratiquer une sorcellerie contre-nature. Peut-être cela expliquait-il qu’il ait eu tant de mal à aimer sa mère, si longtemps. Aujourd’hui encore, ils n’entretenaient que très peu de rapports. Narcisse rentrait une fois tous les deux mois en période scolaire, et se débrouillait toujours pour passer ses vacances plus loin. Il ne savait même pas expliquer ce qui le poussait à fuir la maison de la sorte. Il avait peur, il était en colère, il n’aimait pas ce que disait sa mère sur les sangs impurs, comme elle les appelait parfois. Et puisqu’il ne devait pas lui manquer de respect – et s’était toujours refusé à lui répondre que ses idées étaient néfastes et arriérées –, il s’en allait. Ce n’était que dans ces moments extrêmes (trois mots lâchés sur un bout de papier) qu’il osait revenir dans le château qui l’avait vu grandir. Il demanda à l’un de ses camarades de présenter ses excuses aux professeurs de sa part et quitta le dortoir, un simple sac jeté sur l’épaule. Le premier train partait quelques heures plus tard. Il hésita un instant à prendre son balai mais se ravisa immédiatement ; les moldus le repèreraient beaucoup trop vite. Narcisse prenait toujours grand soin d’éviter de disséminer des éléments de magie dans le paysage français ordinaire. Là où beaucoup n’attendaient que cela pour commencer une nouvelle guerre civile, il ne voyait qu’une provocation supplémentaire des sorciers sur les moldus. Rien d’utile, rien de prestigieux. Sa mère détesterait sûrement cette façon de penser.
Narcisse arriva à la tombée de la nuit. Sa mère l’attendait sur le pas de la porte, fière, digne, comme elle se montrait toujours. Pourtant, quelque chose semblait différent dans son apparence. Ses mains étaient serrées sur sa robe, les jointures de ses phalanges presque blanches. Elle était pâle comme un linge. Immédiatement, Narcisse sut que les nouvelles n’étaient pas seulement graves. Elles étaient dramatiques. Il pressa le pas, courant presque lorsqu’il atteint la porte. « Valentine est partie », lâcha simplement sa mère comme elle aurait craché un gorgée de mauvais vin. Narcisse s’arrêta et la regarda longuement. « Comment ça, partie ? » demanda-t-il. Rien ne semblait anormal. Valentine était le deuxième électron libre de la famille. Tout comme lui, elle avait toujours pris soin de s’affranchir des règles et de voler de ses propres ailes. Ce n’était pas rare qu’elle accompagne Narcisse dans ses sorties nocturnes, lorsqu’il allait voir ses amis dont les idées déviaient de l’idéal qu’avait conçu leur génitrice dans son esprit si étroit. « Elle ne reviendra pas, Narcisse ». Quelques mots prononcés d’une façon si solennelle que Narcisse eut du mal à y croire. Elle ne semblait pas avoir une once de remord dans la voix : seulement de la résignation. Il l’observa un instant, un court moment pendant lequel il essaya de lui montrer tout le dédain qu’elle lui inspirait. « Que lui avez-vous dit, mère ? Qu’elle devait rester fidèle à l’entêtement des Boisbleau, à leurs jeux de pouvoir absolument pathétiques ? Qu’elle devait épouser l’héritier d’une noble famille de sang-bleu, quelqu’un qui la conduirait sur l’obscur chemin qu’elle n’a jamais voulu prendre et que vous l’avez pourtant tellement encouragée à choisir ? ». Il restait calme, ne prononçait pas un mot plus haut que l’autre. Mais la froideur de sa voix exprimait tout ce que son corps réfrénait. « Valentine n’est pas un oiseau que vous pouvez garder en cage, mère. Si vous aviez pris la peine de comprendre cela, jamais elle ne serait partie ». Sans un mot de plus, il entra dans l’immense demeure qu’il ne connaissait plus vraiment. Il voulait savoir si Valentine avait pensé à lui avant de faire ses valises, ou si elle avait tout simplement oublié qu’il lui restait un ami ici. Sa chambre semblait la même. Rien n’avait changé de place : ni les papiers empilés sur le bureau, ni la maquette de planètes qui s’animait toujours au-dessus de son lit. « Non », grogna-t-il entre ses dents. Il attrapa des livres qu’il jeta derrière lui avec une rage incontrôlable, à la recherche du moindre petit bout de feuille, de la moindre attention de son aînée. Il savait que le choc des ouvrages sur le sol alarmerait sûrement ses sœurs, mais il s’en moquait. Il voulait seulement s’assurer que Valentine ne l’avait pas oublié. Des bruits de pas se précipitèrent derrière lui ; il les entendit s’arrêter sur le pas de la porte, alors qu’il continuait de fouiller les moindres recoins de sa chambre. « Cisse », murmura sa cadette. « Va-t’en ». Sa gorge était serrée, et il ignorait scrupuleusement son interlocutrice. « Cisse, elle est partie beaucoup trop vite. Elle ne t’a rien laissé. Ça ne sert à rien de chercher », continua-t-elle, doucement mais fermement. Il arrêta de s’agiter et appuya ses paumes contre son bureau. « Pars, s’il-te-plaît », dit-il, sa voix troublée par la tristesse. Lorsqu’il fut sûr que plus personne ne pouvait le surprendre, il s’assit sur le bord de son lit, plongea sa tête dans ses mains et pleura.

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« Bienvenue à Beauxbâtons ». Une phrase d’introduction qui voulait tout dire. Les nouveaux élèves allaient tout découvrir de la magie, mais aussi de la noblesse et des coups bas. L’école qui voyait naître l’élite de la magie française chaque année ouvrait ses portes à de nouvelles têtes, une fois encore. Et cette année, Delilah de Boisbleau faisait son entrée dans l’établissement. Cela faisait six ans que son frère était arrivé ici. Il avait peu à peu réussi à se faire admettre parmi les leaders de son écrin, pas seulement grâce à sa maison ; s’il avait gagné les faveurs de beaucoup de ses camarades, il le devait avant tout à sa personnalité explosive. Narcisse ne se laissait pas marcher sur les pieds, jamais, par personne. Il était fort, brave, courageux, digne, volontaire, sincère. Il savait frapper là où ça faisait mal, mais uniquement lorsque la personne l’avait mérité. Jamais il ne s’en prenait à un innocent. Jamais il n’était déloyal. C’est sûrement pour cela qu’on le respectait, certes, mais aussi qu’on lui faisait confiance. Rapidement, il n’avait plus eu besoin de ses sœurs aînées. Elles étaient beaucoup plus sages que lui, moins hardies. Elles avaient choisi la discrétion à l’autorité. Cela n’empêchait pas aux élèves de parler des Boisbleau en ces termes : ‘cette famille peut te faire ou te détruire’. Narcisse était celui qui avait imposé cette maxime au sein des élèves, et peu nombreux étaient ceux qui osaient véritablement lui tenir tête. Sa cadette devrait sûrement faire preuve de la même force d’esprit pour se faire une place en ces lieux.
Il l’observait du coin de l’œil. Elle portait un superbe uniforme bordé de liserés dorés, ses initiales discrètement brodées sur sa manche gauche. Elle avait décidé de nouer ses cheveux en une tresse qui roulait sur ses omoplates à chaque pas. Elle ne portait aucun maquillage, parce qu’elle n’en avait pas besoin ; elle était naturellement magnifique. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle forma deux petits mots avec ses lèvres : « à l’aide ». Elle mourait de peur, il le voyait. Narcisse redressa la tête et leva discrètement un pouce pointé au ciel, pour lui indiquer qu’elle était parfaite. Delilah n’avait jamais été très expansive. Elle était son opposé total, pour être honnête. Elle aimait les activités calmes, était toujours discrète et douce. Elle n’avait surtout pas d’ennemis. Or, à Beauxbâtons, il fallait s’endurcir. Revêtir une carapace que l’on ne pouvait enlever qu’à la sortie. Narcisse l’avait appris au fil du temps et s’était habitué à jouer les gros bras pour obtenir ce qu’il voulait. Mais Delilah, elle, n’y arriverait pas. Il le voyait, il le sentait. Elle aurait besoin de lui plus que de quiconque. Alors que la foule des premières années se dispersait, Narcisse la rejoignit. « Ça va, tu t’en sors bien », dit-il simplement, toujours aussi solennel, toujours aussi distant. « Tu trouves ? » répondit-elle en tentant de cacher un rire nerveux. Il voyait qu’elle ne se sentait pas bien du tout, et ça lui faisait de la peine. « Sois courageuse », souffla-t-il simplement. Elle détourna le regard, une larme perlant au coin de l’œil. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Il saisit ses épaules et la serra contre lui. Les gestes d’affection n’étaient pas vraiment admis à Beauxbâtons, mais il voulait bien risquer d’être renvoyé si c’était pour qu’elle se sente mieux. Rapidement, il sentit les mains de sa cadette se refermer dans son dos en l’agrippant presque. Il restèrent un instant comme ça, à se rassurer l’un l’autre, à se réconforter dans une étreinte apaisante. Chez eux, ils étaient très souvent ensemble, mais ne montraient pas vraiment qu’ils tenaient l’un à l’autre. Aucun des deux n’était très tactile, ni doué pour parler de sentiments. Aujourd’hui, c’était donc exceptionnel de les voir comme ça, aussi proches, aussi unis. Narcisse recula doucement et embrassa le front de sa sœur. « Je serai là si tu as besoin de moi », murmura-t-il, avant de faire demi tour et de se diriger vers ses amis. Au bout de quelques mètres, il tourna la tête vers Delilah et vit qu’elle avait été rejointe par l’une de ses camarades. Un sourire apparut sur ses lèvres. « Tu les prends au berceau, Boisbleau ? » lança l’un de ses coéquipiers de Quidditch. Il se stoppa net et lui jeta un regard assassin. « C’est ma petite sœur. Si quelqu’un ose toucher à un seul de ses cheveux, il aura affaire à moi. Fais passer le mot », lâcha-t-il simplement.

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Narcisse était assis dans les vestiaires, la tête entre les mains. Comme après chaque match perdu, il ruminait toutes les erreurs qu’avait pu faire son équipe, puisqu’il était évidemment impossible de blâmer une seule personne pour la défaite du groupe. Sauf cette fois-ci. Il redressa la nuque, et son regard dévia vers la jeune blonde qui se tenait à quelques mètres de lui. Quelques instants, ses yeux semblèrent lui lancer des lasers incandescents. Il la haïssait, mais se contenait. Hors de question de sortir de ses gonds et d’accuser une personne. Il refusait de faire cela. Enfin, jusqu’à ce que Léo, le gardien remplaçant, un petit mec brun et au physique charpenté, s’installe à côté de lui. « Ça va, Cisse ? » demanda-t-il naïvement, bien loin de se douter des griefs du garçon envers sa camarade. Narcisse se leva et s’approcha de son casier, qu’il ouvrit avec beaucoup trop de force. La violence refoulée de ses gestes était perceptible, même pour les moins perspicaces. Aucune réponse ne sortit d’entre ses lèvres. « Cisse », insista le jeune homme. Il avait touché une corde sensible, c’était évident. Mais quiconque connaissait un peu l’héritier des Boisbleau savait qu’il était inutile d’insister lorsqu’il éludait la conversation. « Hey, Narcisse, tu pourrais répondre », ajouta-t-il tout de même avec une pointe d’agacement dans la voix. Le claquement du casier de fer coupa la dernière syllabe de sa phrase. L’Attrapeur se tourna vers son camarade. Il posa sur lui son regard le plus assassin. « Non, ça ne va pas ». Le silence régna soudain dans les vestiaires, comme si quelque chose empêchait les autres élèves d’interrompre Narcisse ; sans aucun doute, la peur qu’il s’en prenne physiquement à l’un d’eux. « J’aurais dû attraper le vif », lâcha-t-il simplement, tout en enlevant son t-shirt. Une hésitation, avant que Léo ne réponde naïvement : « ce n’est pas de ta faute ». Narcisse laissa échapper un rictus sec, pinçant. Évidemment, ce n’était pas de sa faute. Même s’il savait qu’il aurait pu mieux jouer, il n’était pas le responsable de leur défaite. « Je sais », dit-il simplement, avant de se tourner vers Anthéa. « C’est de la tienne », souffla-t-il rageusement.
La jeune femme sembla se figer sur place, comme si elle n’en revenait pas de se faire accuser de la sorte. Elle n’était pas pleinement fautive. Elle avait eu un moment d’inattention et n’avait pas pu frapper ce cognard, qui était allé s’écraser sur les côtes de Narcisse, l’empêchant d’atteindre le vif avant l’Attrapeur adverse. Sa peau était rougie à l’endroit du coup, sur une surface de la taille d’un poing serré, et même si la douleur était atroce, il se tenait droit, sans ciller un seul instant. Il enfila un t-shirt propre, s’attendant à ce qu’Anthéa réponde pendant cette courte accalmie. Mais prise de court, elle ne parvint qu’à balbutier quelques mots qu’il comprit à peine. « J’aurais pensé que malgré tes piètres talents de joueuse, tu aurais un minimum d’éloquence » lança-t-il simplement, avec un calme glacial. « Est-ce qu’on doit te garder ou est-ce qu’on attend encore de voir l’étendue de ton inutilité ? », continua-t-il sur le même ton, les yeux plantés dans les siens. « Je ne suis pas inutile », dit-elle d’une voix presque tremblante mais assez forte pour sembler le défier. « Si, tu l’es. Tu n’es qu’une petite idiote qui voulait intégrer l’équipe pour le prestige que cela entraine, sans tenir compte du fait qu’il fallait te démener pour prouver que tu méritais ta place ». Elle déglutit, semblant chanceler sous les attaques verbales du garçon. « Je » commença-t-elle, mais il lui coupa la parole. « Il ne suffit pas de coucher avec la moitié de l’équipe pour prétendre à ce que l’on te respecte ! (il mentait, évidemment ; Anthéa n’était pas une fille facile et quand bien même elle l’aurait été, cet argument était totalement invalidé par son manque de cohérence avec les évènements qui avaient mené à cette discussion) Encore faut-il que tu fasses ton boulot ! (elle le faisait ; Anthéa était l’une des meilleures joueuses de l’équipe) Et ton boulot, c’était d’empêcher ce cognard de me mettre par terre ! (un simple instant d’inattention, il le savait pertinemment) Alors donne-moi une bonne raison de ne pas te virer de l’équipe sur le champ ! (elle était indispensable à l’équipe, et c’est bien la seule raison dont il avait besoin) ». Il ne la vit pas s’approcher de lui. Il sentit simplement un poing s’abattre sur sa mâchoire avec une force insoupçonnée. Elle le saisit par le col d’une main, l’autre attrapant son menton pour le forcer à la regarder. Il se sentait honteux, si honteux, mais il était trop tard pour revenir en arrière.  « Va te faire voir, d’accord ? », dit-elle simplement, avant de le lâcher et de tourner les talons.

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Plusieurs semaines passèrent ainsi sans qu’ils ne s’adressent la parole. L’ambiance au sein de l’équipe était, bien entendu, glaciale. Des deux camps, celui de Narcisse remportait une large majorité des soutiens. Il était l’un des plus âgés de l’équipe mais également celui que tout le monde suivait lorsqu’il y avait une décision à prendre. C’est la raison pour laquelle tous attendaient qu’Anthéa parte d’elle-même, par dépit ou par choix. Pourtant, aucun n’était vraiment prêt à la mettre dehors. Ils n’avaient rien de spécial à lui reprocher, rien à part son altercation avec l’héritier Boisbleau. Était-ce seulement un motif de renvoi ? Non. Ils se contentaient donc de lui mener la vie dure, que ce soit avec des sobriquets ridicules ou des attaques physiques. Cela pouvait aller de simples croche-pieds à des bousculades plus ou moins marquées. Narcisse essayait de ne pas s’en mêler, de se persuader qu’Anthéa avait bien mérité ce qu’il lui arrivait. Mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir mal lorsqu’il voyait les autres élèves s’en prendre à elle ; il savait pertinemment qu’il avait une énorme part de responsabilité dans toute cette histoire, et que ses camarades ne se calmeraient que lorsqu’il leur ordonnerait de le faire.
« Alors, hérisson, tu restes dans l’équipe à ce que je vois », lança une voix masculine, d’un ton moqueur. Narcisse tendit l’oreille. La discussion provenait d’un casier sur lequel il n’avait pas une vue directe, deux rangées derrière le sien. Mais sans même voir les protagonistes, il connaissait déjà le nom de deux d’entre eux : Félix, le garçon qui venait de parler, et Anthéa, à laquelle il s’adressait. Le terme ‘hérisson’ revenait souvent dans les discussions sur la jeune femme. Cet animal si petit, fragile, était par malheur l’emblème de sa maison, si bien que tous les abrutis du château avaient rapidement adopté ce nouveau surnom pour la désigner. « Laisse-moi tranquille », répondit Anthéa. Un grand coup résonna dans la pièce. Narcisse devina que quelqu’un venait de la pousser et qu’elle était sans doute tombée au sol. Il déglutit. La culpabilité, toujours cette foutue culpabilité. « Relève-toi Buffenoir. Lève-toi ou barre-toi » lâcha de nouveau Félix. Il entendit un sanglot. Un seul. Puis la voix d’Anthéa s’éleva de nouveau, mais il n’y décela, à sa grande surprise, pas une once de peur. « Que cela te plaise ou non, je reste ». La voix du garçon rugit de nouveau. « Lève-toi alors, ou dégage » gronda-t-il. Les doigts de Narcisse étaient crispés sur son casier, ses paupières fermées. Il ne supportait pas cette violence, ni cet acharnement. Il expira, alors que son cerveau sembla se déconnecter du reste de son corps. Il marcha d’un pas vif, précis, dans leur direction. Ses membres tremblaient comme jamais auparavant. Narcisse n’était pas un gentil garçon, certes ; mais il avait toujours détesté l’injustice. La scène qu’il vit apparaître sous ses yeux lui glaça le sang. Anthéa était au sol, minable, pitoyable, alors que Félix la dominait, majestueux et fier comme un – énorme – paon. Narcisse regarda son camarade un instant, comme s’il hésitait à prononcer ses prochains mots. Il savait que la salle entière était pendue à ses lèvres en ce moment. Ils attendaient sûrement tous qu’il mette son grain de sel et insulte la jeune femme qui se trouvait à leurs pieds. Mais au lieu de ça, le jeune Boisbleau prononça simplement trois petits mots, à l’adresse de Félix : « Tu es viré ». Le blondinet devint écarlate. « T-tu ne peux pas me renvoyer. Tu n’es pas le capitaine de l’équipe », balbutia-t-il, mais Narcisse le coupa, criant presque. « Pars immédiatement ». Félix ne chercha pas à le contredire. Il attrapa simplement ses affaires et courut presque vers la sortie, maugréant diverses menaces, du ‘je préviendrai le capitaine’ à ‘de toute façon pour qui se prend-il’. Narcisse tendit la main à Anthéa. Cette dernière le regarda un instant, le sourcil levé, comme si elle s’attendait à un piège, à une énième blague dont l’unique but serait de l’humilier définitivement. Mais devant l’air insistant de son camarade, elle finit par attraper sa main. Alors qu’elle se relevait, il l’examina et remarqua que sa joue était rouge. Mais il ne fit aucun commentaire, n’eut aucun geste pour elle. Il resta le plus neutre possible, alors qu’il la dévisageait. « Ça va ? » demanda-t-il le plus simplement du monde, comme il lui aurait dit ‘bonjour’. Un ‘ça va’ aseptisé, le plus distant possible. Au fond de lui, il n’avait toujours pas digéré le coup qu’elle lui avait porté. Et en même temps, il n’aurait pas pu être plus fier d’elle que le jour où elle lui avait tenu tête. « Oui, merci », murmura-t-elle, soufflant les derniers mots comme si elle se refusait de les dire trop fort. Narcisse ramassa le balai d’Anthéa qui était tombé au sol lors de l’altercation. Sans ménagement, il le lui fourra dans les bras. « Dans cinq minutes sur le terrain. Je veux te voir faire ce que tu sais faire de mieux. Tu penses que tu seras en état ? ». Elle acquiesça simplement. « Bien », dit-il simplement, avant de se tourner vers les spectateurs de la scène. « Si j’en revois un seul s’en prendre à elle, je l’exclus définitivement de l’équipe, c’est compris ? ». Plusieurs hochements de tête suivirent sa question, et pas un bruit ne se fit entendre alors qu’il quittait la pièce.

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« Monsieur de Boisbleau, vous voudrez bien venir me voir avant de partir ? ». Narcisse regarda autour de lui, comme s’il avait mal compris. Mais tous les regards de ses camarades convergeaient vers lui. Il se tourna de nouveau vers le professeur qui semblait attendre une réponse de sa part. « O-oui » balbutia-t-il. Il perdait rarement ses moyens devant les gens. Mais lorsqu’il s’agissait des cours, Narcisse redevenait un petit garçon qui faisait le dos rond devant les adultes, toujours soucieux de rester le préféré. Or, lorsqu’un enseignant souhaitait parler à un élève à la fin de la classe, c’était rarement pour le féliciter. Pourtant, Narcisse avait beau chercher, il ne savait pas ce qu’il avait pu faire de mal cette fois. Il était ponctuel, il participait, il ne discutait pas. C’était un modèle d’exemplarité dont les professeurs s’inspiraient toujours lorsqu’ils houspillaient ses camarades. Combien de fois avait-il entendu « prenez exemple sur Narcisse », au point d’en être parfois gêné ? Mais aujourd’hui, il sentait que le ton était différent. Au fur et à mesure que les élèves sortaient, Narcisse essayait de capter une émotion sur le visage de son enseignant, quelque chose qui aurait pu lui indiquer ce qu’il avait fait de mal. Mais rien ne transparaissait. Lorsque la salle fut enfin vide, il s’approcha du grand bureau en bois massif. « Je crois que vous souhaitez devenir guérisseur, n’est-ce pas » demanda-t-il sans appuyer la forme interrogative de sa question. Tout le monde à l’école était au courant de cela. Narcisse n’avait de cesse d’affirmer qu’à la fin de ses études, il partirait loin de Paris, à l’étranger peut-être, pour poursuivre sa formation dans un prestigieux hôpital. Il savait pourtant qu’il fallait travailler dur et que rien n’était joué d’avance. Et si son enseignant lui annonçait aujourd’hui que ses résultats étaient insuffisants pour prétendre à cette profession, il savait qu’il aurait du mal à s’en remettre. S’apercevant qu’il n’avait toujours pas répondu à sa question, il acquiesça finalement. « Oui, professeur ». Le vieil homme rajusta ses lunettes et s’assit sur le bord de son bureau. « J’aimerais que nous parlions de votre dernier devoir… La note est bien en-dessous de votre niveau habituel, et de ce qu’on demande à quelqu’un qui ambitionne de devenir guérisseur ». L’héritier des Boisbleau détourna le regard. Il sentait les larmes lui monter aux yeux et ne put rien faire pour les retenir. De mémoire d’homme, personne ne l’avait jamais vu pleurer publiquement. Et si ses camarades avaient été présents, il aurait probablement pris ses jambes à son cou pour que personne ne puisse voir sa tristesse. « Je vous… jure que je travaillerai comme un acharné… Je resterai après la classe, je vous aiderai à préparer les cours. Mais il faut que je valide toutes mes matières, il faut que je sois le meilleur, je… ». Il ne termina pas sa phrase ; son pied vint frapper contre le bureau avec une force terrible. Le meuble, pourtant, ne bougea pas d’un pouce. Il s’assis sur le premier pupitre qui se trouvait à sa portée et leva la tête pour ne pas avoir à affronter le regard de l’enseignant. Les larmes dégringolaient sur ses joues pâles. Il sentit une large paluche osseuse s’abattre doucement sur son épaule. « Narcisse, vous êtes mon meilleur étudiant. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait vous. Vous n’aurez pas à faire des heures supplémentaires. J’aimerais juste comprendre cette chute alors que vous êtes d’ordinaire si bon ». Il était doux et sincère, tellement que Narcisse lui aurait presque fait confiance. Il baissa les yeux vers le vieil homme. « Je ne sais pas », murmura-t-il simplement, et c’était vrai. « Le Quidditch me demande beaucoup de temps. Je dois m’investir, tout le temps, trop », continua-t-il, et tout ce qu’il disait était vrai. Mais il devait avouer qu’en plus de l’aspect chronophage de son hobby, il ne supportait plus le comportement de ses camarades. Il baissa les yeux. « Je m’inquiète pour certains de mes coéquipiers qui sont ciblés par des attaques personnelles de la part d’autres joueurs ». Il avait le souffle court, des douleurs perçant entre ses côtes. La culpabilité l’avait rongé après l’épisode d’Anthéa. Il aurait dû agir plus tôt, faire quelque chose. À moins que le problème ne soit encore plus profond que ça. La voix de l’enseignant s’éleva de nouveau. « Vous parlez de mademoiselle Buffenoir, je présume ». Narcisse ne bougea pas d’un cil, ne prononça aucun mot, mais il savait que c’était plus explicite que n’importe quel oui. De toute façon, ça n’appelait pas de réponse spécifique, contrairement à la question qui allait suivre. « Prenez-vous toujours autant de plaisir à jouer ou est-ce devenu une contrainte ? », demanda le professeur. Narcisse ne s’était jamais posé la question. Depuis son plus jeune âge, il jouait sans chercher à savoir pourquoi. Et pourtant, ces mots semblaient prendre un sens nouveau. Il ne comptait pas jouer par obligation. Plus jamais.

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« Je voulais vous réunir pour vous annoncer quelque chose », commença Narcisse. Tous les regards étaient braqués sur lui. Ses camarades n’étaient pas habitués à le voir prendre la parole ; du moins, pas sans qu’il ne leur aboie dessus. Il posa ses yeux sur chacun d’eux. Tous avaient quelque chose à voir avec la décision qu’il avait prise. Aucun, bien sûr, ne voudrait l’avouer. Ils allaient tous se rejeter la faute, ignorant à coup sûr que la responsabilité était entièrement partagée. « Je quitte l’équipe », poursuivit Narcisse. Sa voix était forte et claire, dépourvue d’une quelconque hésitation. Il les abandonnait, peut-être pour toujours. Et pour la première fois depuis longtemps, il était persuadé que c’était la bonne chose à faire. Ses coéquipiers s’observèrent un à un, attendant une réaction collective, mais tous étaient bien trop surpris pour dire quoi que ce soit. « Vous n’avez rien à dire », les rassura le jeune-homme. « J’ai été heureux de jouer avec vous pendant toutes ces années. J’espère que vous continuerez à donner le meilleur de vous-mêmes ». Il ne voulait pas s’éterniser, ni faire dans le mélodramatique. Ça n’en valait pas la peine. Il se contenta d’un signe de tête des plus officiels et sortit de la pièce. Ce n’est qu’après quelques mètres qu’il entendit des bruits de pas derrière lui. Quelqu’un qui essayait de le rattraper, sans doute pour le convaincre de rester ; ça ne marcherait pas, jamais. Il avait fait son choix et ne reviendrait pas dessus. Il s’arrêta de marcher et se retourna. « Ma décision est irrévocable », commença-t-il en soupirant, mais lorsqu’il vit le visage d’Anthéa, il se tut. Il ne s’attendait pas à elle. Ça aurait pu être n’importe lequel de ses amis, quelqu’un qui l’appréciait un minimum ; mais non, c’était l’héritière des Buffenoir qui avait choisi de se lancer à sa poursuite. Elle s’arrêta à quelques mètres de lui et l’observa un moment. Puis elle se décida à ouvrir la bouche. « Pourquoi est-ce que tu fais ça ? », demanda-t-elle d’une voix chancelante. Elle n’avait rien de la fille forte qu’elle était habituellement, celle qui ne cillait devant rien ni personne. Narcisse la regarda un instant. Il n’y avait jamais pensé, mais il y avait beaucoup de beauté, chez Anthéa. De la beauté souvent camouflée par une trop grande force de caractère, qui ressurgissait à cet instant où il la trouvait si fragile. Il fut décontenancé par sa question, à laquelle il ignorait quelle réponse il convenait d’apporter. « Pourquoi est-ce que tu me retiens ? », demanda-t-il finalement dans un souffle. Une manière comme une autre d’éluder la question en braquant le projecteur sur la jeune-femme. Elle chassa une larme qui semblait vouloir couler sur sa joue – car Anthéa Buffenoir ne pleurait pas, de toute évidence – et se rapprocha de lui. Elle posa ses paumes contre le torse de Narcisse et le poussa, de façon à ce qu’il recule de quelques pas. « Tu es un lâche », lâcha-t-elle entre ses dents, avant de le bousculer une seconde fois. « Tu n’as même pas la force d’essayer, tu abandonnes à la première difficulté ». Des larmes de rage coulaient désormais sur ses joues et elle ne prenait même plus la peine d’essayer de les camoufler. Lorsqu’elle le poussa de nouveau, il se trouva acculé à un mur. « Tu te moques de ce que tu laisses derrière toi, tu te fiches des conséquences de ton départ ». Faute de pouvoir le faire reculer davantage, elle commença à taper ses poings tremblants contre son torse. « Tu ne comprends pas, tu ne comprends rien ». Ses paroles étaient noyées sous les sanglots, et Narcisse sembla enfin comprendre. S’il partait, elle n’aurait plus personne pour la soutenir en cas de coup dur. Elle n’aurait plus d’allié pour faire régner l’ordre et remettre tous ces abrutis à leur place. Et Anthéa était une femme. Elle avait suffisamment de mérite à se trouver dans l’équipe lorsque l’on savait que le recrutement était parfois discriminatoire. Devenir un leader n’était pas dans ses capacités, tout simplement parce qu’elle n’arriverait jamais à gagner le respect qui lui était pourtant dû.
Narcisse l’observa un instant, alors qu’elle avait baissé la tête et pleurait désormais, les paumes posées sur lui, ses doigts crispés sur le tissu de sa chemise. Il posa ses propres mains sur celles d’Anthéa et les saisit doucement. Il ignorait comment réagir à ses attaques qui étaient plus que légitimes. « Je suis désolé », murmura-t-il simplement. Lorsqu’elle leva les yeux vers lui, il eut presque envie de se pencher et de l’embrasser, mais Anthéa le haïssait de toute son âme, il le savait. Alors, il se contenta de porter la main de la jeune-femme à ses lèvres pour y déposer un baiser. « Au revoir, Anthéa », dit-il simplement avant de s’éloigner d’un pas vif. Une fois qu’il eut tourné au coin du couloir, il échappa un sanglot alors qu’une larme coulait le long de sa joue.

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Narcisse était allongé sur son lit depuis une bonne heure, à regarder une maquette du système solaire flotter magicalement au-dessus de sa tête. Encore une fois, il avait rejoint Anthéa Buffenoir juste avant la tombée de la nuit et ils avaient passé une bonne heure à s’entraîner au Quidditch. Cette activité, ils la réitéraient chaque semaine, depuis six mois maintenant. C’était lui qui avait proposé à la jeune fille de l’aider à se perfectionner. Il était censé travailler, oublier ce sport qui lui avait demandé bien trop de temps et d’énergie ces dernières années ; mais il n’y arrivait pas. Il aimait ça. La vitesse, l’excitation, le danger parfois. Anthéa était le prétexte idéal pour goûter de nouveau, autant que possible, à ce qu’il préférait faire. Et parfois, il se demandait même s’il devait s’obstiner à devenir guérisseur. Narcisse avait besoin d’action, il ne supportait pas l’inertie. Le métier qu’il rêvait tant d’exercer se révèlerait sans doute bien trop ennuyeux pour lui. Un petit geste du doigt et les planètes se mirent à tourner plus vite, renvoyant un souffle frais sur son visage. Auror ; ce ne serait pas si mal, Auror. Il entendit à peine Delilah entrer dans sa chambre, dont la porte était restée entrouverte. « Cisse », murmura-t-elle simplement avant de fermer derrière elle. Elle se coucha sur le lit, à ses côtés, et regarda un instant la valse des planètes avec la même subjugation que son frère. « Je t’ai vu, ce soir », dit-elle au bout d’un moment. Narcisse déglutit. Il s’en doutait. Quelqu’un le verrait forcément, tôt ou tard. Quelqu’un s’apercevrait qu’il pratiquait toujours le Quidditch, et en parlerait probablement à ses professeurs qui lui avaient pourtant fortement déconseillé de perdre son temps à ces futilités. Il tourna la tête vers elle. « Ne le dis pas, d’accord ? » demanda-t-il, avant de lever l’auriculaire pour l’inciter à sceller ce pacte. « Juré, Cisse », murmura-t-elle. Leurs doigts se rejoignirent, puis leurs bras retombèrent sur le matelas alors qu’ils reportèrent leur attention sur la maquette animée. Ils se tenaient toujours, comme si l’un et l’autre avaient peur de rompre ce contact si précieux pour eux. Narcisse et Delilah étaient très proches, depuis toujours. Même si elle avait tendance à détester les penchants surprotecteurs de son frère, Delilah gardait en mémoire l’image de ce compagnon de jeu de toujours, de ce confident, de cet ami. Attachés par leurs petits doigts respectifs, liés par un simple bout de peau, ils se sentaient déjà plus forts, plus confiants, et surtout, beaucoup moins seuls. « Je », commença Delilah, mais elle sembla hésiter. Narcisse la regarda de nouveau. « Quelque chose te tracasse ». Ce n’était pas une question mais une affirmation. Il la connaissait suffisamment pour repérer ses moments de faiblesse. Elle secoua la tête. « Rien ne me tracasse vraiment, enfin, je ne crois pas », poursuivit-elle avait le même calme, même si sa voix frémissait par moments. Narcisse fronça les sourcils, alors qu’elle se tournait vers lui. « Es-tu amoureux d’Anthéa Buffenoir ? », demanda-t-elle. Il ne put cacher sa surprise. Rien n’aurait pu le préparer à ce genre de question de la part de sa petite sœur qui était, du moins il l’espérait, encore bien trop innocente en amour. Il ignorait également ce qui avait pu lui laisser penser cela. Bizarrement, sans qu’il ne puisse se l’expliquer, sa question l’embarrassa plus qu’il ne l’aurait pensé. « Je l’aide à s’entraîner. Elle a besoin de se perfectionner sur beaucoup de points ; sa technique est horrible, on dirait qu’elle a appris le Quidditch avec des vieillards », marmonna-t-il, presque plus pour lui que pour Delilah, et elle le coupa presque aussitôt. « Es-tu amoureux d’Anthéa Buffenoir ? », redemanda-t-elle, le regard rivé sur son frère. « Elle me déteste », dit-il juste, le plus simplement du monde. C’était vrai. Depuis qu’il l’avait humiliée devant l’équipe entière, allant jusqu’à affabuler à son sujet, il sentait qu’elle était méfiante. Elle ne baissait pas facilement sa garde. Les seuls moments où elle se permettait d’être naturelle, c’était lorsqu’elle exprimait sa joie d’avoir repoussé quelques cognards, le temps que Narcisse attrape le vif d’or. « C’est faux », répondit Delilah. Elle n’en savait rien, elle était naïve. Ou trop jeune. « Tu ne sais pas de quoi tu parles », lâcha Narcisse, regrettant presque immédiatement de dire ce genre de choses à sa sœur, qu’il admirait pourtant énormément. Delilah était intelligente, perspicace. Et elle se trompait rarement. « Cisse… J’ai vu sa manière de t’observer quand elle sait que tu ne la vois pas », chuchota-t-elle. « Je ne sais pas si tu l’aimes, comme tu t’efforces à éluder ma question, mais crois-moi : elle ne te déteste pas ». Il détourna le regard. Il sentit Delilah s’approcher et déposer trois baiser sur sa joue sans respirer, le dernier un peu plus long que les autres, comme elle le faisait toujours quand elle sentait qu’il se refermait sur lui même. « Pour ce que ça vaut, il suffisait de répondre ‘non’ », murmura-t-elle avant de quitter la pièce.

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Marien Leblois
Marien Leblois
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BIENVENUUUUE Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1078141200 super choix de famille et d'avatar, j'ai hâte de voir ce que tu comptes faire de ce perso :D bon courage pour ta fiche, si tu as des questions n'hésite pas : on est là pour ça :jule:
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Orna Cheval
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❝ CÔTE DE POPULARITE : 3441
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❝ DIALOGUES : #996600
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❝ OCCUPATION : rubissane, diadems en sciences magiques afin de devenir baguettiste, gardienne pour les diamants - et, en échange de quelques palefrois, répare les baguettes cassées et fait du discret trafic de maléfices et sortilèges kanaks.

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pff, encore des nobles, ils sont partout ceux-là :bde:
non mais bienvenue mon brave, merveilleux choix d'avatar - j'ai hâte de voir ce que ça va donner :hihi:
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
❝ HIBOUX : 1159
❝ AUTRES VISAGES : Valéry - ENFJ
Robbie - ISFP
❝ CÔTE DE POPULARITE : 4150
❝ MIROIR : Ansel Elgort
❝ CREDITS : avatar ©Shiya
❝ DIALOGUES : #666699
❝ ÂGE : Vingt-trois ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute Noblesse, troisième enfant de Clémence de Boisbleau, duchesse de Bretagne
❝ OCCUPATION : Améthysse, huitième année, parcours Maîtrise de la Magie, ancien Attrapeur de l'équipe Cristal de Beauxbâtons

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On ne critique pas les nobles, dis donc Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1388627192 C'est bien les roturiers, ça, toujours jaloux... What a Face
Merci pour votre accueil trop choupinon, je vais me précipiter pour lire vos fiches dès que j'aurai terminé la mienne. Narcisse ⚜ some kinda poison prince 3584230027
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Tristan de Colnet
Admin
Tristan de Colnet
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❝ CREDITS : pevensie. (avatar) tumblr. (gifs)
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❝ ÂGE : vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble, fils de duc, aspirant à succéder son père à la tête du duché.
❝ OCCUPATION : neuvième année, écrin de jade, cursus social et politique.

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Unserious = Alistair Adhémar ? :jule: :jule:
Bienvenue par ici, ravie de te voir de retour sur AA ! J'espère que tu t'y plairas I love you
Hâte de te lire, bon courage pour ta fiche ! brille Narcisse ⚜ some kinda poison prince 3312731127
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
❝ HIBOUX : 1159
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❝ ÂGE : Vingt-trois ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute Noblesse, troisième enfant de Clémence de Boisbleau, duchesse de Bretagne
❝ OCCUPATION : Améthysse, huitième année, parcours Maîtrise de la Magie, ancien Attrapeur de l'équipe Cristal de Beauxbâtons

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Le seul et l'unique :jule:
Merci beaucoup Narcisse ⚜ some kinda poison prince 3584230027 Ça devrait aller vite pour la fiche, elle est déjà presque complètement écrite depuis des semaines. J'avais trop hâte de revenir. Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1060857654
(Edit - j'en profite pour dire que Sam est merveilleux Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1078141200 )
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Erendis Doriath
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Erendis Doriath
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❝ AUTRES VISAGES : elanor beauregard
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3157
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❝ CREDITS : hepburns & faymcwrath & sign by endlesslove
❝ ÂGE : 25 ans
❝ STATUT SOCIAL : reine déchue de son propre royaume, elle n'a plus rien que la pureté de son sang et les échos meurtriers de son nom.
❝ OCCUPATION : étudiante rubissane en dernière année dans le parcours scientifique, présidente du cercle de la rosière.

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Oh bon retour parmi nous I love you
En plus en Boisbleau Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1388627192 :perv:
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
❝ HIBOUX : 1159
❝ AUTRES VISAGES : Valéry - ENFJ
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❝ CÔTE DE POPULARITE : 4150
❝ MIROIR : Ansel Elgort
❝ CREDITS : avatar ©Shiya
❝ DIALOGUES : #666699
❝ ÂGE : Vingt-trois ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute Noblesse, troisième enfant de Clémence de Boisbleau, duchesse de Bretagne
❝ OCCUPATION : Améthysse, huitième année, parcours Maîtrise de la Magie, ancien Attrapeur de l'équipe Cristal de Beauxbâtons

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Merci Florence brille Heureuse de te revoir aussi !
Et oui, les Boisbleau sont les meilleurs Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1060857654
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Juliette de Noblecourt
Admin
Juliette de Noblecourt
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❝ AUTRES VISAGES : ( alice desclève, ESTP, famille royale ) ; fiche de liens juliette
❝ CÔTE DE POPULARITE : 3933
❝ MIROIR : holland roden.
❝ CREDITS : (c) hepburns
❝ ÂGE : vingt deux ans.
❝ STATUT SOCIAL : noble (duchesse).
❝ OCCUPATION : étudiante rubissan, parcours littérature & art magique.

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bienvenue ancienne dorian  :jule:  Narcisse ⚜ some kinda poison prince 3584230027  et cousin now  :hehe: :hihi: les de boisbleau envoient du lourd  :gaah:  Narcisse ⚜ some kinda poison prince 491416638
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Narcisse de Boisbleau
Narcisse de Boisbleau
❝ HIBOUX : 1159
❝ AUTRES VISAGES : Valéry - ENFJ
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❝ CÔTE DE POPULARITE : 4150
❝ MIROIR : Ansel Elgort
❝ CREDITS : avatar ©Shiya
❝ DIALOGUES : #666699
❝ ÂGE : Vingt-trois ans
❝ STATUT SOCIAL : Haute Noblesse, troisième enfant de Clémence de Boisbleau, duchesse de Bretagne
❝ OCCUPATION : Améthysse, huitième année, parcours Maîtrise de la Magie, ancien Attrapeur de l'équipe Cristal de Beauxbâtons

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Owiii brille J'ai presque fini ma fiche ! On aura besoin d'un bon lien de cousins Narcisse ⚜ some kinda poison prince 1683917914
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Elysée L. Berthelot
You don't mess with LOVE, you mess with the TRUTH.
Elysée L. Berthelot
❝ HIBOUX : 1142
❝ AUTRES VISAGES : Valentine de Boisbleau
❝ CÔTE DE POPULARITE : 4298
❝ MIROIR : Leighton Meester.
❝ CREDITS : Everdeen, Tumblr, Wild Hunger.
❝ DIALOGUES : indianred
❝ ÂGE : Vingt-quatre ans.
❝ STATUT SOCIAL : Petite Noblesse (héritière du Comté d'Anjou).
❝ OCCUPATION : Beauxbâtons, en huitième année. Parcours social et politique. Comice Rubissane et membre du Cercle de la Rosière.

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Félicitations & bienvenue
validation officialisée
Très jolie fiche. Narcisse promet d'être un personnage intéressant  Wink Bienvenue sur AA ! La répartition ;
Merveille d’ingéniosité signée de la baguette de Nicolas Flamel, la Fontaine captive l’attention des étudiants qui l’encerclent. De son fond parsemé de mille pierres chatoyantes aux miroitements nacrés de l'eau qui y ondoient sans discontinuer, elle est somptueusement imprégnée de la féérie, la beauté de Beauxbâtons, glorieuse Académie dont on t’a longuement vanté les mérites. Les pierres elles-mêmes, tu le sais, n’ont rien d’anodin : elles sont envoûtées, vouées à accompagner tout au long de leur scolarité les élèves auxquels elles reviendront de droit — de la cérémonie de leur répartition à l’obtention de leur ultime diplôme.
Dans un silence religieux, attentifs aux indications des enseignants, les adolescents observent ton avancée et, d’un pas assuré, tu te soumets à la magie de l'exquise Fontaine. C’est une sensation étrange : l’eau se reflète sur tes traits, elle te sonde, discerne ta personnalité. Au terme d’un moment de méditation, l’une des pierres se détache de ses consœurs et jaillit à la surface. Elle est tienne, symbole de l’écrin auquel tu appartiens désormais : Améthysse. Tu n’as pas le temps de te pencher pour la saisir : sous tes yeux ébahis, l'esprit ancestral de la Fontaine se matérialise. Tu n’en distingues que la fine main, féminine, translucide et faite d'eau, qui te rejoint paume ouverte pour t’offrir sa pierre.

Te voilà officiellement élève à Beauxbâtons.

Et ensuite ?
Félicitations, tu as passé l'épreuve de la présentation avec brio ! Il est temps à présent de penser à quelques points essentiels : il te faut passer par la case fiche de relations [ portoloin ] et, bien sûr, vérifier que ton personnage est correctement répertorié dans les différents registres du forum. Tu peux également nous faire part de tes recherches [ portoloin ] et de tes [ scénario ]. En dehors du rp, tu appartiens désormais à l'équipe hippogriffe : pour pimenter l'ambiance, rien de tel qu'un petit jeu de compétition, rapportez le plus de points à votre équipe afin de profiter de petites surprises, plus d'informations par ici [ portoloin ]. Pour finir, n'hésite pas à profiter des actualités et de la technomagie [ portloin] mise à ta disposition.

En cas de besoin, le staff se tient à ta disposition. Amuse-toi bien !
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